Par le Bureau national, 7/8/2014
Ainsi la trêve de 72h n’a-t-elle pas duré une
heure de plus et la population palestinienne de Gaza se retrouve à nouveau
sous le feu combiné de la marine, de l’aviation, des chars et de l’artillerie
des forces d’occupation israéliennes.
On entend déjà les commentateurs en faire porter la responsabilité sur
la délégation palestinienne au Caire et singulièrement sur le Hamas.
C’est là une lecture totalement biaisée de ce qu’est aujourd’hui la réalité.
Ce que cherchait à faire accepter Israël, après avoir tout fait pour saboter la
voie ouverte par le gouvernement d’entente nationale, c’était, une fois
encore, la perpétuation du statu quo. C’est précisément ce qui n’est
désormais plus possible. Le statu quo, c’est à dire le maintien d’une enclave
palestinienne assiégée, coupée de la Cisjordanie, et dépendant pour
l’extérieur du seul bon vouloir de l’Égypte et d’Israël, est une chimère
criminelle : les Gazaouis ont payé un trop lourd tribut pour continuer à vivre
soumis au blocus et au siège militaire.
Les Palestiniens qui ont l’expérience de la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 8 janvier 2009, restée sans le
moindre effet lors de l’opération « Plomb durci », ne peuvent se satisfaire de
belles paroles.
La France qui, par la voix de Laurent Fabius, a reconnu qu’une solution
devait être imposée de l’extérieur, n’a, pour l’heure, pris aucune initiative
à la hauteur de la situation créée par l’agression israélienne.
Elle doit sans délai sanctionner fermement cet État prédateur en cessant
avec lui toute coopération militaire, en mettant un embargo sur les armes et
en suspendant pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-Israël. Elle
doit également prendre toutes les mesures nécessaires pour que la commission
d’enquête du Conseil des droits de l’homme fasse son travail et encourager les
autorités palestiniennes à adhérer à la CPI. Faute de
quoi elle prêterait la main à cette folie qui menace de plonger la région
entière dans le chaos.
Le Bureau national
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Raji Sourani : Pourquoi un cessez-le-feu ne peut suffire |
"Un cessez-le-feu ne peut pas suffire. Il ne
mettra pas un terme à la souffrance. Il ne fera que nous transporter de
l’horreur de la mort par bombardement à l’horreur de la mort par asphyxie
progressive.
Nous ne pouvons plus redevenir ces prisonniers
dans la cage qu’Israël secoue comme bon lui semble avec ses offensives
destructives les plus brutales qui soient."
Lire l'article de Raji Sourani, directeur du
Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR), sur le site de l'Agence.
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