Par EM,Équipe Média, Sahara Occidental occupé, 14/2/2015
Mohamed
Lamin Haidala est Sahraoui. Né en 1994, il vivait avec sa mère chez ses grands
parents à El Aaiun, en territoires occupés du Sahara Occidental. Il est mort le
8 février 2015, une semaine après avoir été attaqué par 5 Marocains, puis placé
blessé en garde-à-vue à la préfecture de police marocaine de El Aaiun occupée.
La
famille est aujourd'hui sous surveillance policière marocaine, interdite de
recevoir la visite de journalistes. Ceux qui ont essayé le 12 février au soir
ont été accueillis par des jets de pierres et coups de matraques, et ont dû
fuir.
Selon
plusieurs témoins, le 30 janvier au soir, Raja Haddi, 21 ans, tante de Mohamed
Lamin est harcelée sexuellement dans la rue par Abdelwahab Kakaoui. Celui-ci est
accompagné d'un autre jeune marocain, Belaid Oumka Benomar. Mohamed Lamin qui
était à côté de la maison est intervenu pour demander que le premier cesse et
respecte sa tante.
Les
deux l'attaquent, rejoints par trois autres (dont Bouca’aib Dinar). 5 contre 1
donc. L'un d'eux est armé d'un outil tranchant.
La
police intervient, et alors que Mohamed Lamin est au sol, menotté et
ensanglanté, elle accepte de parlementer avec le père des agresseurs marocains
qui négocie le liberté de ses fils.
Ce
n'est qu'environ une heure après la bagarre que la police emmène Mohamed Lamin
en ambulance à l'hôpital Hassan Ben Mehdi où ses blessures apparentes sont
suturées, dans le cou, sur le crâne, et l'avant-bras. La fiche de constatation
du docteur El Hachimi Naoufal est datée du 31 janvier.
Les
jeunes agresseurs marocains ne sont pas conduits à la préfecture de police, des
témoins affirment qu'ils ne sont pas blessés, néanmoins d'autres sources
indiquent qu'un médecin leur a prescrit un arrêt de travail de 21 jours. Ces
documents ne sont pas accessibles aux journalistes de l'EM. Les Marocains
seraient allés librement à la préfecture pour y être interrogés une paire
d'heure avant de rentrer chez eux.
Malgré
des plaintes de douleur et sa faiblesse, Mohamed Lamin est lui rapidement
conduit de l'hôpital à la préfecture de police. Là, selon ce qu'il a rapporté à
ses parents, il est interrogé brutalement et laissé sans autres soins.
Il
reste en garde-à-vue pendant laquelle il est conduit le 1er février à l'hôpital
par la police. La fiche de constatation indique crise d'hystérie, soit
probablement des cris de détresse. Le 2 février, le même urgentiste le reçoit à
nouveau sous escorte policière, sans indiquer de soins particuliers sur la
fiche de constations. Les prescriptions médicales indiquent des antibiotiques.
Ce
même jour, le tribunal émet une convocation à comparaître le 5 février pour
Mohamed Lamin Haidala, Belaid Oumka Benomar et Abdelwahab Kakaoui. Les éléments
indiqués sont : ivresse et violence, violation de domicile, tabassage et
blessures par arme.
À la
fin de la garde-à-vue de 72h, le 3 février la police conduit Mohamed Lamin à
l'hôpital. Il a des difficultés à respirer et perd conscience régulièrement.
Le 4
février, la Doctoresse.Karima Dhargal du service ORL et chirurgie cervico-faciale,
qui avait prescrit antibiotique et antidouleur la veille, signe une fiche
d'évacuation vers Marrakech, transfert en présence d'un anesthésiste
réanimateur, pour une prise en charge en extrême urgence en chirurgie
thoracique pour un pneumomédiastin, et une détresse respiratoire très
importante.
Marrakech
est à 870 km, et sachant la qualité des soins dans les hôpitaux publics au
Maroc et la discrimination réservée aux Sahraouis, la famille décide de
conduire Med Lamin à Agadir. Il arrive à l'hôpital public Hassan 2 accompagné
de son père et son oncle le 4 février. Med Lamin est placé sous assistance
respiratoire. Face à l'absence de tout autre prise en charge et la passivité
des soignants, le père et l'oncle tentent le 6 février de conduire Med Lamin,
alors inconscient, dans une clinique privée. Après les refus de prise en charge
par la clinique de la caisse sociale et la clinique Tilila, Med Lamin est
ramené à l'hôpital public.
