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mercredi 5 décembre 2012

Oum Hamza » et les carabistouilles de Benkirane


Par Salah Elayoubi, demainonline

Oum Hamza
On ne compte plus les déclarations indignes des membres du gouvernement marocain sur l’une ou l’autre des problématiques de notre pays. C’est dans l’absence de vision politique et de tout  projet sociétal qu’il faut rechercher une explication à cette cacophonie digne d’une clownerie grandguignolesque.
On se souvient de Bassima Hakkaoui,  pourtant ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, bottant lamentablement en touche, sur le dossier de l’avortement ou encore de sa sortie sur le drame des enfants de la rue, qu’elle imputait aux matchs de foot agissant comme un aimant, dans la capitale économique,  face à un journaliste d’El Jazeera stupéfait. Mais qu’attendre de cette femme résignée qui ne s’est jamais, au moins étonnée, sinon offusquée,  de sa solitude dans le gouvernement, au milieu de tous ces hommes qui, même sur la photo officielle n’ont même pas eu l’élégance de lui céder une place au premier rang.
Que dire de Mohamed El Ouafa, pitoyable ministre de l’éducation nationale, cumulant  les bourdes, entre déclaration sotte, relevant de la pure fanfaronnade, sur le système scolaire américain et suggestion libidineuse à peine voilée, à son vis-à-vis, cette écolière qu’il a invitée à se trouver un mari.
Mustapha Ramid, en bon ministre, en charge de l’injustice, est passé, pour ce qui le concerne,  du « Forum de la dignité »,  aux déclarations indignes, en affirmant qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques au Maroc. Une insulte à l’intelligence de ses semblables qui n’ignorent pas que les marocains qui ont été condamnés par des juges aux ordres, l’avaient été pour s’être s’occupés de politique, depuis que leurs politiques s’étaient mis en tête de  se préoccuper d’enrichissement, de fructifications de comptes bancaires, de primes, d’acquisitions  immobilières, de limousines, et pour être tout à fait vulgaire, de « flouss » !
Chaque semaine amène sa moisson de perles, dont la dernière et pas des moindres, est celle du Premier de nos ministres, qui, pour justifier la répression des mouvements de protestations pacifiques  qui émaillent chaque jour les rues de nos villes, n’a rien imaginé mieux qu’imputer les violences à des manifestants, dont il prétend qu’ils sont armés de gourdins et de coutelas, infligeant le plus lourd bilan qu’une police puisse subir en terme de blessures, tous pays confondus ! Une autre de ces énormités auxquelles nous a habitués Benkirane.*
Ce sont les images qui se chargent de traduire la réalité et d’infirmer les propos du chef du gouvernement.  Les policiers qui s’équipaient, au début du mouvement du vingt février de protections anti-émeutes (boucliers, genouillères, coudières, casques et visières), ne prennent même plus cette précaution, pour s’attaquer aux militants dont ils connaissent le pacifisme.
Autant dire que les interventions relèvent de la promenade de santé pour des policiers qui,  non content de matraquer les citoyens, les dévalisent, les cambriolent, les rançonnent et les détroussent.

C’est à celle qu’on surnomme désormais « Oum Hamza »
que l’on doit la meilleure réponse au chef du gouvernement marocain.
Celle qui hante les manifestations du vingt février, en compagnie de ses trois fils, membres du mouvement,  raconte comment elle a été violemment extirpée du taxi qui l’emmenait à l’hôpital, s’enquérir de la santé son fils Hamza, blessé à la tête, au cours de la charge policière de dimanche.  Elle explique la violence gratuite des forces de l’ordre, les insultes les menaces et par-dessus tout, l’utilisation de barres de fer et d’outils tranchants contre les manifestants pacifiques !
Ce n’est pas la première fois que la dame apparaît sur une vidéo. Lors du faux procès intenté à ses fils, Hamza, Yassine et Mahjoub HEDDI,  pour de prétendus outrages à fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions et d’entrave à l’action de la justice, elle était apparue, au bord de l’apoplexie après la condamnation de deux d’entre eux à trois et six mois de prison. Depuis, on l’a revue haranguer les vingt févriétistes au cours d’un meeting restreint. Elle semble avoir rôdé et politisé son discours depuis. Et même si ce dernier reste basique, il n’en est pas moins frappé du coin du bon sens.
Ce dimanche 2 décembre, face à autant de violences policières gratuites, indignée, elle s’est interrogée si «…. nous ne serions face à une bande de malfaiteurs ou à une mafia ?», avant de faire mine de s’adresser aux policiers, en fixant sévèrement l’objectif de la caméra :
-          « Le peuple serait-il devenu l’ennemi, votre ennemi ? »
Ce ne sont pas tant les carabistouilles, les facéties ou les mensonges de Benkirane et son équipe, que l’indigence de la réponse qu’ils apportent aux revendications légitimes du peuple marocain qui est révoltante. Quant aux brutalités qui l’accompagnent, elles ne sont jamais que le miroir de l’impuissance du makhzen à contenir la colère populaire qui gronde depuis bien trop longtemps !
« Oum Hamza » peut donc éructer et épousseter ses deux mains, avec cette mise en garde sans frais, en forme de prophétie, aux responsables de la tragédie marocaine, au moment même où le deuxième round du printemps arabe vient de sonner pour les barbus de Tunisie et ceux d’ Egypte :
-          « Prenez bien garde au jour où le peuple descendra en masse dans la rue ! Ce jour-là, vous serez finis ! »

http://youtu.be/FXdT19rXPos
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* Humour :

Le respect des droits de l’Homme, "un choix irréversible" au Maroc

30 /11/2012



Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a assuré vendredi au Parlement que le respect des droits de l’Homme au Maroc était « un choix irréversible », en réaction à des critiques de députés évoquant de récentes violations de la part des pouvoirs publics. »Le respect des droits de l’Homme au Maroc est un choix irréversible », a déclaré M. Benkirane lors de la séance mensuelle consacrée aux questions sur la politique générale. »Le gouvernement reste vigoureusement attaché à la sauvegarde » de ces droits, a-t-il ajouté, affirmant, entre autres, que la presse exerçait « en toute liberté son métier ».Le chef du gouvernement répondait à des députés de l’opposition, notamment du Parti authenticité et modernité (PAM), qui venaient d’énumérer de « récents » cas d’atteinte aux libertés, selon eux.La presse « lance régulièrement des attaques infondées contre le gouvernement et, en dépit de cela, ce dernier ne réagit pas », a estimé Abdelilah Benkirane, ajoutant par ailleurs que les ONG marocaines pouvaient travailler « en toute liberté » sur le terrain.Le droit de rassemblement, a-t-il poursuivi, est assuré puisque plus de 17.000 manifestations ayant regroupé un total de près d’un million de personnes ont eu lieu en 2012 dans le royaume.M. Benkirane a défendu l’action de la police, alors que les manifestations de diplômés chômeurs ou du mouvement du 20-Février sont parfois dispersées par la force. »La dispersion par la police de rassemblements (non autorisés) se fait lorsque la circulation sur la voie publique est perturbée ou l’ordre public menacé », a-t-il fait valoir, jugeant que cela se passait « ainsi dans (tous) les pays du monde ».
 http://www.1001infos.net/maroc/le-respect-des-droits-de-lhomme-un-choix-irreversible-au-maroc.html





Trouble sur la voie publique !

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