Ban Ki-Moon : « De véritables négociations !!! »
K. Morsli 07/11/2015
K. Morsli 07/11/2015
Le secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-Moon a appelé mercredi soir à
New-York à de véritables négociations entre le Front Polisario et le
Maroc qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir
à l’autodétermination du peuple sahraoui.
«J’appelle instamment toutes les parties dans la région et au sein de la communauté internationale la plus large de tirer profit des efforts intensifs (menés) par mon envoyé personnel (Christopher Ross) pour faciliter le lancement de vraies négociations dans les prochains mois », a déclaré M. Ban Ki Moon. Il a ajouté «sous ma direction, mon envoyé spécial M. Christopher Ross a intensifié ses efforts pour faciliter l’entrée (des deux) parties (Front Polisario-Maroc) dans des négociations sans conditions préalables et de bonne foi afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Tout en soulignant que le statut définitif du Sahara Occidental a fait l’objet d’un processus de négociations menées sous son égide et en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, M. Ban Ki-Moon a regretté à ce titre l’échec des négociations de 2007. « Je constate avec regret que les propositions (…) de 2007 n’ont pas ouvert la voie à de véritables négociations auxquelles le Conseil de sécurité et moi-même nous avons appelé à plusieurs reprises », a-t-il dit. Evoquant la souffrance humaine occasionnée par le conflit du Sahara Occidental, le secrétaire général de l’Onu a relevé que « la situation dans le nord-ouest de l’Afrique devient de plus en plus alarmante » Selon lui, il faut mettre fin à ce conflit afin de permettre aux populations de la région de répondre à leurs défis communs et de réaliser leur plein potentiel.
«Carton rouge» pour le Maroc
Cet appel a été vivement salué par le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Après avoir qualifié l’appel de Ban Ki-moon de «carton rouge» adressé au Maroc, le président sahraoui a indiqué que cet appel «est un message on ne peut plus clair au Royaume du Maroc qui ne cesse d’entraver les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel, Christopher Ross, en usant de tergiversations et d’atermoiements». Cet appel dément catégoriquement toutes les allégations tendancieuses colportées par le Maroc et tue dans l’œuf le projet d’autonomie qui va à l’encontre de la légalité internationale», a-t-il ajouté. Le front Polisario qui a réaffirmé sa disposition à entrer en négociations sérieuses et sans conditions préalables, prônées par le secrétaire général de l’Onu pour parvenir à une solution qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance note avec satisfaction la déclaration du secrétaire général de l’Onu, la qualifiant de «pas dans la bonne direction», lit-on dans le message du président sahraoui. «Le front Polisario lance un appel au Conseil de sécurité pour tenir compte des conclusions du secrétaire général de l’ONU et hâter la prise des mesures susceptibles d’aboutir à une solution juste, conformément à la charte et aux décisions de l’Onu, notamment la décision 1514». Le président sahraoui a exhorté le Conseil de sécurité «à assumer ses responsabilités pour mettre fin aux tergiversations marocaines et son refus de se conformer aux résolutions de l’Onu et aux décisions de l’Union africaine (UA)». «Le conseil de sécurité de l’Onu est appelé à prémunir la région contre les dangers qui menacent la paix et la stabilité cités dans la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, afin que les peuples de la région puissent répondre à leurs défis communs et réaliser leur plein potentiel dans le cadre de la paix, de la justice, de la stabilité et du respect mutuel», a ajouté le président Abdelaziz.
