Le
ministère de l'intérieur a interdit l'organisation des colonies de
vacances de l'organisation terroriste AMDH. Pour rappel, cette
association a, à maintes reprises, été impliquée dans des affaires en
relation avec la protection des droits de l'Homme, en plus d'avoir
perpétré des actes de démocratie contre la population civile.
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Les colonies d’été de l’AMDH interdites
👤 Par Wadii Charrad, 4/8/2014
Les colonies d’été de l’AMDH n’ont pas pu se dérouler cette année. Le bureau central de l’association dénonce cette décision.
Depuis le 15 juillet, l’Association marocaine des droits de l’Homme
(AMDH), rencontre des difficulté à organiser ses colonies d’été dans
plusieurs villes et provinces du royaume. Plusieurs
conférences n’ont pas pu se tenir à la dernière minute, alors que
l’AMDH avait reçu les autorisations de la part des communes de plusieurs
villes. D’après un communiqué de l’association, une conférence, devait
avoir lieu à la commune de Tekrikra à Azrou, a été annulée par la
direction régionale des eaux et forêts « sans raison valable ». De même pour une autre conférence qui était programmée à Ifrane le 22 juillet. Un
autre meeting, censé se dérouler le 23 juillet a lui aussi été annulé
par le pacha de la ville de Tahla, toujours selon le communiqué. L’AMDH
précise qu’il ne s’agit pas d’interdictions directes, mais
de « pressions » indirectes.
« Le ministre de l’Intérieur veut notre peau. Après nous avoir accusés de recevoir des dons suspects d’organisations, il veut aujourd’hui nous interdire notre droit d’organiser des colonies d’été », s’indigne Youssef Raissouni, membre du bureau central de l’AMDH. «
Nous organisons depuis 2003 ces colonies. Sauf que le ministre veut
nous empêcher, de manière informelle, d’initier des jeunes aux valeurs
des droits de l’Homme et de la démocratie », a-t-il ajouté.
Éducation aux droits de l’Homme
L’AMDH vient d’envoyer une lettre ouverte au ministre Mohammed Hassad pour dénoncer ces « pressions sur l’association » et signifier au ministère qu’il « outrepasse ses prérogatives ». Le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas réagi à ces accusations de l’AMDH.
L’AMDH organise traditionnellement des colonies de vacance, en
collaboration avec les ministères de la Jeunesse et des sports et de
l’Éducation nationale, regroupant plus de 500 jeunes. Ces événements
abritent des espaces d’information et d’éducation aux droits de l’Homme.
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Communiqué du bureau central de l'AMDH
L’ETAT
marocain s’achemine – t-il vers l’interdiction de l’Association
Marocaine des Droits Humains (AMDH) d’exercer ses activités ?
Dans une escalade sans précédent, plusieurs activités programmées par l’AMDH ont été annulées par les autorités ; c’est ainsi que :
1. Le 12/7/2014 après avoir reçu l’autorisation d’organiser une activité publique dans une salle publique, la section AMDH /SAFI s’est vue refusée l’utilisation de la salle par les autorités locales
2. Le 15/7/2014 la section AMDH/AZROU qui avait reçu l’autorisation d’organiser une conférence dans une salle publique s’est vue refuser à son tour l’utilisation de la salle
3. Le 22/7/2014 la section AMDH/AZROU a été interdite d’organiser une conférence dans une salle publique à IFRANE
4. Le 23/7/2014 la section AMDH/TAHLA n’a pu organisée une conférence autorisée dans un local public ; les responsables de la section ont été convoqués par le pacha (autorité dépendante du ministère de l’intérieur) qui leur a signifié l’interdiction sous prétexte qu’il « a reçu des directives en haut lieu pour interdire toute activité de l’AMDH dans des lieux publics » ; le responsable a précisé qu’il s’agit de directives à l’échelle nationale
5. Le 23/7/2014 la section AMDH/KARIAT BA MOHAMMED a constaté une campagne menée par les autorités pour inciter les jeunes à se détourner de l’AMDH
6. Le 24/7/2014 la section AMDH/EL JADIDA a été interdite d’organiser un sit-in (qui ne nécessite aucune autorisation) pour dénoncer les viols de jeunes filles ; à la question « sur quoi vous basez-vous pour interdire le si-in ? », un responsable des autorités (un caid) a répondu « sur rien, c’est comme çà »
7. Au jour du 24/7/2014 pratiquement toutes les colonies de droits humains projetées par l’AMDH ont été annulées par les autorités sous prétexte de manque de disponibilité des locaux.