La
famille informe du décès de Med Lamin le matin du 8 février. À aucun moment
l'opération recommandée par la doctoresse de El Aaiun n'a été tentée.
Les
parents demandent à connaître les causes de la mort, et à ce qu'une autopsie
soit pratiquée. Ils n'obtiennent de document à aucune de leur demande. Il
semblerait que des Sahraouis mandatés par les autorités marocaines soient
intervenus auprès des soignants pour minimiser toutes informations rendue à la
famille.
Le 8
février en fin de journée, la police marocaine arrête et met en prison les deux
marocains Belaid Oumka Benomar et Abdelwahab kakaoui, pour les motifs indiqués
sur la convocation du 5 février. Il n'est pas fait mention d'homicide.
Bouleversée
et révoltée, la famille organise une manifestation le lendemain, le 9 février.
La police intervient brutalement. 4 jeunes filles de la famille, un jeune homme
et Ali Saadouni, membre du groupe des sahraouis qui rejettent la nationalité
marocaine, sont blessés.
Le
10 février à 19h, Ali Saadouni est enlevé par la police près de la station du
bus supratours, place om sa'ad. Selon une méthode habituelle de la police
d'occupation, il est conduit en dehors de la ville, tabassé, intimidé, insulté,
frappé plus particulièrement sur la tête et le visage. La police lui interdit
de participer aux manifestations solidaires avec la famille de Med Lamine,
d'aller sur le bd Moulay Ismel, et de dire à l'EM qu'il a été torturé. Ce n'est
qu'à 20h30 que ces amis partis à sa recherche le retrouvent dans le désert et
le conduisent à l'hôpital.
Malgré
les intimidations et violences policières, le 12 février, Tekber Haddi, la mère
de Mohamed Lamin, porte plainte auprès du procureur du roi, contre 3 marocains
pour avoir attaqué son fils, contre la police pour non-assistance à personne en
danger, contre le docteur urgentiste El Hachimi Naoufal de l'hôpital Ben Mehdi
pour faute médicale et complicité avec la police. Elle demande que lui soient
remis les résultats de l'autopsie et tous les certificats, imageries et
rapports médicaux concernant son fils, ainsi que tous les documents d'enquête
produits par la police.
Dans
El Aaiun, les forces de police s'affichent ostensiblement et surtout à
proximité des quartiers sahraouis, mais les manifestations de soutien à la
famille se sont poursuivies le 11 février rue mézouar, les 12 et 13 février
quartier Maatala. Ce sont majoritairement les femmes qui se mobilisent.
Le
corps de Med Lamin est toujours à l'hôpital d'Agadir, la famille refuse
l'inhumation tant qu'elle n'a pas l'assurance qu'une enquête impartiale est
entreprise, et tant que tous les documents qu'elle réclame ne lui sont pas
remis.
Précédemment,
et pour ne rappeler que les implications des autorités marocaines dans la mort
de jeunes sahraouis hors la prison, le 24 décembre 2010, Said Dembar est
exécuté par la police marocaine dans des circonstances toujours non élucidées.
La famille de la même façon refuse l'enterrement tant que la police et la
justice ne font pas leur travail et punissent tous les coupables. Le corps de
Said a été enterré le 4 juin 2012 par les autorités marocaines, en l'absence des
parents qui réclament toujours les résultats de l'enquête et de l'autopsie. Un
seul policier a été condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de Said.
محمد الأمين
هيدالة شاب صحراوي ازداد العام 1994 ، كان يقطن هو ووالدته لدى جديه بالعيون في
الأراضي المحتلة من الصحراء الغربية ، توفي يوم الثامن من شباط فبراير 2015 ،
أسبوعا من تعرضه لهجوم من طرف خمسة مغربيين وتم نقله جريحا إلى الاحتجاز بمديرية
الشرطة المغربية
يوجد منزل
عائلة القتيل تحت حراسة الشرطة المغربية، التي تمنع
الصحفيين من الوصول إليه، كحالة من
حاولوا يوم الثاني عشر شباط وتمت مهاجمتهم بالحجارة والهراوات
قبل أن ينجحوا
في الفرار.
