Selon Human Right Watch, des civils du village de Khouzaa ont été visés
alors qu'ils fuyaient des bombardements.
Des familles palestiniennes qui ont fui leurs
maisons à l'est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 23
juillet 2014. (L'ONU lance une enquête sur l'offensive israélienne à
Gaza)
Human Rights Watch
a accusé lundi 4 août l'armée israélienne d'avoir tué des civils alors
qu'ils fuyaient les bombardements dans un secteur du sud de la bande de
Gaza, ce qui constituerait un crime de guerre, selon l'ONG basée à New
York.
Dans son rapport, HRW
cite des Palestiniens ayant réussi à fuir fin juillet des bombardements
sur la localité de Khouzaa, près de la ville de Khan Younès. Des
témoignages également recueillis par le correspondant de "L'Humanité" quelques jours plus tard.
"Les forces israéliennes à Khouzaa, secteur du sud de la bande de Gaza,
ont ouvert le feu sur des civils et les ont tués, dans ce qui constitue
une claire violation des lois de la guerre, lors de plusieurs incidents
entre le 23 et le 25 juillet", affirme l'ONG.
Les "attaques délibérées sur les civils ne participant pas aux combats sont des crimes de guerre", ajoute HRW.
Les civils ont fait face à de "graves dangers" à Khouzaa, où
ils ont notamment subi des bombardements répétés, n'ont pas eu accès
aux soins médicaux, et ont été la cible d'attaques de l'armée
israélienne alors qu'ils tentaient de fuir vers Khan Younès, poursuit le
rapport.
"Pas des cibles légitimes"
Il souligne que si l'armée israélienne avait prévenu les
habitants, les appelant à quitter Khouzaa avant le 21 juillet, "le fait
que des civils n'aient pas obtempéré ne fait pas d'eux des cibles
légitimes d'attaques".
Human Right Watch raconte :
"Le matin du 23 Juillet, les forces israéliennes ont
ordonné à un groupe d'environ 100 Palestiniens dans Khouzaa de quitter
une maison où ils s'étaient réunis pour se mettre à l'abri, ont affirmé
les membres de la famille. Le premier à quitter la maison, Shahid
al-Najjar, avait ses mains levées, mais un soldat israélien lui a tiré
dans la mâchoire, le blessant grièvement."
Le fait d'avoir "prévenu les familles [...] ne fait pas
d'elles des cibles justes seulement parce qu'elles n'ont pas pu le
faire", souligne Sarah Leah Whitson, directrice de la division
Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW. "Prendre [les civils] délibérément pour cible est un crime de guerre".
L'ONG enjoint le président palestinien Mahmoud Abbas à saisir rapidement la juridiction de la Cour pénale internationale pour les crimes commis sur le territoire palestinien.
C.L. avec AFP
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