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lundi 15 avril 2013

Maroc-FMI. Le dernier rapport du FMI met à nu la politique économique du Maroc.

Après une mission effectuée en décembre 2012 à Rabat, les économistes du Fonds monétaire international (FMI) ont publié leur rapport la semaine dernière. Saluant au passage la « performance » du pilotage macro-économique du Maroc bien que confrontée à des chocs extérieurs tels la crise européenne, le Fonds s’interroge sur la capacité du gouvernement à ramener le déficit budgétaire à 4,8% en 2013 contre 7,1% l’année dernière, comme il s’y est engagé. En effet, obtenant la ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars de la part du FMI en août dernier, Rabat s’était engagé à réduire ses déficits. Mais à l’allure où vont les choses, la réalisation de cet engagement semble compromise. Le déficit commercial, quant à lui, se creuse année après année. 

A ce jour, le trou de la balance des transactions courantes culmine à 8% du PIB. En effet, les éléments compensateurs, de manière générale sont défaillants : les recettes MRE en baisse, le tourisme impacté par la crise en Europe ainsi que les investissements directs étrangers qui font défaut. Selon le FMI, une telle situation est le signe d'une perte de compétitivité pour le Maroc. 
Le Fonds s’attarde également sur le problème de la Caisse de compensation dont la réforme reste l’un des principaux défis du royaume. Jugeant la hausse des prix du carburant opérée l’année dernière insuffisante, l’instance dirigée par Christine Lagarde, estime que l’Etat marocain devrait multiplier les efforts. Pour sa part, le FMI conseille de relever les prix des produits de base, tout en accordant des aides directes aux populations défavorisées. Or, le sujet est ultra-sensible au Maroc. D’ailleurs, il a récemment fait l’objet de débats houleux entre parlementaires. Déjà, la seule augmentation des prix du carburant avait suscité un fort soulèvement de la société civile, l'année dernière et jusqu'à ce jour, les plaintes des consommateurs marocains se font persistantes. De plus, pas plus tard qu’hier jeudi 11 avril, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi affirmait que les prix des matières premières n’augmenteront pas. A cette allure, la hausse des prix des produits de base reste très peu envisageable.

 Autre source d’inquiétude : le système de retraite. En début d’année, le premier ministre Abdelilah Benkirane annonçait un déficit dès 2014. La situation devrait s’aggraver au fil des années si rien n’est fait. Le Fonds estime le déficit à 4% du PIB en 2040 et juge l’équilibre du système de retraite « insoutenable ». Rabat a esquissé quelques pistes de réflexion pour sauver son système de retraite. On sait déjà que quelques 125 milliards de dirhams sont nécessaires dans les vingt prochaines années, selon le premier ministre Abdelilah Benkirane.

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