بحسب العديد من
الشهود ، فإنه وفي
مساء الثلاثين من
كانون الثاني يناير تعرضت الآنسة رجاء هدي خالة
محمد الأمين إلى تحرش جنسي
بالشارع من طرف المسمى عبدالوهاب القعقاوي الذي كان مرفوقا بشاب
مغربي آخر يدعى بلعيد
اومكا بنعمر ، وكان محمد الأمين بالقرب من منزل
عائلته فتدخل من اجل وقف الاعتداء وفرض احترام خالته
لكن الاثنين
قاما بمهاجمته قبل أن ينضم إليهما ثلاثة آخرين بينهم بوشعيب
دينار ، خمسة ضد شخص واحد، كان احدهم مسلحا بالة حادة
تدخلت الشرطة
بينما كان محمد الأمين ساقطا
على الأرض وتم تصفيد يديه
وهو مدرج بالدماء وافقت الشرطة التداول مع والد المعتدين المغربيين الذي فاوضها كي
لا يتم اعتقالهم
لم يتم نقل
محمد الأمين على متن
سيارة إسعاف بصحبة
الشرطة إلى مستشفى الحسن
بن المهدي الا ساعة بعد وقوع الشجار ، هناك تمت خياطة الجروح بالرقبة
، الرأس والساعد ،
الشهادة المقدمة من الطبيب الهاشمي نوفل مؤرخة في الحادي والثلاثين من كانون الثاني
يناير
لم يتم نقل
المعتدين المغربيين إلى مديرية الشرطة
، وأفاد شهود
عيان بأنهم لم
يصابوا بأية جروح لكن
مصادر أخرى أكدت أن
الطبيب منحهم شهادة نثبت عجزهم عن العمل لواحد وعشرين
يوما ، لم يتمكن
صحفيو ايكيب ميديا من الحصول على تلكم الوثائق ، المستوطنون انتقلوا
بحرية إلى مديرية الشرطة
من اجل التحقيق لساعات قبل ان يعودوا لديارهم
على الرغم من
شكواه بالآلام والوهن ، فقد تم نقل محمد الأمين على عجل من المستشفى إلى مديرية
الشرطة ، هناك وبحسب ما نقله والديه تعرض إلى الاستنطاق و الضرب وتم تركه دون
علاج
ظل رهن
الاحتجاز إلى الفاتح من شباط فبراير حتى تم نقله إلى المستشفى من طرف الشرطة ،
وتشير شهادة طبية إلى إصابته بهستيريا ولربما أزمة ضيق
وفي الثاني من
شباط فبراير استقبل هيدالة من جديد مرفوقا بالشرطة من طرف طبيب المستعجلات دون أن
يتلقى عناية مثلما هو مشار إليه في الشهادة الطبية ، وكل ما تم هو وصفات طبية
تتضمن مضادات حيوية .
وفي نفس اليوم
وجهت المحكمة استدعاء لمحمد الأمين هيدالة رفقة بلعيد اومكا بنعمر و عبد الوهاب
قعقاوي من اجل الحضور لجلسة تعقدها في الخامس من شباط فبراير ويشير محضر التهم الى
السكر العلني ، ممارسة العنف اقتحام مسكن الغير تحطيم وتكسير أثاث باستخدام
السلاح
وبانتهاء مدة
الحراسة النظرية التي امتدت لاثنين وسبعين ساعة ، وفي الثالث من شباط فبراير نقلت
الشرطة هيدالة إلى المستشفى كان يعاني من صعوبات في التنفس و فقد الوعي لمرات
عديدة
في الرابع من
شباط فبراير أمضت الدكتورة كريمة درغال بقسم الأنف والحنجرة وطبيبة جراحة كانت قد
أوصت بمضادات حيوية وضد الألم في الصباح أمضت وثيقة نقل المريض إلى مراكش قرار
الترحيل كان بحضور طبيب التخدير مع توصية بنقله عاجلا لأجراء عملية جراحية في الصدر
نتيجة ضائقة نفسية جد حادة
تقع مراكش على
بعد 870 كيلومترا ، ومن اجل البحث عن جودة العلاج بالمستشفيات العمومية بالمغرب و
التمييز الممارس بحق الصحراويين ، قررت العائلة نقل محمد الأمين إلى اغادير . وصل
مستشفى الحسن الثاني مرفوقا بوالده وخاله في الرابع من شباط فبرابر ، هناك تلقى
المساعدة التنفسية ، ونظرا لغياب الاهتمام وسلبية الرعاية الطبية فان والد وخال
هيدالة حاولا يوم السادس من الشهر نقله فاقدا للوعي إلى عيادة خاصة ، وهو ما لم يتم
بسبب رفض عيادتي الضمان الاجتماعي و تيليلة ليعاد الى المستشفى العمومي
.
