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le 24/2/ 2013
Mercredi 20 février 2013, à 9 heures du matin, à Alger, 11
chômeurs, de nationalités tunisienne, marocaine et mauritanienne, venus
assister au premier Forum des chômeurs et des travailleurs précaires,
initié par le SNAPAP (Syndicat national autonome de l'administration
publique) dans le cadre de la préparation du Forum social mondial 2013,
ont été arrêtés à leur hôtel et reconduits à la frontière après avoir
passé la journée au commissariat de police de Bab-Ezzouar. Le siège du
SNAPAP à Alger a été également encerclé pour empêcher toute
participation à la rencontre. Deux des organisateurs algériens ont été
également arrêtés et ont passé la journée au commissariat avant d'être
relâchés en fin d'après-midi.
Le jour même, dans la wilaya de Laghouat, des jeunes chômeurs
voulant se rassembler pacifiquement devant le bureau de main-d'œuvre ont
également été interpellés et réprimés par les forces de l'ordre.
Nous, associations regroupées dans le cadre du FALDI, exprimons notre
indignation face à de telles méthodes des autorités algériennes, et
manifestons notre soutien à nos camarades des collectifs diplômés
chômeurs tunisiens, marocains, mauritaniens et algériens face aux
humiliations et préjudices qu'ils ont subis de la part des autorités
algériennes.
Nous exprimons également notre solidarité avec le SNAPAP et les
organisations de chômeurs/euses maghrébines (ANDCM, UDC, AMDC), et notre
soutien à leur lutte contre le chômage et la précarité.
Nous demandons :
- L'arrêt de toute forme de harcèlement et d'intimidation envers tous les militants et défenseurs de droits humains ;
- Que soient prises toutes les mesures nécessaires au bon respect des
libertés fondamentales et des libertés syndicales, conformément à la
Constitution algérienne et aux dispositions du Pacte international pour
les droits civils et politiques (PIDCP) et des Conventions de l'OIT,
ratifiés par l'Algérie ;
- Le respect du droit de réunion et de manifestations pacifiques ;
- L'ouverture d'un dialogue avec les organisations de chômeurs et syndicales.
Enfin, nous mettons en garde les autorités algériennes contre toute
tentative d'entrave à la participation prévue des délégations
algériennes et de la société civile au Forum social mondial 2013, qui
doit se dérouler en Tunisie (26-31 mars).
Paris, le 22 février 2013.
Premiers signataires
ADTF/AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/
UTIT/ CRLDHT/ N’aoura Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ Migration Santé/
FASTI/ "Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans
Papiers /Manifeste des libertés/ Elghorba/ AFAPREDESA/ CORELSO/Femmes
plurielles/ Collectif des communautés subsahariennes au Maroc/ Ici et
là/ REMCC/ Collectif 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/
CSP75/ ATTAC/ ASTU-Actions citoyennes
interculturelles-Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT
(migrants Maroc)/CCSM...
INFORMATIONS
Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire
Les organisations conviées au premier Forum maghrébin pour la lutte
contre le chômage et le travail précaire sont : le Comité national des
contrats pré-emploi et filet social d’Algérie, l’Union des Diplômés
Chômeurs (UDC) de Tunisie, l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs
(ANDCM) du Maroc, l’Association Mauritanienne des Diplômés Chômeurs
(AMDC) de Mauritanie, le Comité national pour la défense des droits des
chômeurs (Algérie), le Comité national des diplômés chômeurs (Algérie).
Forum des associations des luttes démocratiques de l’immigration (FALDI)
Le collectif d'association FALDI est un outil pour une grande
mobilisation de toutes les forces de défense des droits des migrants et
leurs soutiens, pour mieux réussir une participation de l'immigration en
Europe au Forum Social Mondial à Tunis en Mars 2013, et aussi depuis
l’Europe et le Maghreb car le FSM2013 sera un forum étendu.
