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mercredi 18 février 2015

Des journalistes français expulsés de Rabat : Réconciliation franco-marocaine au détriment de la liberté d’expression


Des journalistes français expulsés de Rabat


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El Watan, Ghezlaoui Samir, 18/2/15 
 
 Les intérêts du gourvernement français avec le Maroc semblent primer sur les droits de l’homme
zoom Les intérêts du gouvernement français avec le Maroc...


Pourtant, depuis les attentats contre Charlie Hebdo, les autorités françaises ont multiplié les déclarations vertueuses en faveur de la liberté totale des journalistes dans l’exercice de leur travail. Le silence assourdissant de Paris, après l’expulsion par Rabat des journalistes Jean-Louis Perez et Pierre Chautard, en dit long sur la nouvelle diplomatie française adoptée avec le Maroc.


C’est à un pur chantage que cède la France pour des raisons économiques et stratégiques. Même les ONG françaises restent partiellement silencieuses, à l’exception de Reporter sans frontières (RSF).
Dans un communiqué, rendu public le jour même, RSF a dénoncé «une censure odieuse et demande la restitution du contenu du tournage des deux journalistes». Nos deux confrères étaient en train de réaliser un documentaire pour France3  sur les droits de l’homme au Maroc quand ils ont été arrêtés puis expulsés par la police marocaine. «L’objectif des autorités marocaines est clairement affiché : empêcher la réalisation du documentaire en question et saisir des informations sur leurs sources.
Le Maroc ne peut exercer de censure sur des journalistes français qui avaient sollicité une autorisation de tournage sans obtenir de réponse», a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. C’est donc la deuxième fois, en quelques semaines, que les autorités marocaines agissent ainsi.
Le 23 janvier dernier, des journalistes de la chaîne arabophone de France24 ont été empêchés de tourner une émission sur la liberté d’expression. Pour comprendre l’attitude de Paris envers Rabat concernant ce volet, il faut remonter à février 2014.
De passage à Paris, Abdellatif Hammouchi, le chef du contre-espionnage marocain, a été arrêté et interrogé par une juge d’instruction. Il est, en effet, visé par plusieurs plaintes pour torture. Le makhzen avait aussitôt suspendu sa coopération judiciaire avec la France et remis en cause de nombreux accords bilatéraux. A Paris, c’est la panique. Les AE françaises ont tout fait pour arranger la situation. Le 31 janvier 2015, un nouvel accord quasi-secret a été signé. Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé depuis Rabat que «M. Hammouchi sera bientôt décoré de la Légion d’honneur à Paris» !
 

Ghezlaoui Samir

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