أخبرت العائلة
بوفاة ابنها محمد الأمين صباح الثامن من شباط فبراير ، ولم يتم إجراء العملية
الجراحية التي أوصت بها الدكتورة في مستشفى العيون
يطالب والدا
القتيل معرفة أسباب وفاته ، وبإجراء خبرة طبية ، لكن لم يتم تسليمهما أي وثيقة
بخصوص طلبهما ، لكن يبدو أن السلطات المغربية انتدبت صحراويين من اجل التدخل
للتقليل من المعلومات المسلمة إلى العائلة
وفي مساء
الثامن من نفس الشهر ، اوقفت الشرطة المغربية المغربيين بلعيد اومكا بنعمر و عبد
الوهاب قعقاوي و اودعتهما السجن للاسباب المشار اليها في استدعاء الخامس شباط
فبراير ولم تتم فيها الاشارة الى عملية القتل
نتيجة للصدمة
وكأسلوب للاحتجاج نظمت العائلة مظاهرة في اليوم الموالي ، التاسع من شباط فبراير .
تدخلت الشرطة بعنف ما أدى إلى إصابة أربعة فتيات من العائلة وشاب إضافة إلى علي
السعدوني عضو مجموعة المطالبين بإسقاط الجنسية المغربية
في العاشر من
الشهر وفي حدود الساعة السابعة مساءا ، اختطفت الشرطة المغربية علي السعدوني من
القرب من محطة نقل المسافرين سوبراتور بساحة أم السعد . بحسب الأسلوب المعتاد لشرطة
الاحتلال ، اقتيد السعدوني خارج المدار الحضري للمدينة اعتدي عليه بالضرب وتعرض
للترهيب والسب وأصيب على مستوى الراس والوجه . تم منعه من المشاركة في المظاهرات
التضامنية مع عائلة محمد الأمين ، والذهاب إلى شارع مولاي إسماعيل و إخبار ايكيب
ميديا بما تعرض له من تعذيب ، وفي الساعة الثامنة والنصف انطلق أصدقاء السعدوني
للبحث عنه فوجدوه مرميا في الصحراء ونقلوه إلى المستشفى
على الرغم من
الترهيب و العنف البوليسي ، تقدمت والدة القتيل السيدة تكبر هدي يوم الثاني عشر
شباط فبراير بشكاية إلى وكيل الملك ضد ثلاثة مغربيين لمهاجمتهم ابنها ، ضد الشرطة
المغربية لعدم تقديمها المساعدة لشخص في وضع الخطر ، ضد طبيب المستعجلات الهاشمي
نوفل بمستشفى الحسن بن المهدي لتعمده ارتكاب خطأ طبي والتواطؤ مع الشرطة . طالبت
بتسلم نتائج التشريح الطبي و كل الشهادات الصور و التقارير الطبية المتعلقة بابنها
بالإضافة إلى وثائق التحقيق الذي أنجزته الشرطة المغربية .
في العيون
المحتلة ، انتشرت عناصر الشرطة في كل الأحياء الصحراوية ، لكن على الرغم من ذلك فان
مظاهرات التنديد بالجريمة و المساندة للعائلة استمرت يومي الحادي عشر والثاني عشر
من شباط فبراير في شارع مزوار وحي معطى الله المشاركين في تلك المظاهرات اغلبهم من
النساء
ويظل جثمان
محمد الأمين بمستشفى أغادير ، لان العائلة ترفض دفنه طالما لا يوجد تعهد بإجراء
تحقيق محايد وطالما أنها لم تتسلم كل الوثائق الإدارية والطبية
فيما سبق ، ومن
اجل التذكير بتورط السلطات المغربية في موت شبان صحراويين خارج السجن ،في 24 كانون
الأول ديسمبر 2010 تم اغتيال سعيد دمبر من طرف الشرطة المغربية في ظروف لاتزال
غامضة إلى حدود الآن ، وبنفس الأسلوب رفضت عائلته دفن جثمانه طالما ان الشرطة
والعدالة لم يقوما بواجبهما و معاقبة كل المسؤولين ، جثمان سعيد ووري الثرى في
الرابع من حزيران يونيو2012 من طرف السلطات المغربية في غياب والديه اللذان طالبا
دائما بنتائج التحقيق و التشريح الطبي . فقط شرطي واحد تم إدانته بخمسة عشر سنة
سجنا لقتله سعيد
الفريق
الإعلامي الصحراوي "ايكيب ميديا"
الصحراء
الغربية المحتلة في 14 شباط فبراير 2015
المصادر :
وثائق طبية ، استدعاء و شكاية تظلم، العائلة ، شهود عيان ، مشاركين في مظاهرات ،
صحفيين
لايسعى الفريق الاعلامي الصحراوي " ايكيب ميديا "لان يكون رقما مضافا في
المشهد الاعلامي الوطني بقدر سعيه لتقديم الجودة والجدية . لهذا السبب ومن اجل بث
اخبار ذات موضوعية فيما يحدث بالاراضي المحتلة فاننا نعمل بثلاث لغات اجنبية عدا
العربية وهي الفرنسية والانجليزية والاسبانية . تنشر مقالتنا عبر صفحتنا على
الفيسبوك ، و توزيع الافراد .وايضا عبر موقعنا على الانترنت
ES
Haidala, saharaui, homicidio de estado.