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Comité Soutien Amdh Québec, 21/2/2013
Encore une fois la répression des autorités algérienne s’abat sur les
activités du Forum Social Maghrébin. En mai 2010, les autorités algériennes ont
interdit la tenue du Forum Social Syndical Maghrébin en mettant de manière
abusive les scellés sur le local du SNAPAP qui devait abriter ce Forum.
Cette fois ci les autorités algériennes ont marqué une grave escalade dans la répression. Non seulement en empêchant, contre toute normes légales la tenue du Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire à Alger devant se tenir les 20-21 février 2013, mais en plus en arrêtant, sans justification aucune, la délégation maghrébine. ... Les dix jeunes membres d’associations de chômeurs du Maghreb, qui devaient participer au Forum social, dont 5 jeunes tunisiens, 3 mauritaniens et 2 marocains, ont été arrêtés, puis emmenés à l’aéroport après avoir été retenus toute la journée au Commissariat Si les jeunes mauritaniens et tunisiens ont déjà pu être rapatriés entre hier et ce matin, les membres de la délégation marocaine sont toujours retenus à l’aéroport, coupés de tout contact avec l’extérieur. Le 20 février, des agents de police ont également encerclé l’immeuble où se trouve la Maison des syndicats pour empêcher l'accès des autres participants. Au moment ou les peuples maghrébin aspirent à plus de liberté, y compris à la liberté de circulation, la liberté d’expression, d’association et de rassemblement et manifestations pacifiques, les autorités algériennes n’ont pas hésité, encore une fois, à bafouer cette aspiration de nos peuples à circuler librement dans nos pays du Maghreb ; à jouir de leurs droits fondamentaux.
Nos organisations dénoncent les arrestations et détentions illégales et arbitraires de jeunes diplômés chômeurs venus pour participer à une réunion pacifique, comme elles dénoncent les tentatives d’intimidation et de répression des militants syndicalistes et associatifs. Elles appellent les autorités algériennes à mettre un terme aux violations des libertés de réunion, d’association, d’expression ainsi qu’aux libertés syndicales dont sont victimes les syndicats autonomes et les défenseurs des droits de l'Homme en Algérie.
AMDH
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Comité Soutien Amdh Québec, 21/2/2013
Arrestations, expulsions, interdictions en Algérie
Cette fois ci les autorités algériennes ont marqué une grave escalade dans la répression. Non seulement en empêchant, contre toute normes légales la tenue du Forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire à Alger devant se tenir les 20-21 février 2013, mais en plus en arrêtant, sans justification aucune, la délégation maghrébine. ... Les dix jeunes membres d’associations de chômeurs du Maghreb, qui devaient participer au Forum social, dont 5 jeunes tunisiens, 3 mauritaniens et 2 marocains, ont été arrêtés, puis emmenés à l’aéroport après avoir été retenus toute la journée au Commissariat Si les jeunes mauritaniens et tunisiens ont déjà pu être rapatriés entre hier et ce matin, les membres de la délégation marocaine sont toujours retenus à l’aéroport, coupés de tout contact avec l’extérieur. Le 20 février, des agents de police ont également encerclé l’immeuble où se trouve la Maison des syndicats pour empêcher l'accès des autres participants. Au moment ou les peuples maghrébin aspirent à plus de liberté, y compris à la liberté de circulation, la liberté d’expression, d’association et de rassemblement et manifestations pacifiques, les autorités algériennes n’ont pas hésité, encore une fois, à bafouer cette aspiration de nos peuples à circuler librement dans nos pays du Maghreb ; à jouir de leurs droits fondamentaux.
Nos organisations dénoncent les arrestations et détentions illégales et arbitraires de jeunes diplômés chômeurs venus pour participer à une réunion pacifique, comme elles dénoncent les tentatives d’intimidation et de répression des militants syndicalistes et associatifs. Elles appellent les autorités algériennes à mettre un terme aux violations des libertés de réunion, d’association, d’expression ainsi qu’aux libertés syndicales dont sont victimes les syndicats autonomes et les défenseurs des droits de l'Homme en Algérie.
AMDH
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