Écrit par Omar Radi, 25/2/2013
Répression et censure... La réalité de la rue contredit les
récentes déclarations du chef du gouvernement quant à la liberté d'accès
à l'espace public. En une semaine, plusieurs manifestations ont été
réprimées par la violence et deux conférences publiques interdites par
les autorités.
Pour son débat mensuel, le quatrième en son genre, une jeune association a choisi de se pencher sur l'expérience du mouvement du 20 février, en invitant à intervenir Omar Iherchane, un jeune leader de l'organisation islamiste d'opposition Al Adl Wal Ihssane. L'événement, qui devait se dérouler dans une salle publique appartenant au ministère de la Jeunesse et du Sport, est alors annulé à la dernière minute par la direction de l'établissement, sous-prétexte que la salle, déjà réservée par l'association était prise... C'était le 23 février dernier.
Trois jours avant, à Al Hoceima, dans le Rif, l'interdiction sera beaucoup moins masquée
Abdelhamid Amine et ses camarades de l'Association marocaine des droits
humains (AMDH) seront surpris par l'impressionnant arsenal policier
entourant le Centre culturel et sportif de la capitale du Rif,
interdisant aux participants à une conférence sur le deuxième
anniversaire du 20 février à entrer dans l'établissement. L'interdiction
dépassera la salle publique puisque même les locaux de l'association
des droits humains à Al Hoceima avaient été encerclés par la suite.
Interdits... A l'intérieur et dehors
Alors que TV5monde diffusait la longue interview réalisée avec le
chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, plusieurs villes du royaume
vivaient au rythme des marches et protestations du mouvement du 20
février, dont les activistes étaient sortis célébrer le deuxième
anniversaire. Des protestations qui ne se dérouleront pas "en toute
liberté" comme le décrivait M.Benkirane, qui avait même déclaré que
l'aventure des indignés marocains s'était arrêtée au lendemain de son
élection, en novembre 2011.
Dans cinq villes (Casablanca, Marrakech, El
Jadida, Tanger et Chefchaouen), les manifestations ont été interdites
puis réprimées par les forces de l'ordre. A Tanger et à Casablanca,
plusieurs activistes ont été blessés suite au recours à la violence par
la police, d'autres mis en état d'arrestation.
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Aujourd'hui, dimanche 24 février, la manifestation du M20F à Casa a
été dispersée par une importante force de répression, les militants poursuivis aux
alentours et dans les rues du centre ville.
La répression sévit
partout du nord au sud : le 22 février à Al Hoceima, le meeting qui devait se
tenir à l'occasion du 2ème anniversaire du M20F et en soutien aux détenus a été
interdit, la ville cernée par un impressionnant déploiement de forces de répression,
le local de l'AMDH a été encerclé.
A Goulmim, le 22 février, 3
militants arrêtés suite à la manifestation en soutien aux détenus Gdeim Izik et pour
avoir condamné les jugements prononcés par tribunal militaire de Rabat.Il
s'agirait, à confirmer et vérifier de : Jamal Karidch, Omar Elaouissi, Omar
Daoudi, (cf site Lakom en arabe).
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Par Souad G., 24/2/2013
La presse et médias ont saisi l'occasion pour publier à l'occasion du 2ème anniversaire du M20F,qui la fin du mouvement, qui l'exception marocaine dans un contexte de "fin de printemps arabe", voir d'exemple à suivre ...
La presse et médias ont saisi l'occasion pour publier à l'occasion du 2ème anniversaire du M20F,qui la fin du mouvement, qui l'exception marocaine dans un contexte de "fin de printemps arabe", voir d'exemple à suivre ...
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