M T et agences
Suspension des activités de Human Rights Watch au Maroc
Des eurodéputés saisissent la Commission européenne
Des parlementaires européens ont saisi dernièrement la Commission européenne sur la demande du gouvernement marocain relative à la suspension des activités de l’Organisation non gouvernementale de surveillance du respect des Droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), sur le territoire marocain et au Sahara Occidental occupé. Dans une question écrite adressée à la vice-présidente de la Commission et Haute représentante de la politique extérieure de l’UE, Federica Mogherini, les eurodéputés ont dénoncé «les représailles» du gouvernement marocain contre Human Rights Watch, estimant que ces agissements constituent une atteinte à la liberté d’expression. «Les représailles du gouvernement marocain contre Human Rights Watch sont une atteinte à la liberté d’expression et remettent en cause l’engagement du Maroc à mettre un terme aux violations des droits de l’homme», ont-ils affirmé. Selon les parlementaires européens, la demande formulée par les autorités marocaines pour la suspension des activités de Human Rights Watch «est en contradiction avec les recommandations de l’Organisation des Nations Unies pour le Maroc pour prévenir et enquêter sur les cas de torture et de mauvais traitements commis par les forces de sécurité».
Le Maroc, ont-ils poursuivi, «doit encore honorer ses engagements à éradiquer la torture et d’autres abus, comme cela a été souligné par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Juan E. Méndez, dans ses rapports et par d’autres organisations onusiennes». Human Rights Watch avait déploré la lettre envoyée par le porte-parole du gouvernement marocain, le 23 septembre 2015, réclamant que l’organisation suspende ses activités au Maroc et l’accusant de subjectivité et de parti-pris sans toutefois spécifier ces accusations. Le gouvernement marocain avait publié une version anglaise de la lettre, sur une pleine page de publicité du Wall Street Journal du 2 octobre 2015. La suspension d’activité réclamée par le gouvernement marocain intervient après l’expulsion, en juin 2015, de deux cadres d’Amnesty International. Elle intervient aussi dans le contexte de restrictions croissantes imposées aux organisations locales des droits de l’Homme, dont l’Association Marocaine des Droits de l’Homme. L’UE a demandé au Maroc, début octobre, des «explications» concernant le nombre croissant des cas d’expulsion des organisations internationales de son territoire, réagissant à l’expulsion de ces deux cadres d’Amnesty International.
Quatre organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération de 21 sahraouis incarcérés par le Maroc
Quatre organisations de défense des droits de l’homme ont lancé un appel jeudi pour libérer 21 prisonniers purgeant de longues peines de réclusion, liées au mouvement de protestation de 2010 au Sahara occidental, ou leur accorder un procès équitable devant un tribunal civil.
L’appel a été lancé conjointement par les organisations Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’action des Chrétiens pour l’abolition de la torture et l’association sahraouie des victimes des violations graves, selon un communiqué de HRW. En novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé le camp de protestation installé par des sahraouis un mois auparavant à Gdeim Izik, au Sahara occidental occupé, rappellent ces ONG, citant également les troubles qui ont eu lieu à El-Aâyoun, la plus grande ville sahraouie. Un tribunal militaire marocain a condamné le 17 février 2013, lors d’un procès marqué par de graves irrégularités, 25 hommes parmi lesquels se trouvaient des militants des droits de l’homme pour leur rôle présumé dans ces évènements. «Les familles de ceux qui ont perdu la vie en novembre 2010 ont le droit d’obtenir justice», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, citée dans le communiqué.
«Toutefois ce n’est certainement pas rendre la justice que d’enfermer un groupe de Sahraouis reconnus coupables par un tribunal militaire sur la base d’aveux qui auraient été obtenus par la contrainte ou la torture, alors qu’aucun autre élément de preuve ne les relie à ces homicides», a affirmé cette responsable.
En effet, le tribunal s’est basé presque exclusivement sur des déclarations faites par ces hommes pour rendre son verdict et il n’a pas enquêté sur les affirmations des accusés selon lesquelles la police marocaine les a torturés pour les forcer à signer de fausses déclarations, relèvent avec regret ces organisations. Plusieurs accusés ont d’ailleurs affirmé devant le juge d’instruction que la police ne leur avait même pas permis de lire ces déclarations avant de les signer et qu’il n’avaient été informés de leur contenu que plus tard. Plus grave encore, l’accusation n’a présenté aucun témoins ni aucune preuve matérielle permettant d’établir de façon décisive un lien entre les accusés et les homicides, se contentant de produire devant la cour des armes que la police a prétendument saisies dans le camp de Gdeim Izik mais sans établir un lien entre ces armes et les accusés, en dehors de leurs «aveux», arrachés sous la torture, dénoncent ces organisations de droits de l’homme. La Cour a également rejeté les requêtes de la défense demandant que les policiers ayant enregistré les déclarations des accusés soient cités à comparaître, relèvent-elles en affirmant que «le fait de juger des civils devant des tribunaux militaires est contraire aux dispositions des normes internationales relatives aux droits humains».
