Groupe
UNEM-Meknès : Dans un communiqué publié le 21 février, les
familles des détenus à la prison Toulal 2 (environ de Meknès) dénoncent les
violences, les intimidations et la mise au cachot auxquelles font face leurs
fils notamment depuis l’entame d’une grève de la faim de trois jours pour
réclamer l’amélioration de leurs conditions et un procès équitable. Nous
rappelons que sept militants du syndicat UNEM
(Hassan Koukou, Hassan Ahmouch, Mounir Aït Khafou, Soufiane Sghéri, Mohamed El
Oualki, Mohamed Boueh et Aziz Daroua, les deux derniers étant poursuivis en
liberté provisoire) ont été arrêtés en décembre dernier et attendent
toujours leur procès. Cinq d’entre eux entament une grève de la faim de 48 heures à partir de
mardi 19 février et ce, pour commémorer le deuxième anniversaire du mouvement
20-Février et dans l’attente de leur procès annoncé pour le 21 février. Nous
n’avons pas encore d’information sur le verdict.
Un rapport sur leurs conditions de
détention nous est parvenu et il sera publié sur le site de l’ASDHOM dès qu’il
sera traduit.
Groupe
20-Février-El Hoceima-Tanger : Abdelhalim
Bakkali, détenu à la prison locale de Tanger, Mohamed Ahbad et Abdelhalim Taliï,
détenus à la prison locale d’El Hoceima (voir listes sur la rubrique Campagne de
parrainage), ont observé une grève de la faim le mercredi 20 février pour
commémorer le déclenchement du mouvement du même nom. Ils l’ont fait savoir à
travers un communiqué dont l’ASDHOM a reçu une copie.
Un autre activiste et animateur du mouvement 20-Février
de Béni Bouayach (environ d’El Hoceima) vient d’être arrêté, le lundi
18 février à Tétouan au Nord du Maroc, lorsqu’il s’est présenté au commissariat
de la ville pour renouveler sa carte d’identité nationale. Il s’agit d’Ali Ben Abdallah, membre du 20-Février et
de l’association nationale des diplômés chômeurs ANDCM. Il a été présenté au procureur près
de la cour d’appel d’El Hoceima le jeudi 21 février avec les mêmes chefs
d’accusation que ses compagnons de Béni Bouayach déjà lourdement condamnés
(rassemblement non autorisé, violences et destruction de biens publics, outrage
à agent de l’autorité publique, etc.)
S’agissant toujours de l’ANDCM,
deux de ses dirigeants, originaires de Tanger, ont été arrêtés pendant trois
jours et refoulés ensuite par les autorités algériennes. Ils se sont rendus en
Algérie pour participer au premier forum sur le chômage et le travail précaire
auquel a appelé le SNAPAP
(syndicat autonome algérien) pour préparer le Forum Social Mondial de Tunis qui
va avoir lieu fin mars 2013. Les autorités algériennes ont interdit la réunion
et ont procédé à l’arrestation des membres des délégations étrangères
mauritanienne, marocaine et tunisienne.
Tiflet : Le militant du 20-Février Amin Jilali,
originaire de Khémisset, a été arrêté le dimanche 17 février pour avoir
participé à un rassemblement dans le cadre du mouvement et de la préparation de
son deuxième anniversaire.
Tata : Le procès intenté aux deux
militants des droits de l’Homme, Ammi Fadili
et Abdellatif Benkaïd, défendus par 12 avocats, qui devait avoir lieu
le jeudi 21 février, a été reporté au 28 mars
2013. Un sit-in appelé devant le tribunal de 1ère instance
par les organisations de soutien (partis politiques, syndicats et associations
des droits de l’Homme) a dénoncé l’acharnement sur ces militants et la
falsification des procès verbaux les concernant.
Groupe
Marrakech-Sidi Youssef Ben Ali : Lundi 18 février, la Cour d’appel de Marrakech a
décidé de reporter au 4 mars 2013 le procès
intenté aux 10 citoyens ayant participé en décembre dernier aux
manifestations de Sidi Youssef Ben Ali contre la cherté des factures d’eau et
d’électricité. Rappelons que le 21 janvier le
tribunal de 1ère instance avait condamné deux d’entre eux à an et
demi et les huit autres à deux ans et demi de prison
ferme.
Le même
tribunal avait déjà condamné deux mineurs pour la même affaire à deux mois de
prison ferme (Voir les noms dans nos précédents points
hebdomadaires sur le site www.asdhom.org)
Commune de
Tounfite (non loin de Midelt, Wilaya de Meknès) : Le journaliste Mohamed Attaoui, un militant des droits
de l’Homme spécialisé dans l’environnement, vient d’être condamné le
14 février à 10 mois de prison
ferme par le tribunal de Midelt, officiellement pour « exercice de sa
fonction de fonctionnaire malgré sa suspension ». Il a été arrêté, le 21
janvier, dans la commune rurale de Tounfite, alors qu’il prenait des phots de
logements insalubres dans le cadre d’une enquête qu’il comptait publier sur
Internet. L’organisation Reporters sans frontières RSF a publié un communiqué où elle rappelle
les vrais raisons de sa condamnation et dénonce l’acharnement des autorités
marocaines contre ce citoyen qui ne fait que dénoncer les pratiques mafieuses
des autorités locales.
L’ASDHOM reproduit ce communiqué
sur son site et ajoute Mohamed Attaoui à la liste des prisonniers politiques qui
sont candidats au parrainage. Nous attendons tous les éléments le concernant
pour lui établir une fiche de parrainage, mais vous pouvez d’ores et déjà le
choisir comme filleul. Nous vous remettrons sa fiche dès qu’elle sera
prête.
En parlant de Midelt, on ne peut pas passer sous silence
le fait grave d’un autre âge dont a été victime le jeune Hicham Hammi Moulay, le samedi 16
février. Le substitut du procureur du roi l’a obligé, à deux reprises et devant
les agents de police présents au commissariat ce jour-là, de se prosterner et de s’agenouiller pour lui « baiser »
les chaussures. Le jeune Hicham a subi l’humiliation de sa vie et les
foudres de ce soi-disant responsable de l’Etat quand il a « osé » lui répondre
que sa voiture, déposée au garage où travaille le jeune, n’était pas encore
prête et qu’il devait attendre un peu puisqu’il y avait d’autres voitures avant
le sienne. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans la ville
et un sit-in devant le tribunal a aussitôt
été organisé à l’initiative des militants de l’AMDH pour protester contre le
traitement esclavagiste infligé au jeune par le substitut du procureur du roi.
L’ASDHOM condamne énergiquement ce comportement et demande des mesures contre
son auteur.
Pour finir ce point hebdomadaire,
nous vous informons que :
-
L’ASDHOM a participé, le samedi 23 février, à la
conférence organisée par l’ATMF de Dijon sur les droits de l’Homme et la
situation au Maghreb après les révolutions dans la région. Nous posterons les
photos et les vidéos sur notre site dès réception
-
Le secrétaire général de l’ASDHOM interviendra lors
de la tenue du CA de l’ATMF d’Argenteuil, le 1er mars, sur le
parrainage des prisonniers politiques au Maroc
-
L’ASDHOM tient son assemblée générale élective, le samedi 2 mars à
Nanterre (Voir convocation sur www.asdhom.org)
Les adhérentEs et sympathisantEs
de l’ASDHOM qui ne peuvent pas assister à cette assemblée générale pour d’autres
d’engagements peuvent nous faire parvenir leurs
procurations
Pour le bureau
exécutif
Ayad
Ahram
Secrétaire général de
l’ASDHOM
Paris, le 25 février 2013
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