Rida Benotmane, net-citoyen et journaliste freelance au Maroc, 1/7/2014
L'ingénieur dissident Ahmed Benseddik |
L’ingénieur dissident Ahmed Benseddik entendu par la brigade de lutte contre la cybercriminalité
Il
porte plainte contre une vidéo sur youtube signée "la jeunesse royaliste" le menaçant de mort. La police enquête…
L’ingénieur
Ahmed Benseddik, célèbre pour avoir rompu son allégeance au roi du Maroc
Mohammed 6, a déclaré sur son compte Facebook que la brigade de lutte contre la
cybercriminalité l’a entendu hier lundi 30 juin suite à une plainte déposée par
ses avocats, Maitres Lahbib Hajji et Aboubakr Jamai, auprès du procureur du roi
près le tribunal de première instance de Casablanca.
Benseddik a remis un CD-rom contenant une copie de
la vidéo publiée sur Youtube au cours du mois d’avril dernier et qui le
menaçait de mort ainsi que d’autres journalistes, militants et membre du
mouvement islamiste dissident Al Adl Wal Ihssane. Une vidéo portant la signature des "jeunesse royalistes", un groupe hostile au mouvement du 20 février prônant une réforme radicale du système politique marocain. La
vidéo a depuis été supprimée de Youtube.
Rappelons qu’Ahmed Benseddik avait rédigé une lettre en 2011
dans laquelle il annonçait la rupture de son lien d’allégeance à Mohammed 6. Un
geste haut en symbole car la baia constitue le lien sacré
unissant traditionnellement
les marocains au trône alaouite. L’ingénieur justifiait alors son geste
par son "désespoir" vis-à-vis "de la justice de Mohammed 6".
Benseddik
est également le concepteur et le directeur exécutif du projet Fès 1200 ans avant qu’il n’en soit écarté par le banquier Saâd Kettani, Haut-commissaire de l'événement. C’est lui qui a
également fait éclater au grand jour les dysfonctionnements de gestion de la société SOTHERMY, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) qui gère la station thermale de Moulay Yacoub à Fès dont Benseddik occupait le poste de directeur général.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire