Par Joël Jegouzo, 6/8/2014
Traduction d'un texte du président du comité populaire du camp de réfugiés de Shuffat (près de Jérusalem)
Après un mois brûlant, Israël continue son agression sur Gaza, jour et nuit, par terre, mer et air. Plus de dix mille morts et blessés. Ils ont détruit les maisons sur leurs occupants, des familles entières décimées. Ils ont brûlé le sol et le ciel, la terre s’est remplie de morts, les cadavres se consument et on sent l’odeur de la viande comme si elle se dégageait d’un restaurant barbecue. Des cadavres éparpillés ici et là, difficile de les assembler, on dirait des jouets de dessin animé. L'air est ensanglanté, la mer est ensanglantée, la pierre est ensanglantée. Les enfants sont tués, les ambulanciers sont tués, les journalistes sont tués. Les écoles et les mosquées sont pilonnées, les frigos des morgues débordent de cadavres.
Gaza est égorgée sur la place publique devant le monde entier, devant les caméras de télévisions et les micros de radios. Des lambeaux de cadavres sont accrochés aux murs comme s’ils étaient des cordons mis à sécher.
Ici une tête coupée, une main mutilée, une jambe arrachée. Là l’œil d’un enfant, une personne âgée morte. Ici une fille portant sa robe blanche, elle rêvait de se marier. Là des restes de nourriture d’une famille qui a quitté la vie avant d’avoir fini son repas.
Gaza est abandonnée. Plus d'un demi-million de sans-abri. Sans maisons, sans refuges, sans électricité, sans pain, sans tombes. Leurs maisons sont devenues des charniers collectifs, sont devenues leurs tombes. Des corps en décomposition, du sang qui coule, l’odeur pestilentielle de la mort. Les enfants portent des linceuls à la place des vêtements de l'Aïd al-Fitr. Il n’y a plus d’humanité dans le monde, elle est où l’humanité ?
Gaza n'a pas agité le drapeau blanc de la défaite. Elle est restée debout et fière. Maintenant, cette affaire est à l'ordre du jour du monde entier. Espérons que les intentions seront bonnes et à l’abri des affairistes de cette cause. Quelqu’un entend-il ?
Bassam Alkam
Camp de Shuffat
Après un mois brûlant, Israël continue son agression sur Gaza, jour et nuit, par terre, mer et air. Plus de dix mille morts et blessés. Ils ont détruit les maisons sur leurs occupants, des familles entières décimées. Ils ont brûlé le sol et le ciel, la terre s’est remplie de morts, les cadavres se consument et on sent l’odeur de la viande comme si elle se dégageait d’un restaurant barbecue. Des cadavres éparpillés ici et là, difficile de les assembler, on dirait des jouets de dessin animé. L'air est ensanglanté, la mer est ensanglantée, la pierre est ensanglantée. Les enfants sont tués, les ambulanciers sont tués, les journalistes sont tués. Les écoles et les mosquées sont pilonnées, les frigos des morgues débordent de cadavres.
Gaza est égorgée sur la place publique devant le monde entier, devant les caméras de télévisions et les micros de radios. Des lambeaux de cadavres sont accrochés aux murs comme s’ils étaient des cordons mis à sécher.
Ici une tête coupée, une main mutilée, une jambe arrachée. Là l’œil d’un enfant, une personne âgée morte. Ici une fille portant sa robe blanche, elle rêvait de se marier. Là des restes de nourriture d’une famille qui a quitté la vie avant d’avoir fini son repas.
Gaza est abandonnée. Plus d'un demi-million de sans-abri. Sans maisons, sans refuges, sans électricité, sans pain, sans tombes. Leurs maisons sont devenues des charniers collectifs, sont devenues leurs tombes. Des corps en décomposition, du sang qui coule, l’odeur pestilentielle de la mort. Les enfants portent des linceuls à la place des vêtements de l'Aïd al-Fitr. Il n’y a plus d’humanité dans le monde, elle est où l’humanité ?
Gaza n'a pas agité le drapeau blanc de la défaite. Elle est restée debout et fière. Maintenant, cette affaire est à l'ordre du jour du monde entier. Espérons que les intentions seront bonnes et à l’abri des affairistes de cette cause. Quelqu’un entend-il ?
Bassam Alkam
Camp de Shuffat
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