Elles notent à ce titre que «la législation marocaine ne permet pas aux accusés jugés par une juridiction militaire d’avoir accès à tous les moyens de recours disponibles devant la justice civile».
le Roi du Maroc dans les territoires occupés
Le président Abdelaziz exhorte l’Onu d’empêcher cette visite
Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a appelé les Nations unies à intervenir pour empêcher la prochaine visite du roi du Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en violation du droit international, a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
«Nous attendons de vous, de prendre toutes les mesures appropriées, y compris la notification immédiate des membres du Conseil de sécurité des Nations unies, afin d’intervenir et d’empêcher cette visite, qui constitue une nouvelle escalade sérieuse, un défi du droit international et alimente la tension dans la région et les conditions extrêmement sensibles», a écrit le président sahraoui lundi, dans une lettre envoyée au Chef de l’ONU Ban Ki-moon.
M. Abdelaziz a exhorté l’ONU, à assumer ses responsabilités dans un territoire se trouvant sous sa tutelle dont le processus de décolonisation reste inachevé.
Il a notamment, réclamé une action «ferme» pour arrêter ces agissements provocateurs qui mettent en doute la crédibilité des Nations unies. Le gouvernement sahraoui a appelé l’ONU et la communauté internationale à intervenir d’»urgence», et à prendre une position claire sur cette visite provocatrice dans la capitale El Aâyoun, qui viole le droit international et menace la paix dans la région.
Par ailleurs, en signe de mécontentement, une manifestation pacifique a été organisée mardi dans la ville occupée Smara, pour protester contre la prochaine visite du roi du Maroc.
«J’appelle instamment toutes les parties dans la région et au sein de la communauté internationale la plus large de tirer profit des efforts intensifs (menés) par mon envoyé personnel (Christopher Ross) pour faciliter le lancement de vraies négociations dans les prochains mois », a déclaré M. Ban Ki Moon. Il a ajouté «sous ma direction, mon envoyé spécial M. Christopher Ross a intensifié ses efforts pour faciliter l’entrée (des deux) parties (Front Polisario-Maroc) dans des négociations sans conditions préalables et de bonne foi afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Tout en soulignant que le statut définitif du Sahara Occidental a fait l’objet d’un processus de négociations menées sous son égide et en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, M. Ban Ki-Moon a regretté à ce titre l’échec des négociations de 2007. « Je constate avec regret que les propositions (…) de 2007 n’ont pas ouvert la voie à de véritables négociations auxquelles le Conseil de sécurité et moi-même nous avons appelé à plusieurs reprises », a-t-il dit. Evoquant la souffrance humaine occasionnée par le conflit du Sahara Occidental, le secrétaire général de l’Onu a relevé que « la situation dans le nord-ouest de l’Afrique devient de plus en plus alarmante » Selon lui, il faut mettre fin à ce conflit afin de permettre aux populations de la région de répondre à leurs défis communs et de réaliser leur plein potentiel.
