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samedi 5 juillet 2014

Ramid: «Des cas de torture existent» au Maroc et au Sahara Occidental, mais il ne s’agit pas d’une « politique de l’Etat »

Invité de l’émission 90 minutes pour convaincre, Mustapha Ramid s’est laissé aller aux confidences et fait son bilan à mi-mandat, évoquant les droits humains et la torture. 

C’est un Mustapha Ramid sûr de lui et qui s’est laissé aller aux confidences qui répondait aux questions du journaliste de Médi1 TV, jeudi 26 juin, dans le cadre de l’émission «90 minutes pour convaincre ».
« Ce qui a changé en premier, ce sont mes cheveux qui ont blanchi à cause de la rigueur de mon travail», lance d’emblée le ministre.
Mustapha Ramid explique que la fonction l’a bien changé, mais pas dans le sens que lui reprochent certains observateurs. « Ce sont plus de douze heures par jour et tous les soucis des Marocains que je porte sur mes épaules », se justifie-t-il, quand il est interrogé sur la différence entre « l’ancien militant » qu’il était et l’actuel responsable gouvernemental qu’il est devenu.
Le ministre de la Justice a également livré son opinion sur les diplômés chômeurs, dont il considère désormais les revendications comme « irréalistes ». « Je sais, je n’ai pas Alzheimer. J’ai changé d’avis », a-t-il même répondu au journaliste qu’il lui faisait remarquer son changement de position.

Ramid : « le Maroc n’est ni un paradis ni un enfer des droits humains »
L’émission a évoqué les rapports nationaux et internationaux qui dénoncent des cas de torture et de disparitions forcées. Le dirigeant au PJD a insisté sur le fait « qu’il n’y a pas eu de cas de disparitions forcées lors de son mandat ». Mustapha Ramid reconnait l’existence «de cas de torture» (voir vidéo à partir de la minute 77 ), mais affirme qu’il ne s’agit pas d’une « politique de l’Etat ». Il met en garde contre l’«instrumentalisation » que peut faire de cette question des « parties hostiles au Maroc » afin d’obtenir une extension du mandat de la Minurso aux droits humains au Sahara
C’est alors que le présentateur lui demande la raison pour laquelle des poursuites ne sont pas engagées. Mustapha Ramid botte en touche, expliquant qu’il faut des « preuves » et que ces dernières font parfois défaut.
Le ministre a aussi reconnu que les autorités « font parfois un usage disproportionné de la force » et rechignent à autoriser certaines associations. Pour tout ce qui a trait aux autres réformes concernant la Justice, Mustapha Ramid se réfère à la nouvelle charte élaborée par son département et qui, selon lui, « trace la voie de la réforme ». Et le ministre de résumer sa pensée : « le Maroc n’est ni un paradis ni un enfer des droits humains ».




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