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jeudi 28 février 2013

Maroc : Hogra sur un carrossier

  Le magistrat n'a toujours pas été entendu 

par la justice 

 

Six jours après la manifestation ayant rassemblé entre 5000 et 7000 personnes à Midelt, en soutien au jeune carrossier affirmant avoir été obligé de baiser les pieds du substitut du procureur du roi (cf ), l’AMDH-Midelt prévoit une nouvelle manifestation samedi 2 mars. Objectif : mettre la pression sur les autorités pour que le magistrat passe devant la justice.
L’AMDH-Midelt ne lâche pas l’affaire. Elle organise une nouvelle manifestation samedi 2 mars devant le tribunal de première instance de la ville en soutien à Moulay Hicham Himmi, le jeune carrossier contraint de baiser les pieds de Saïd Fareh, substitut du procureur de roi de la ville, indique-t-elle.
Prévue de 16 à 18h, la manifestation réunira plusieurs partis politiques, membres de la société civile, ainsi que des représentants de plusieurs syndicats. « Il est affligeant de voir que, malgré notre première manifestation, le substitut du procureur n’ait pas encore été entendu par la justice et qu’il continue à travailler, comme si rien ne s’était passé ! », déplore Mourad Chqondi, vice président de l'AMDH-Midelt. Il regrette, malgré les promesses de Mustapha Ramid, ministre de la Justice, de suivre personnellement ce dossier, que ce dernier ne soit pas intervenu pour faire auditionner le magistrat.

Le magistrat accuse le carrossier de l’avoir agressé
La nouvelle manifestation a également pour but de dénoncer les déclarations de Saïd Fareh qui a rejeté, hier soir, lundi 25 février, les accusations du carrossier dans le journal télévisé de 2M. « Je nie toutes ces accusations qui sont mensongères. Ces allégations sont motivées par un règlement de compte qui vise à porter atteinte à ma personne », a-t-il déclaré. « Je ne l’ai jamais insulté ! [Moulay Hicham Himmi, ndlr] C’est moi qui ait été agressé verbalement et menacé de mort. Je porterai plainte ! », a-t-il poursuivi.
« A en croire ses propos, la victime est devenue coupable ! », renchérit Mourad Chqondi. Ce dernier explique également que, dans un petit village proche de Midelt, quelques habitants sont sortis de chez eux pour manifester leur colère dans la rue, après avoir entendu les accusations de Saïd Fareh à la télévision.

L'honneur des Marocains
« Nous attendons que la justice fasse son travail et auditionne le substitut du procureur. Les Marocains peuvent supporter la faim, le chômage, le manque d’éducation ou le manque de justice mais s’il y a une chose qu’on ne peut toucher, c’est leur honneur. Ils n’acceptent pas la hogra et de voir des gens hauts placés abuser de leur pouvoir », conclut-il.
Bien que le substitut du procureur n'ait pas été entendu par la justice, l’enquête poursuit son cours. En attendant, les médias étrangers s’intéressent de plus en plus à cette affaire. Une affaire qui rappelle celle du marchand de légumes tunisien Mohamed Bouazizi giflé par une policière en 2011, juste avant le soulèvement du peuple tunisien. Mourad Chqondi précise que la chaîne France 24 a fait un reportage à Midelt et que la chaîne Al Jazeera a contacté par téléphone les membres de l’AMDH-Midelt pour témoigner.
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  • Collectif des AMAZIGHS de France pour le Changement Démocratique au Maroc

Communiqué

A Midelt, Moulay Hicham Himmi, un simple citoyen, carrossier de métier, jeune père d'une petite fille de 2 ans , a été contraint le 16 février 2013, à se prosterner devant un substitut du procureur du roi auprès du tribunal de première instance de Midelt, à lui embrasser les pieds au commissariat de la ville en présence d'agents de police, et à quémander le pardon à ce dernier. Cela n'arrive qu'au Maroc.

M. le substitut du procureur du roi du Maroc, s’était présenté devant le garagiste. Furieux de ne pas pouvoir récupérer sa voiture réparée, il injuria et à cracha au visage de Hicham, le garagiste. Deux policiers en civil emmenèrent ce dernier au commissariat et l’obligèrent d’embrasser les pieds du procureur du roi pour éviter qu’une plainte ne soit déposée contre lui pour les « faits » qu’ils lui étaient reprochés.

Humilié, Hicham a été contraint à se rabaisser sous le coup de la peur, une peur de représailles sur sa famille et son lieu de travai, et pour cause, Hicham est en effet le seul soutien de sa famille. Ses parents, se trouvent dans un état de santé qui ne saurait supporter un tel drame, celui de voir Hicham, emprisonné ou torturé.

Nous, dans le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, sommes indignés.

Nous exprimons, au travers ce communiqué, et avec beaucoup de fermeté, notre condamnation de ces agissements, relent d’un esclavagisme d’un temps immémorial,

Nous exigeons la démission immédiate de ce magistrat et demandons que ce magistrat de l’Etat marocain soit présenté devant la justice, condamné et sanctionné sans indulgence.

Nous appelons la société civile à se dresser contre toute tentative d’humiliation et de réduire tout ressortissant marocain à l’état d’esclave.

Nous disons que l’arbitraire qui pèse sur les « sujets » est révolu, et qu’à présent, la citoyenneté doit être pleine et entière.

Le bureau

01 Mars 2013
    Collectif des AMAZIGHS de France pour le Changement Démocratique au Maroc

    Communiqué

    A Midelt, Moulay Hicham Himmi, un simple citoyen, carrossier de métier, jeune père d'une petite fille de 2 ans , a été contraint le 16 février 2013, à se prosterner devant un substitut du procureur du roi auprès du tribunal de première instance de Midelt, à lui embrasser les pieds au commissariat de la ville en présence d'agents de police, et à quémander le pardon à ce dernier. Cela n'arrive qu'au Maroc.

    M. le substitut du procureur du roi du Maroc, s’était présenté devant le garagiste. Furieux de ne pas pouvoir récupérer sa voiture réparée, il injuria et à cracha au visage de Hicham, le garagiste. Deux policiers en civil emmenèrent ce dernier au commissariat et l’obligèrent d’embrasser les pieds du procureur du roi pour éviter qu’une plainte ne soit déposée contre lui pour les « faits » qu’ils lui étaient reprochés.

    Humilié, Hicham a été contraint à se rabaisser sous le coup de la peur, une peur de représailles sur sa famille et son lieu de travai, et pour cause, Hicham est en effet le seul soutien de sa famille. Ses parents, se trouvent dans un état de santé qui ne saurait supporter un tel drame, celui de voir Hicham, emprisonné ou torturé.

    Nous, dans le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, sommes indignés.

    Nous exprimons, au travers ce communiqué, et avec beaucoup de fermeté, notre condamnation de ces agissements, relent d’un esclavagisme d’un temps immémorial,

    Nous exigeons la démission immédiate de ce magistrat et demandons que ce magistrat de l’Etat marocain soit présenté devant la justice, condamné et sanctionné sans indulgence.

    Nous appelons la société civile à se dresser contre toute tentative d’humiliation et de réduire tout ressortissant marocain à l’état d’esclave.

    Nous disons que l’arbitraire qui pèse sur les « sujets » est révolu, et qu’à présent, la citoyenneté doit être pleine et entière.

    Le bureau

    01 Mars 2013

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