«Carton rouge» pour le Maroc
Cet appel a été vivement salué par le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Après avoir qualifié l’appel de Ban Ki-moon de «carton rouge» adressé au Maroc, le président sahraoui a indiqué que cet appel «est un message on ne peut plus clair au Royaume du Maroc qui ne cesse d’entraver les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel, Christopher Ross, en usant de tergiversations et d’atermoiements». Cet appel dément catégoriquement toutes les allégations tendancieuses colportées par le Maroc et tue dans l’œuf le projet d’autonomie qui va à l’encontre de la légalité internationale», a-t-il ajouté. Le front Polisario qui a réaffirmé sa disposition à entrer en négociations sérieuses et sans conditions préalables, prônées par le secrétaire général de l’Onu pour parvenir à une solution qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance note avec satisfaction la déclaration du secrétaire général de l’Onu, la qualifiant de «pas dans la bonne direction», lit-on dans le message du président sahraoui. «Le front Polisario lance un appel au Conseil de sécurité pour tenir compte des conclusions du secrétaire général de l’ONU et hâter la prise des mesures susceptibles d’aboutir à une solution juste, conformément à la charte et aux décisions de l’Onu, notamment la décision 1514». Le président sahraoui a exhorté le Conseil de sécurité «à assumer ses responsabilités pour mettre fin aux tergiversations marocaines et son refus de se conformer aux résolutions de l’Onu et aux décisions de l’Union africaine (UA)». «Le conseil de sécurité de l’Onu est appelé à prémunir la région contre les dangers qui menacent la paix et la stabilité cités dans la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, afin que les peuples de la région puissent répondre à leurs défis communs et réaliser leur plein potentiel dans le cadre de la paix, de la justice, de la stabilité et du respect mutuel», a ajouté le président Abdelaziz.
M T et agences
Suspension des activités de Human Rights Watch au Maroc
Des eurodéputés saisissent la Commission européenne
Des parlementaires européens ont saisi dernièrement la Commission européenne sur la demande du gouvernement marocain relative à la suspension des activités de l’Organisation non gouvernementale de surveillance du respect des Droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), sur le territoire marocain et au Sahara Occidental occupé. Dans une question écrite adressée à la vice-présidente de la Commission et Haute représentante de la politique extérieure de l’UE, Federica Mogherini, les eurodéputés ont dénoncé «les représailles» du gouvernement marocain contre Human Rights Watch, estimant que ces agissements constituent une atteinte à la liberté d’expression. «Les représailles du gouvernement marocain contre Human Rights Watch sont une atteinte à la liberté d’expression et remettent en cause l’engagement du Maroc à mettre un terme aux violations des droits de l’homme», ont-ils affirmé. Selon les parlementaires européens, la demande formulée par les autorités marocaines pour la suspension des activités de Human Rights Watch «est en contradiction avec les recommandations de l’Organisation des Nations Unies pour le Maroc pour prévenir et enquêter sur les cas de torture et de mauvais traitements commis par les forces de sécurité».
Le Maroc, ont-ils poursuivi, «doit encore honorer ses engagements à éradiquer la torture et d’autres abus, comme cela a été souligné par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Juan E. Méndez, dans ses rapports et par d’autres organisations onusiennes». Human Rights Watch avait déploré la lettre envoyée par le porte-parole du gouvernement marocain, le 23 septembre 2015, réclamant que l’organisation suspende ses activités au Maroc et l’accusant de subjectivité et de parti-pris sans toutefois spécifier ces accusations. Le gouvernement marocain avait publié une version anglaise de la lettre, sur une pleine page de publicité du Wall Street Journal du 2 octobre 2015. La suspension d’activité réclamée par le gouvernement marocain intervient après l’expulsion, en juin 2015, de deux cadres d’Amnesty International. Elle intervient aussi dans le contexte de restrictions croissantes imposées aux organisations locales des droits de l’Homme, dont l’Association Marocaine des Droits de l’Homme. L’UE a demandé au Maroc, début octobre, des «explications» concernant le nombre croissant des cas d’expulsion des organisations internationales de son territoire, réagissant à l’expulsion de ces deux cadres d’Amnesty International.
Quatre organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération de 21 sahraouis incarcérés par le Maroc
Quatre organisations de défense des droits de l’homme ont lancé un appel jeudi pour libérer 21 prisonniers purgeant de longues peines de réclusion, liées au mouvement de protestation de 2010 au Sahara occidental, ou leur accorder un procès équitable devant un tribunal civil.
