Échec des négociations au Caire
El Watan, 9/8/2014
Ashraf Adaouaoussa, dix ans à peine, est la première victime, après la trêve de 72 heures, de la guerre lancée le 8 juillet dernier par Israël contre la bande de Ghaza et sa population. Il est tombé, hier vers 10h (locales), dans un raid aérien israélien contre la mosquée Ennour, dans le quartier Cheikh Redouane, à l’ouest de la ville de Ghaza.
Les bombardements aériens israéliens ont repris dans la matinée d’hier,
après l’échec des négociations indirectes du Caire. Une délégation
israélienne et une délégation palestinienne unifiée – désignée par le
président Mahmoud Abbas, comportant des dirigeants du Hamas, du Djihad
islamique et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) – ont
échoué dans l’aboutissement à un accord visant à mettre en place une
trêve de longue durée. Ils ont négocié via une délégation égyptienne
représentée par le chef du Renseignement, pendant les trois jours de
cessez-le-feu ayant pris fin, hier à 8 heures du matin. Après avoir
refusé plusieurs revendications de la partie palestinienne, les
Israéliens ont exprimé leur accord pour une prolongation du
cessez-le-feu, mais sans conditions préalables.
Proposition refusée par les factions palestiniennes armées qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, ont menacé de reprendre le combat au cas où Israël ne répondait pas positivement aux demandes palestiniennes, résumées en la levée du blocus imposé sur la bande de Ghaza, l’ouverture d’un passage sécurisé entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, l’ouverture de l’aéroport, du port maritime, la libération des prisonniers libérés dans le cadre de l’échange contre le soldat Gilaad Shalit en 2011 et de nouveau arrêtés par les autorités israéliennes, et la libération d’un quatrième contingent de prisonniers détenus avant les Accords d’Oslo en 1993, qui devaient l’être au mois de mars dernier.
En face, la délégation israélienne a exigé la démilitarisation des factions palestiniennes en contrepartie de quelques-unes de leurs revendications, dont la levée du blocus. En somme, Israël a voulu obtenir, sur la table des négociations, ce qu’il n’a pu réaliser sur le terrain par la force des armes. Cette proposition n’a même pas été discutée par la partie palestinienne, qui refuse catégoriquement de démilitariser ses factions armées qui ont réussi à faire très mal à la machine de guerre israélienne que l’on disait invincible.
Les résistants palestiniens ont tué plus de 60 soldats et officiers israéliens dans des affrontements très durs, démontrant des capacités surprenantes non seulement pour l’armée d’occupation israélienne, mais aussi pour le peuple palestinien. Cinq minutes après l’expiration de la trêve de trois jours, la résistance palestinienne a tenu parole en tirant plusieurs roquettes et missiles contre des villes israéliennes.
Une fois encore, Israël a semblé surpris par la décision de la résistance palestinienne de mettre fin au cessez-le-feu et d’être l’initiatrice de la reprise des combats. Les grandes pertes subies par les civils palestiniens pouvaient représenter un obstacle à une reprise des hostilités de la part des résistants, pensaient les dirigeants israéliens.
Des calculs qui se sont avérés faux car la population dit ne plus avoir grand chose à perdre et a sommé la délégation palestinienne chargée des négociations au Caire de ne faire aucune concession face aux pressions israéliennes. Malgré la reprise des combats, des sources proches de la délégation palestinienne disent que l’espoir d’aboutir à un accord sous médiation égyptienne est encore possible. Pourtant, un responsable israélien a déclaré que son pays refuse de négocier sous les bombes. La délégation israélienne a quitté Le Caire, hier matin, alors que les réunions se poursuivaient entre la délégation palestinienne et le médiateur égyptien.
Dans l’après-midi, les raids aériens israéliens se sont poursuivis à une cadence folle. Les maisons de citoyens restent les cibles privilégiées de l’aviation israélienne, avec l’impact douloureux sur la vie de ceux qui survivent à ces frappes. Non seulement ils souffrent de la perte d’êtres proches, mais aussi du toit qui les abritait. Plus de 300 000 Palestiniens sont, aujourd’hui, réfugiés dans des centres d’accueil de l’ONU et les écoles de l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens.
Les conditions de vie dans ces centres sont très mauvaises. Les citoyens en surnombre commencent à souffrir de maladies contagieuses qui rendent leur vie encore plus difficile dans ces centres où l’hygiène, la nourriture et la prise en charge médicale sont insuffisantes. La crise humanitaire née de ces conditions est aggravée par la non-assistance internationale. Les aides humanitaires internationales tardent à arriver, malgré le désastre qui frappe le territoire, proclamé «zone sinistrée» par le président Mahmoud Abbas, avec près de 30 000 maisons détruites, 1894 tués et près de 10 000 blessés, en majorité des civils.