Mohamed Lamin Haidala
era saharaui. Nacido en 1994, vivía con su madre en casa de sus abuelos en El
Aaiún, en los territorios ocupados del Sahara Occidental. Murió el 8 de febrero
de 2015, una semana después de haber sido atacado por cinco marroquíes y ser
llevado posteriormente a la jefatura de policía marroquí donde quedó detenido a
pesar de estar herido.
La familia está
actualmente bajo vigilancia policial, y tiene vedadas las visitas de
periodistas. Los que intentaron acceder a su casa el 12 de febrero por la noche
recibieron pedradas y porrazos, y tuvieron que huir.
Según varios
testigos, el 30 de enero por la tarde-noche, Raja Haddi, de 21 años, tía de
Mohamed Lamin, es acosada sexualmente en la calle por Abdelwahab Kakaoui. Éste
va acompañado de otro joven marroquí, Belaid Oumka Benomar. Mohamed Lamin que
está al lado de la casa interviene para pedir a Abdelwahab que lo deje estar y
que respete a su tía.
Los dos le atacan y
se les unen otros tres (entre ellos Bouca’aib Dinar). Cinco contra uno.
Uno de
ellos lleva un instrumento cortante.
La policía
interviene. Mohamed Lamin yace en el suelo esposado y ensangrentado mientras que la
policía acepta parlamentar con el padre de los agresores marroquíes que negocia
la libertad de sus hijos.
Por fin, una hora
después de la pelea, la policía lleva a Mohamed Lamin en ambulancia al hospital
Hassan Ben Mehdi donde las heridas visibles son suturadas en el cuello, en el
cráneo, en el antebrazo. El parte médico del doctor El Hachimi Naoufal lleva
fecha del 31 de enero.
La policía no lleva a
los jóvenes agresores marroquíes a Jefatura. Testigos afirman que no están
heridos, pero otras fuentes indican que un médico les ha prescrito una baja de
21 días. EM no tiene acceso a estos documentos. Al parecer, los marroquíes
habrían ido por voluntad propia a la Jefatura para ser interrogados. Están de
regreso en su casa a las dos horas.
A pesar de los
lamentos de Mohamed Lamin por el dolor y la debilidad, se lo llevan del hospital
a la jefatura de policía. Allí, por lo que contó a sus padres, le interrogan
brutalmente y le dejan ahí sin más cuidados.
Sigue detenido.
Durante la detención, la policía le lleva al hospital, el 1 de febrero. El parte
médico indica crisis de histeria –que probablemente serían gritos de angustia.
El 2 de febrero, el mismo médico de urgencias le recibe de nuevo, bajo escolta
policial, sin que quede constancia en el parte médico de ninguna atención médica
en particular. Las prescripciones médicas indican antibióticos.
Ese mismo día, el
tribunal cita a Mohamed Lamin Haidala, Belaid Oumka Benomar y Abdelwahab Kakaoui
para comparecer el 5 de febrero. Los cargos son embriaguez y violencia,
violación de domicilio, paliza y heridas por arma.
Al final de la
detención de 72 horas, el 3 de febrero, la policía lleva a Mohamed Lamin al
hospital. Mohamed tiene dificultades para respirar y pierde el conocimiento a
menudo.
El 4 de febrero, la
Doctora Karima Dhargal, del servicio de Otorrinolaringología y cirugía
cervicofacial, que había prescrito un antibiótico y un analgésico la víspera,
firma un parte de traslado a Marrakech, traslado que debe contar con la
presencia de un especialista en reanimación, para que le atiendan de extrema
urgencia en cirugía torácica por un neumomediastino y una insuficiencia
respiratoria muy grave.
