Association
de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue
des Suisses 92000 Nanterre
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Point
hebdomadaire n°19 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au
Maroc
Cette semaine s’annonce sous le
signe du soutien aux prisonniers
politiques. Plusieurs ONG de solidarité et de défense des droits de
l’Homme, proches du collectif Sortir du
Colonialisme, organisent à Paris à
partir d’aujourd’hui et jusqu’au dimanche 21 avril la Semaine Internationale de
Soutien aux prisonniers politiques dans le monde. Vous trouverez le
programme complet et l’affiche sur le lien http://17avril2013.unblog.fr ainsi que
le communiqué publié à l’occasion en pièce jointe.
C’est la première fois qu’une
telle semaine est organisée en France autour de la journée internationale du
prisonnier politique qui est commémorée le 17
avril de chaque année, date choisie en référence à la journée du prisonnier
palestinien instituée en 1975.
L’ASDHOM adhère et participe à
cette semaine pour sensibiliser autour de la campagne de parrainage des
prisonniers politiques et d’opinion au Maroc qu’elle avait lancée le 17 novembre
2012. Nous serons présents à toutes les
projections et aux soirées de soutien comme celle du mardi 16 avril consacrée
aux prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik que l’ASDHOM parraine ainsi qu’au
rassemblement du samedi 20 avril consacré à tous les prisonniers politiques à
travers le monde.
L’ASDHOM se
rendra également ce mercredi 17 avril au Parlement européen à Strasbourg sur
invitation de la parlementaire Marie-Christine Vergiat (Groupe communiste) pour
participer à la conférence-débat, organisée à l’occasion de cette journée
internationale du prisonnier politique. Amnesty International et la FIDH participeront
également à la conférence.
L’occasion pour l’ASDHOM de parler
de la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc et surtout
d’alerter sur le danger qui guète actuellement les grévistes de la faim à Taza, Fès et
Meknès.
Les
informations qui nous parviennent sur l’état de santé des grévistes sont
inquiétantes. Tout doit être fait pour éviter tout drame.
L’ASDHOM compte saisir les parlementaires
européens à l’occasion de cette journée internationale du 17 avril pour qu’ils
interpellent à leur tour les autorités marocaines sur le sort de ces prisonniers
politiques grévistes de la faim en
particulier.
Nous rappelons
que :
À la prison locale de Taza, Tarek Hammani et Abdessamad Haidour,
militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM), sont à leur
42ème jour de la grève de la faim
entamée le 3 mars.
À la prison Toulal 2 de Meknès, Hassan Koukou, Soufiane Sghéri, Mounir Aït Khafou,
Mohamed Eloualki et Hassan Ahmouch, tous militants de l’UNEM, sont à
leur 34ème jour de la grève de la
faim entamée le 11 mars.
À la prison locale Ain Kadous de Fès, Mohamed Saleh, Tarek
Jaïbi, Hicham Boughlad et Youness Erroufi, également militants de
l’UNEM, sont à leur 19èmr jour de la grève de
la faim entamée le 26 mars.
Leurs revendications portent
essentiellement sur, sinon leur libération, du moins l’amélioration de leurs
conditions d’incarcération, leur séparation des prisonniers du droit commun et
la reconnaissance de leur statut de prisonnier
politique.
Leur état de santé commence à se
détériorer et il faut que les autorités marocaines accèdent à leurs demandes
légitimes avant qu’il ne soit trop tard.
Vous trouverez à la rubrique « Liste des prisonniers politiques » du
site de l’ASDHOM toutes les informations concernant leurs identités, les
conditions de leurs arrestations, leurs condamnations et les chefs
d’accusation.
Si les prisonniers politiques de
Meknès et de Taza sont tous parrainés dans le cadre de la campagne de l’ASDHOM,
les 4 autres de Fès ne le sont toujours pas. Nous vous demandons donc encore un
effort pour qu’ils le soient. C’est une façon de les soutenir et de les
conforter dans leur combat.
À la prison de Tiznit, un autre prisonnier
politique mène une grève ouverte de la faim
pour réclamer des soins. Il s’agit du Sahraoui Hassan Mohamed Lahcen, arrêté le
17 juillet 2004 et qui purge une peine de 10
ans de prison ferme dont il a passé une partie à la prison Lakhal de
Laâyoune au Sahara et à la prison Aït Melloul d’Agadir. Hassan Mohamed Lahcen
souffre de plusieurs maladies et porte des séquelles suite à la torture et aux
mauvais traitements qu’il a subis durant sa détention. En entamant cette grève
de la faim, son état de santé devient de plus en plus critique. L’ASDHOM demande
aux autorités pénitentiaires de Tiznit d’intervenir et de lui procurer les soins
dont il a droit.
Groupe mineurs
d’Imider (Prison d’Ouarzazate) : Les habitants d’Imider continuent leur lutte (sit-in au
mont Alban) contre la société SMI
qui exploite les mines locales, société du groupe Managem appartenant à la famille royale.
Nous rappelons que six parmi eux sont
toujours détenus à la prison d’Ouarzazate pour avoir participé à ces
protestations. Ils sont parrainés par un groupe de démocrates français, membres
de l’association amie Maroc Solidarité
Citoyenne de Grenoble. Un reportage qui devait passer sur la
8ème chaine marocaine (Amazighe) le samedi dernier pour traiter de ce
conflit a été déprogrammé, ce que déplore le Mouvement sur la voie 96 qui anime la protestation
locale.
Groupe
Ouarzazate (Victimes des microcrédits) : Amina
Mourad et Bennacer
Smaini, les deux coordinateurs du mouvement des victimes d’organismes
de microcrédits à Ouarzazate, sont de nouveau convoqués devant le tribunal le 24 avril
2013. Un seul organisme parmi les cinq plaignants maintient sa
plainte. Leur procès a été reporté pour la quatorzième fois. Vous trouverez à la
rubrique « Témoignages et
lettres » une lettre de soutien
à Amina et Bennacer à télécharger et à adresser aux institutions dont
les coordonnées sont jointes.
Cette campagne de parrainage a
encore besoin de vous et de votre solidarité. Au lancement de celle-ci, l’ASDHOM
avait recensé 172 prisonniers politiques ou victimes de violations de droit. Un
certain nombre a été libéré à la fin de la peine, mais d’autres plus nombreux
sont venus s’ajouter malheureusement à la liste. On compte actuellement 203 détenus sans parler des
sept militants de Zayou, poursuivis en liberté
provisoire.
Pour
parrainer un prisonnier politique ou d’opinion au Maroc, il
suffit d’aller sur le site de
l’ASDHOM www.asdhom.org ,
rubrique « Campagne de parrainage ». Vous y trouverez toute la procédure à
suivre.
Pour le bureau
exécutif
Ayad
Ahram
Président de
l’ASDHOM
Paris, le 14 avril 2013
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