Proposition refusée par les factions palestiniennes armées qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, ont menacé de reprendre le combat au cas où Israël ne répondait pas positivement aux demandes palestiniennes, résumées en la levée du blocus imposé sur la bande de Ghaza, l’ouverture d’un passage sécurisé entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, l’ouverture de l’aéroport, du port maritime, la libération des prisonniers libérés dans le cadre de l’échange contre le soldat Gilaad Shalit en 2011 et de nouveau arrêtés par les autorités israéliennes, et la libération d’un quatrième contingent de prisonniers détenus avant les Accords d’Oslo en 1993, qui devaient l’être au mois de mars dernier.
En face, la délégation israélienne a exigé la démilitarisation des factions palestiniennes en contrepartie de quelques-unes de leurs revendications, dont la levée du blocus. En somme, Israël a voulu obtenir, sur la table des négociations, ce qu’il n’a pu réaliser sur le terrain par la force des armes. Cette proposition n’a même pas été discutée par la partie palestinienne, qui refuse catégoriquement de démilitariser ses factions armées qui ont réussi à faire très mal à la machine de guerre israélienne que l’on disait invincible.
Les résistants palestiniens ont tué plus de 60 soldats et officiers israéliens dans des affrontements très durs, démontrant des capacités surprenantes non seulement pour l’armée d’occupation israélienne, mais aussi pour le peuple palestinien. Cinq minutes après l’expiration de la trêve de trois jours, la résistance palestinienne a tenu parole en tirant plusieurs roquettes et missiles contre des villes israéliennes.
Une fois encore, Israël a semblé surpris par la décision de la résistance palestinienne de mettre fin au cessez-le-feu et d’être l’initiatrice de la reprise des combats. Les grandes pertes subies par les civils palestiniens pouvaient représenter un obstacle à une reprise des hostilités de la part des résistants, pensaient les dirigeants israéliens.
Des calculs qui se sont avérés faux car la population dit ne plus avoir grand chose à perdre et a sommé la délégation palestinienne chargée des négociations au Caire de ne faire aucune concession face aux pressions israéliennes. Malgré la reprise des combats, des sources proches de la délégation palestinienne disent que l’espoir d’aboutir à un accord sous médiation égyptienne est encore possible. Pourtant, un responsable israélien a déclaré que son pays refuse de négocier sous les bombes. La délégation israélienne a quitté Le Caire, hier matin, alors que les réunions se poursuivaient entre la délégation palestinienne et le médiateur égyptien.
Dans l’après-midi, les raids aériens israéliens se sont poursuivis à une cadence folle. Les maisons de citoyens restent les cibles privilégiées de l’aviation israélienne, avec l’impact douloureux sur la vie de ceux qui survivent à ces frappes. Non seulement ils souffrent de la perte d’êtres proches, mais aussi du toit qui les abritait. Plus de 300 000 Palestiniens sont, aujourd’hui, réfugiés dans des centres d’accueil de l’ONU et les écoles de l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens.
Les conditions de vie dans ces centres sont très mauvaises. Les citoyens en surnombre commencent à souffrir de maladies contagieuses qui rendent leur vie encore plus difficile dans ces centres où l’hygiène, la nourriture et la prise en charge médicale sont insuffisantes. La crise humanitaire née de ces conditions est aggravée par la non-assistance internationale. Les aides humanitaires internationales tardent à arriver, malgré le désastre qui frappe le territoire, proclamé «zone sinistrée» par le président Mahmoud Abbas, avec près de 30 000 maisons détruites, 1894 tués et près de 10 000 blessés, en majorité des civils.
Les négociateurs palestiniens se disent prêts à négocier un «accord final» au Caire
Les négociateurs palestiniens ont indiqué, hier, à la médiation
égyptienne au Caire qu’ils étaient prêts à tenter de parvenir à un
«accord final» avec Israël pour mettre fin aux agressions qui ravagent
depuis un mois la bande de Ghaza.
«Nous restons assis ici pour parvenir à un accord final afin de
restaurer les droits de notre peuple», a déclaré à la presse Azzam Al
Ahmed, chef de la délégation des négociateurs palestiniens au Caire.
Mais il n’a pas détaillé les objectifs de son équipe ni mentionné une
éventuelle prolongation du cessez-le-feu. De son côté, le ministère des
Affaires étrangères égyptien a assuré, dans un communiqué, que les deux
parties s’étaient «mises d’accord sur une grande majorité des points qui
sont importants pour le peuple palestinien» mais qu’«il reste quelques
sujets d’indécision sans lesquels les deux parties auraient pu parvenir à
un renouvellement du cessez-le-feu».
Le cessez-le-feu de 72 heures arraché mardi par l’Egypte n’a pas été
prolongé hier matin, les deux camps s’en rejetant mutuellement la faute.
Israël a repris ses bombardements hier tuant un enfant palestinien de
10 ans. (APS)
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