Religion
Mohammed Jaabouk, Copyright Yabiladi.com 30/6/2014
Comme à chaque Ramadan, certaines associations de
défense des libertés individuelles ont appelé les autorités au respect
du droit des non-jeûneurs de manger publiquement. Un appel suivi de la
diffusion d’une rumeur sur la formation d’une unité de policiers
destinée, exclusivement, à poursuivre les personnes qui n’observent pas
le jeûne.
Des associations de non-jeûneurs montent au créneau
Dans son démenti, la même source réitère l’engagement des éléments de la DGSN à poursuivre et arrêter toute personne qui n’observe pas le jeûne durant ce mois sacré, et ce, conformément à l’article 222 du code pénal. Le texte menace, en effet, tout Marocain « notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, (qui) rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et d'une amende de 12 à 120 dirhams ».
Quelques jours avant le début du Ramadan, deux ONG (le Mouvement MALI et le Conseil des anciens musulmans) ont appelé les autorités, lors d’un point de presse tenu au siège de l’AMDH à Rabat, à respecter les droits des minorités qui se déclarent athées de pratiquer leurs convictions en mangeant publiquement. Un principe, qu’ils affirment, consacré par les conventions internationales des droits de l’Homme insistant sur la liberté de conscience, dûment ratifiées par l’Etat marocain.
Ramadan et les droits de l'homme
D’ailleurs, le préambule de la constitution du 1er juillet 2011 souligne que « le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son attachement aux droits de l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus. »
En dépit de cet appel, les deux associations n’ont pas, pour l’instant, programmé l’organisation d’actions similaires au pique-nique de 2009 à Mohammedia, à l’initiative du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI). Depuis, les partisans de non-jeûner le Ramadan se sont contenté d’annoncer, sur les réseaux sociaux, des initiatives mais sans parvenir à les concrétiser sur le terrain.
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