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samedi 9 août 2014

Sahara : Les autorités marocaines expulsent trois journalistes basques et une Française

Par Mohammed Jaabouk , 7/8/2014

En l’espace de vingt-quatre heures, les autorités marocaines ont procédé à l’expulsion de quatre européens du Sahara : trois journalistes basques et une ressortissante française. Cette dernière a opposé, dans un premier temps, une résistance aux éléments de la sûreté de Laâyoune venus l'accueillir à l'aéroport Hassan I. Elle a fini par céder et a été contrainte de prendre un taxi vers Agadir.
Le Maroc réactive les mesures d’expulsions contre les étrangers, proches du Polisario, présentés comme des « observateurs des droits de l’Homme au Sahara occidental ». Le mercredi 7 juillet, les autorités de Smara ont demandé à une délégation basque, composée de trois journalistes, de quitter la ville alors qu’ils s’apprêtaient à effectuer un voyage vers Laâyoune, la deuxième étape de leur programme dans la région.
Finalement, c’est la destination de l’aéroport d’Agadir qu’ils ont dû prendre pour un vol direct vers l’Espagne. Mais le choix de Smara s’est révélé, en effet, pour eux judicieux, les Basques, avant leur interpellation, ont pu se réunir avec des représentants d’associations pro-Polisario.

A Laâyoune, une française proteste contre son expulsion par un sit-in
Quelques après l’interception des trois Basques, une ressortissante française, Michèle Decaster, la présidente de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA), a été interdite d’entrer à Laâyoune. Dans la soirée de mercredi, des membres de la sûreté de l’aéroport de la capitale du Sahara lui ont signifié qu’elle était persona non grata.
Une source à Laâyoune nous confie qu’ « effectivement la dame a refusé, dans un premier temps, de monter à bord d’un avion, exigeant que la décision de son expulsion soit l’œuvre d’un tribunal et non des autorités aéroportuaires et qu’elle soit remboursé des frais des billets d’avion». « Ensuite la présidente de l’AFASPA a observé un sit-in de protestation contre son expulsion à l’intérieur même de l’aéroport », poursuit notre source.
Visiblement, les discussions avec Michèle Decaster se sont révélées très difficiles et ont pris plus de temps que prévu. « Après d’âpres palabres, elle a été contrainte, ce matin, de prendre un taxi vers Agadir. Et de là, il se peut qu’elle prenne un vol vers la France », conclut la même source.

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