L’appel a été lancé conjointement par les organisations Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’action des Chrétiens pour l’abolition de la torture et l’association sahraouie des victimes des violations graves, selon un communiqué de HRW. En novembre 2010, les forces de sécurité marocaines ont démantelé le camp de protestation installé par des sahraouis un mois auparavant à Gdeim Izik, au Sahara occidental occupé, rappellent ces ONG, citant également les troubles qui ont eu lieu à El-Aâyoun, la plus grande ville sahraouie. Un tribunal militaire marocain a condamné le 17 février 2013, lors d’un procès marqué par de graves irrégularités, 25 hommes parmi lesquels se trouvaient des militants des droits de l’homme pour leur rôle présumé dans ces évènements. «Les familles de ceux qui ont perdu la vie en novembre 2010 ont le droit d’obtenir justice», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, citée dans le communiqué.
«Toutefois ce n’est certainement pas rendre la justice que d’enfermer un groupe de Sahraouis reconnus coupables par un tribunal militaire sur la base d’aveux qui auraient été obtenus par la contrainte ou la torture, alors qu’aucun autre élément de preuve ne les relie à ces homicides», a affirmé cette responsable.
En effet, le tribunal s’est basé presque exclusivement sur des déclarations faites par ces hommes pour rendre son verdict et il n’a pas enquêté sur les affirmations des accusés selon lesquelles la police marocaine les a torturés pour les forcer à signer de fausses déclarations, relèvent avec regret ces organisations. Plusieurs accusés ont d’ailleurs affirmé devant le juge d’instruction que la police ne leur avait même pas permis de lire ces déclarations avant de les signer et qu’il n’avaient été informés de leur contenu que plus tard. Plus grave encore, l’accusation n’a présenté aucun témoins ni aucune preuve matérielle permettant d’établir de façon décisive un lien entre les accusés et les homicides, se contentant de produire devant la cour des armes que la police a prétendument saisies dans le camp de Gdeim Izik mais sans établir un lien entre ces armes et les accusés, en dehors de leurs «aveux», arrachés sous la torture, dénoncent ces organisations de droits de l’homme. La Cour a également rejeté les requêtes de la défense demandant que les policiers ayant enregistré les déclarations des accusés soient cités à comparaître, relèvent-elles en affirmant que «le fait de juger des civils devant des tribunaux militaires est contraire aux dispositions des normes internationales relatives aux droits humains».
Elles notent à ce titre que «la législation marocaine ne permet pas aux accusés jugés par une juridiction militaire d’avoir accès à tous les moyens de recours disponibles devant la justice civile».
le Roi du Maroc dans les territoires occupés
Le président Abdelaziz exhorte l’Onu d’empêcher cette visite
Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a appelé les Nations unies à intervenir pour empêcher la prochaine visite du roi du Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en violation du droit international, a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
«Nous attendons de vous, de prendre toutes les mesures appropriées, y compris la notification immédiate des membres du Conseil de sécurité des Nations unies, afin d’intervenir et d’empêcher cette visite, qui constitue une nouvelle escalade sérieuse, un défi du droit international et alimente la tension dans la région et les conditions extrêmement sensibles», a écrit le président sahraoui lundi, dans une lettre envoyée au Chef de l’ONU Ban Ki-moon.
M. Abdelaziz a exhorté l’ONU, à assumer ses responsabilités dans un territoire se trouvant sous sa tutelle dont le processus de décolonisation reste inachevé.
Il a notamment, réclamé une action «ferme» pour arrêter ces agissements provocateurs qui mettent en doute la crédibilité des Nations unies. Le gouvernement sahraoui a appelé l’ONU et la communauté internationale à intervenir d’»urgence», et à prendre une position claire sur cette visite provocatrice dans la capitale El Aâyoun, qui viole le droit international et menace la paix dans la région.
Par ailleurs, en signe de mécontentement, une manifestation pacifique a été organisée mardi dans la ville occupée Smara, pour protester contre la prochaine visite du roi du Maroc.
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