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vendredi 6 novembre 2015

La solidarité avec Ali Aarrass obtient de nouveaux soutiens


La solidarité avec Ali Aarrass obtient de nouveaux soutiens et prend de nouvelles formes. Des politiques belges ont rallié la grève de la faim observée par Farida, la sœur de l’ancien libraire. De son côté, Amnesty International lance une nouvelle campagne en faveur du détenu jugé pour terrorisme. A l’exception d’une délégation du CNDH qui a rendu visite à Ali, le gouvernement garde le silence.
[Trois députés régionaux bruxellois, dont Zoé Genot (Ecolo), participeront à la grève de la faim organisée devant le SPF Affaires étrangères en solidarité avec Ali Aarrass. - © LAURIE DIEFFEMBACQ - BELGA] Trois députés régionaux bruxellois, dont Zoé Genot (Ecolo), participeront à la grève de la faim organisée devant le SPF Affaires étrangères en solidarité avec Ali Aarrass. - © LAURIE DIEFFEMBACQ - BELGA

Amnesty International lance une nouvelle campagne de solidarité avec Ali Aarrass. L’ONG vient d'adresser un appel à ses membres et sympathisants pour envoyer des lettres au ministre de la Justice, Mustapha Ramid, au directeur général de l’Administration pénitentiaire, Saleh Tamek, et à l’ambassadeur belge accrédité au Maroc, Frank Carruet.

Amnesty est persuadée que le moment est propice pour faire pression sur les autorités marocaines en vue de réviser sa position sur le cas du détenu belgo-marocain. D’autant qu'en Belgique le dossier bénéficie du soutien d’une partie de la classe politique. En témoigne la grève de la faim observée par trois députés bruxellois (Zoé Genot, Ecolo ; Jamal Ikazban, PS ; Youssef Handichi, Parti du Travail de Belgique) en solidarité avec l’action menée par Farida, la sœur d’Ali Aarrass.

Un cas qui pose problème pour le Maroc

Amnesty insiste que les messages doivent exhorter les autorités marocaine « à traduire dans les faits la décision prise en août 2013 par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire ». L’instance avait en effet recommandé à Rabat la libération d’Aarrass. Le 19 mai 2014 le Groupe onusien était revenu à la charge, soulignant que le royaume « avait enfreint la Convention contre la torture dans le cas d’Ali Aarrass ».

Vivement bousculé par cette décision, le département de Ramid annonçait, le 21 mai 2014, que  « le procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat a présenté une requête au juge d'instruction à la quatrième Chambre près la même juridiction, pour mener une enquête sur des allégations de torture dont aurait été victime M. Ali Aarrass ».

Dix-huit mois plus tard, les résultats de l’enquête n’ont pas été communiqués au public. En attendant, c’est la version du Belge qui prime. L’ancien libraire affirme que juste après son extradition d’Espagne, survenue en décembre 2010, il avait été torturé pendant dix jours au centre de Témara, relevant de la DGST. Des mauvais traitements qu’il dit avoir subi, encore une fois, le 29 septembre dernier.

Aarrass est en grève de la faim depuis 71 jours. Il a été admis à l’hôpital Avicenne de Rabat le 27 octobre suite à une requête d’une délégation du CNDH qui lui avait rendu visite. Il y a passé deux jours avant de demander de regagner sa cellule.
Mohammed Jaabouk
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