Marrakech está a 870
km, y conociendo la calidad de la atención en los hospitales públicos de
Marruecos y la discriminación con que se trata a los saharauis, la familia
decide llevar a Med Lamin a Agadir. Llega al hospital público Hassan II con su
padre y su tío el 4 de febrero. Med Lamin recibe
asistencia respiratoria. Nada más. Frente a
esta pasividad del cuerpo médico y la falta de cualquier otra medida, el 6 de
febrero, el padre y el tío intentan llevar a Med Lamin, ya inconsciente, a una
clínica privada. La clínica de la Caja Social y la clínica Tilila rechazan
hacerse cargo del paciente, y Med Lamin es llevado de vuelta al hospital
público.
La familia informa
del fallecimiento de Med Lamin la mañana del 8 de febrero. En ningún momento se
ha hecho intención de llevar a cabo la operación recomendada por la doctora de
El Aaiún.
Los padres piden la
causa de la muerte y que se le practique la autopsia. No obtienen contestación a
ninguna de sus demandas. Parece que unos saharauis enviados por las autoridades
marroquíes hubieran intervenido ante los médicos para que se niegue información
a la familia.
El 8 de febrero, al
final del día, la policía marroquí detiene y mete en la cárcel a los dos
marroquíes Belaid Oumka Benomar y Abdelwahab Kakaoui, por los motivos indicados
en la cita del tribunal para el 5 de febrero. No se hace mención de
homicidio.
Conmocionada e
indignada, la familia organiza una manifestación al día siguiente, 9 de febrero.
La policía interviene con brutalidad. Cuatro chicas jóvenes de la familia, un
joven y Ali Saadouni, miembro del grupo de saharauis que rechazan la
nacionalidad marroquí, resultan
heridos.
El 10 de febrero a
las 19 h., Ali Saadouni es secuestrado por la policía cerca de la estación de
autobús Supratours, en la plaza de Om Sa’ad. Siguiendo el método habitual de la
policía de ocupación, se lo llevan fuera de la ciudad, le apalean, le intimidan,
le insultan, pegándole especialmente en la cabeza y en la cara. La policía le
prohíbe que participe en las manifestaciones solidarias con la familia de Med
Lamine, que vaya al Bulevar Moulay Ismel y que diga a EM que ha sido torturado.
Los amigos que fueron en su busca no lo encuentran hasta las 20,30 h., en el
desierto, y lo conducen al hospital.
A pesar de las
intimidaciones y de la violencia policial, el 12 de febrero, Tekber Haddi, la
madre de Mohamed Lamin, presenta una denuncia ante el procurador del rey contra
tres marroquíes por haber atacado a su hijo, contra la policía por negación de
asistencia a persona en peligro, contra el doctor de urgencias, El Hachimi
Naoufal, del Hospital Ben Mehdi, por negligencia médica y complicidad con la
policía. Pide que se le entreguen los resultados de la autopsia y todos los
certificados, imágenes e informes médicos de su hijo, así como todos los
documentos de la instrucción llevada a cabo por la policía.
En El Aaiún, las
fuerzas de la policía se apostan ostensiblemente y sobre todo cerca de los
barrios saharauis, pero las manifestaciones de apoyo a la familia han proseguido
el 11 de febrero en la calle Mézouar, los días 12 y 13 de febrero en el barrio
de Maatala. Se movilizan sobre todo las mujeres.
El cuerpo de Med
Lamin sigue en el Hospital de Agadir. La familia rechaza la inhumación mientras
no le garanticen una instrucción imparcial y no le entreguen todos los
documentos que reclama.
Anteriormente, y por
recordar solamente las implicaciones de las autoridades marroquíes en la muerte
de jóvenes saharauis fuera de la cárcel, el 24 de diciembre de 2010, Said Dambar
fue ejecutado por la policía marroquí en circunstancias aún sin aclarar. La
familia rechazó igualmente el entierro de Said mientras la policía y la justicia
no hicieran su trabajo y castigaran a todos los culpables. El cuerpo de Said fue
enterrado el 4 de junio de 2012 por las autoridades marroquíes sin la presencia
de sus padres, que siguen reclamando los resultados de la instrucción y de la
autopsia. Un único policía ha sido condenado a 15 años de prisión por el
asesinato de Said.
Équipe Média, Sahara Occidental ocupado
14 de febrero de 2015
Fuentes: documentos médicos, cita del tribunal, demanda ante la
justicia, testigos, manifestantes, periodistas.
*****************
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire