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vendredi 1 mars 2013

Appel à grève générale contre les mesures d’austérité du gouvernement Benkirane

 Par Souad G., 28/2/2013
Jeudi 28 février 2012 : Appel à grève générale et manifestation nationale à Rabat dans la fonction publique contre les mesures d’austérité du gouvernement Benkirane.

Environ 7000 fonctionnaires de la fonction publique ont répondu à l’appel lancé par courant gauche du syndicat UMT en dissidence de la centrale.
Les manifestants sont venus en nombre du sud comme du nord, notamment Goulmim, Agadir, souss massa, Larache, Tanger, Taza. Devant le siège de l’UMT, fermé après expulsion de l’aile gauche, la bureaucratie UMT a placé un car de fonctionnaires de la SNSS, des gros bras de la bureaucratie prêts à intervenir contre les manifestants. La manifestation est partie de Bab El Had vers 11h pour se diriger devant le Parlement.
Aux mots d’ordre contre la politique d’austérité, les mesures prise par le gouvernement mené par Benkirane, la vie chère, les hausses des prix, la caisse de compensation  «  vous volez la caisse pour vous enrichir » 

La manifestation a été autorisée, à noter peu de manifestants de Rabat et Casa.
Elle marque la première apparition  publique de l’opposition à la bureaucratie du plus ancien syndicat du Maroc , l’UMT , qui avait joué un rôle important après l’Indépendance du Maroc, proche de l’UNFP quand le gouvernement mené par Abdallah Ibrahim avait alors une politique sociale au lendemain de l’Indépendance, jusqu’à l’arrivée au trône de Hassan 2, les règlements de compte, les liquidations politiques dont celle de Ben Barka en 1965, les divisions, les liquidations et procès politiques des tristes années de plomb jusqu’à nos jours. La direction de l’UMT menée par l’inamovible Mahjoub Bensedik, jusqu’à sa mort en,  il avait mené d’un bras de fer le plus grand syndicat d’Afrique, dirigé comme son entreprise, un Etat dans l’Etat, avec des bastions ouvriers dans les ports, les mines, les cheminots, l’ONE, la SNSS, aucune dissidence n’était tolérée dans le syndicat. Bureaucratie, règlement de compte, tractations et négociations aux détriments des travailleurs, sur le dos des ouvriers, le règne de Mahjoub Benseddik  a donné lieu à celui de son successeur Moukharik, encore plus bureaucratique, encore plus mafieux, dans un contexte de luttes sociales importantes et avec le mouvement du M20F que l’UMT n’a pas soutenu,  choisissant de se rallier à la mascarade de la réforme constitutionnelle et faire gagner du temps à un trône chancelant sous la poussée des révolutions dans la région et d’une crise économique nationale sous les retombée de la crise mondiale, sans précédent.
Remplacé par  son successeur Moukharik, encore plus bureaucrate, plus mafieux, sans aura ni bases arrières solides, impliqué dans des fraudes notamment à la SNSS, l’UMT,  riche de ses nombreux sièges et locaux, vide, a choisi de fermer le local de Rabat qui abritait les nombreux mouvements sociaux actifs : ANDCM, puis le M20F, tous sans local pour se réunir et chasser les dissidents. Ainsi à Rabat, les militants pour l’essentiel du courant Nahj (gauche marxiste léniniste), mené par A.Amine, ancien Pd de l’AMDH, ont été violemment combattus et poussés vers la sortie. Aucune contestation n’est permise au sein de l’UMT.
Depuis les années qui ont suivi l’Indépendance, les 2 plus gros syndicats ont longtemps contrôlé la classe ouvrière, étaient des relais , courroies de transmission des partis, l’UNFP pour l’UMT et l’UGTM pour le Parti Istiqlal. Depuis et après 1981, avec la grande grève générale de juin  appelée par de la nouvelle centrale  CDT menée par N.Amaoui, proche de l’USFP, le champs syndical marocain compte autant de syndicats que de partis, ou encore, chaque nouvelle scission d’un parti est suivie d’un nouveau syndicat. 

Division ouvrière et éclatement des luttes.
Dans un contexte d’offensives des politiques libérales, de remises en cause des acquis sociaux, de démantèlement des services sociaux , de montée du chômage, de réorganisation du travail vers plus de précarité , la multitude de syndicats  n’a fait que diviser encore plus les luttes ouvrières, sans pour autant donner les outils pour comprendre, pour agir  et affronter l’offensive du patronat  de plus en plus vorace.

Multi pluralisme politique et multi pluralisme syndical : ceci ne veut pas dire que la démocratie, le débat interne, la formation des syndicalistes, la publication de journaux, articles, informations et analyses des luttes syndicale, ouvrières , crise sociale, débats et rencontres, rien de cela n’est présent dans les multiples centrales syndicales. En dehors de militants sincères qui continuent un travail de fourmi, de luttes sur leurs terrains, à l’ombre et  en dehors  de la bureaucratie. Un travail de plus en plus difficile où souvent dans des secteurs sans tradition syndicale, les luttes courageuses pour monter un bureau syndical se sont souvent soldées par des négociations pour vider les syndicalistes et en finir avec le syndicalisme pour des années. C’est le cas dans les secteurs du textile, dans l’agrobusiness, par exemple.

Un autre syndicalisme est-il possible ?
Comment ne pas reproduire une autre division, une nouvelle bureaucratie en voulant les combattre ?
Un nouveau  front syndical mené essentiellement par le courant Nahj, saura-t-il redonner naissance au syndicalisme, en acceptant les divergences, dans l’unité, en formant des syndicalistes sur l’histoire, les luttes, en créant des liens avec d’autres oppositions syndicales, en unifiant les rangs, en luttant sur le terrain, en soutenant les ouvriers dans leurs divers luttes et régions. Des luttes pour l’essentiel peu  médiatisées par la presse, encore moins par les syndicats qui ont perdu les traditions de solidarité . Saura-t-il intégrer les nouvelles formes de luttes, s’ouvrir à la jeunesse de ce pays, majoritairement au chômage, aux femmes nombreuses dans les nouveaux secteurs d'exploitation tout comme la main- d’œuvre des migrants,  créer des alternatives, construire des ponts au niveau des luttes, régionales, locales et internationale dans le contexte de crise mondiale et de nécessité de réponses ouvrières à cette crise qui n’est pas la notre, mais la leur. Aller vers l’unité syndicale, créer un front syndical pour défendre les acquis attaqués tous les jours de toute part et encore plus violemment par la mondialisation libérale. Mettre une ligne de démarcation pour une classe ouvrière qui défend ses propres intérêts et pas ceux du capital national, international et des seigneurs.
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 http://www.youtube.com/watch?v=nGCS-cIUA6s&feature=share&list=UURYg0P2OmtH0HV2gNayaNwg

Par Ali Fkir,Rabat le 28 février 2013
 
Ils, elles étaient des milliers de syndicalistes libres (UMT courant démocratique) à descendre dans la rue pour protester contre les politiques antisociales de l'Etat.
Ils, elles n'avaient pas besoin de la mobilisation médiatique du makhzen et des autres lobbys, ni de cars des syndicats jaunes, ni de rabatteurs (moukadmines, chioukh...).... Ils, elles étaient là par conviction, déterminéEs à défendre leurs légitimes droits en tant que travailleurs, en tant que salariés.
Ils, elles étaient là par milliers. Seuls les beni makhzen, les médias bourgeois, les partis parlementaires,et autres bras cassés diront le contraire.
La bureaucratie pourrie de l'UMT, bureaucratie inféodée au ministère de l'intérieur n'en revient pas. Elle prétendait que 5 personnes dérangeaient Amine Abdelhamid en tête. Elles ont été exclues de la centrale hhhhh!!!!! le grand Mao avait dit que souvent le réactionnaire soulève une grosses pierre qui lui retombe sur les pieds. C'est le cas de la direction réactionnaire de l'UMT.
Félicitations syndicalistes libres ! Bravo Amine, Idrissi, Ghamiri, Lfnatsa, Adib (les 5 exclus ????!!!!) et les milliers de travailleurs et travailleuses, de salariéEs libres, démocratiques et progressistes.


Ali Fkir
Album sans titre (34 photos)

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