Il est clair, et le pacha de la ville de TAHLA l’a exprimé sans ambigüité, qu’il s’agit d’une décision prise en haut lieu pour entraver le travail de l’AMDH ; décision qui survient après les déclarations du ministre de l’intérieur devant le parlement et du ministre du tourisme où ils accusent les organisations de droits humains de ternir la réputation du pays, d’entraver l’action des forces de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et d’œuvrer pour des agendas extérieurs ; il semble que le fait de réclamer le respect de la loi et de dénoncer les violations ( arrestations arbitraires, torture, jugements inéquitables…) commises par les autorités soit devenu synonyme de soutien au terrorisme et de trahison envers le pays.
il s’agit ni plus ni moins de mesures arbitraires qui font fi de toutes les lois aussi bien nationales qu’internationales ; il s’agit d’abus de pouvoir dans l’exercice de fonction contre une association reconnue d’utilité publique ; à croire que nous sommes dans un état d’exception où toutes les lois sont suspendues
Compte tenu de cette situation, nous informons toutes les organisations nationales et internationales, toutes les instances nationales et internationales, toutes les personnes qui œuvrent pour un ETAT de droits sur les dangers que coure le pays face à ces positions et mesures liberticides qui vont à l’encontre des déclarations officielles sur l’engagement de l’ETAT marocain à respecter les libertés et les droits.
De notre côté nous avons publié des lettres ouvertes et des communiqués qui dénoncent ces agissements et nous comptons recourir à toutes les mesures légales pour répondre à cet arbitraire et à ces accusations fallacieuses.
le bureau central de l'AMDH
Dans une escalade sans précédent, plusieurs activités programmées par l’AMDH ont été annulées par les autorités ; c’est ainsi que :
1. Le 12/7/2014 après avoir reçu l’autorisation d’organiser une activité publique dans une salle publique, la section AMDH /SAFI s’est vue refusée l’utilisation de la salle par les autorités locales
2. Le 15/7/2014 la section AMDH/AZROU qui avait reçu l’autorisation d’organiser une conférence dans une salle publique s’est vue refuser à son tour l’utilisation de la salle
3. Le 22/7/2014 la section AMDH/AZROU a été interdite d’organiser une conférence dans une salle publique à IFRANE
4. Le 23/7/2014 la section AMDH/TAHLA n’a pu organisée une conférence autorisée dans un local public ; les responsables de la section ont été convoqués par le pacha (autorité dépendante du ministère de l’intérieur) qui leur a signifié l’interdiction sous prétexte qu’il « a reçu des directives en haut lieu pour interdire toute activité de l’AMDH dans des lieux publics » ; le responsable a précisé qu’il s’agit de directives à l’échelle nationale
5. Le 23/7/2014 la section AMDH/KARIAT BA MOHAMMED a constaté une campagne menée par les autorités pour inciter les jeunes à se détourner de l’AMDH
6. Le 24/7/2014 la section AMDH/EL JADIDA a été interdite d’organiser un sit-in (qui ne nécessite aucune autorisation) pour dénoncer les viols de jeunes filles ; à la question « sur quoi vous basez-vous pour interdire le si-in ? », un responsable des autorités (un caid) a répondu « sur rien, c’est comme çà »
7. Au jour du 24/7/2014 pratiquement toutes les colonies de droits humains projetées par l’AMDH ont été annulées par les autorités sous prétexte de manque de disponibilité des locaux.
Il est clair, et le pacha de la ville de TAHLA l’a exprimé sans ambigüité, qu’il s’agit d’une décision prise en haut lieu pour entraver le travail de l’AMDH ; décision qui survient après les déclarations du ministre de l’intérieur devant le parlement et du ministre du tourisme où ils accusent les organisations de droits humains de ternir la réputation du pays, d’entraver l’action des forces de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme et d’œuvrer pour des agendas extérieurs ; il semble que le fait de réclamer le respect de la loi et de dénoncer les violations ( arrestations arbitraires, torture, jugements inéquitables…) commises par les autorités soit devenu synonyme de soutien au terrorisme et de trahison envers le pays.
il s’agit ni plus ni moins de mesures arbitraires qui font fi de toutes les lois aussi bien nationales qu’internationales ; il s’agit d’abus de pouvoir dans l’exercice de fonction contre une association reconnue d’utilité publique ; à croire que nous sommes dans un état d’exception où toutes les lois sont suspendues
Compte tenu de cette situation, nous informons toutes les organisations nationales et internationales, toutes les instances nationales et internationales, toutes les personnes qui œuvrent pour un ETAT de droits sur les dangers que coure le pays face à ces positions et mesures liberticides qui vont à l’encontre des déclarations officielles sur l’engagement de l’ETAT marocain à respecter les libertés et les droits.
De notre côté nous avons publié des lettres ouvertes et des communiqués qui dénoncent ces agissements et nous comptons recourir à toutes les mesures légales pour répondre à cet arbitraire et à ces accusations fallacieuses.
le bureau central de l'AMDH
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