par Haddamin Moulud Said, Diaspora Sahraouie, 2/7/2014
Isolé en Afrique où, plus souvent que voulu par le Maroc, les journaux
publient des photos des chefs d'État ou de gouvernement avec Mohamed
Abdelaziz parmi eux, participant à des sommets au niveau continental,
le Maroc est resté isolé.
Après s'être aperçu que l'amitié avec les USA ou même avec la France
n'est plus une garantie d'impunité; en essayant de bloquer le diplomate
Christopher Ross en retardant à deux reprises avant Avril 2014 son
arrivée au Maroc; et surtout, acculé par la pression sur la question des
droits de l'homme, le Maroc, mène une bataille pour inverser le courant
en sa faveur .
Le Maroc a perdu tout espoir dans la population des zones occupées. Ce
qui a été toujours son rêvé, exhiber aux yeux du monde une population
totalement en faveur de la marocanité du Sahara occidental, est devenue
la source de ses plus grands malheurs. L'ensemble de la communauté
internationale, et en particulier le cadre institutionnel de l'ONU, ont
les yeux braqués sur les zones occupées et surveillent à la loupe tout
ce que le Maroc fait ou ne fait pas. C'est à dire, les zones occupées,
au lieu d'être une vitrine d'exhibition au monde, sont devenus un foyer
de tension qui empêche le Maroc de dormir.
Par conséquent, il semble raisonnable de penser que le Maroc est décidé à
créer une nouvelle dynamique qui éclipse la question des droits de
l'homme et, sur le chemin, neutralise l'activité de Ross.
D'après les événements qui se déroulent sur le terrain, le Maroc est décidé à deux choses:
Un - La subversion dans les camps des réfugiés; et
Deux -. Pêcher dans une communauté sahraouie bouleversée par la crise financière, notamment en Espagne.
Ayant eu un certain succès à infiltrer certains éléments subversifs
opérant à l'intérieur des camps, il cherche maintenant à renforcer ces
éléments et peut-être à mener des actions plus substantielles.
Il est connu que ses sbires font le tour des villes occupées pour
engager des jeunes délinquants ou avec peines mineures pour, en échange
de 50.000 dirhams, les envoyer dans les camps pour rejoindre ses
cellules subversives.
Il y a plus de douze mois que le Maroc a fermé le robinet des aides et
avantages offerts aux Sahraouis qui trahissent leur cause en ralliant le
Maroc.
Le Maroc ne veut plus rien entendre de "retour à la mère patrie".
Maintenant, la stratégie est exactement le contraire: exporter vers les
camps tous les éléments qui, moyennant leur achat, peuvent servir ses
intérêts.
Enfin, le Maroc s'est rendu compte qu'il va jamais gagner les cœurs et
la confiance des Sahraouis. Et alors, au lieu de gaspiller de l'argent
pour les amener au Sahara occidental et au Maroc, il investit maintenant
cet argent pour les envoyer aux camps juste pour y créer des problèmes.
Certes, pour le Maroc, les Sahraouis ne seront toujours que des outils à
utiliser et jeter.
L'argent utilisé, avant, pour acheter des résidents dans les camps et
les amener au Sahara occidental, est utilisé maintenant pour payer les
primes, par minute, des auteurs des vidéos que diffuse la chaîne de
télévision "Erheiba" pour répandre, dans l'obscurité de la nuit, des
drapeaux marocains dans les Dairas de nos camps ou brûler les bureaux de
certains centres publics. C'est-à-dire, du vandalisme et de la
subversion. Sur l'autre front, celui de l'émigration sahraouie en Europe
et en Mauritanie, le Maroc, dans un exercice d'approche de ces segments
de la population, veut donner l'impression que la «mère patrie» prend
dans ses bras tout le monde, d'où qu'ils viennent. Les nombreuses
facilités accordées aux voyageurs sahraouis qui optent pour la route du
Maroc, la Mauritanie, les Camps, n'était qu'un appât pour laver son
image.
En 2012, ils ont annoncé la création d'une plate-forme d'opposition au
Polisario en Espagne. Une annonce qui n'a eu aucun écho. Un échec total.
Maintenant, avec les mêmes personages, ils recidivent dans le but
d'attirer la population sahraouie qui réside en Espagne. Pour ce faire,
ils font recours au marché des volontés pour acheter ceux qui veulent
vendre leurs âmes pour quelques misérables dirhams.
Ainsi, samedi dernier, 21 Juin, la valeur de ce type d'actions s’élevait
à 10 000 dirhams par tête dans la bourse de Rabat. Les 26 sahraouis qui
sont arrivés à Rabat ont reçu ce montant et sont retournés en Espagne, à
l'exception de quatre, qui ont retourné à la Mauritanie.
Et en signe de leur volonté de subvertir et pervertir les Sahraouis, les
auteurs de cette idée macabre (tous connus), n'ont pas eu meilleure
idée que d'investir la valeur religieuse et mystique du mois sacré du
Ramadan. Choisir le mois dans lequel le Coran a été révélé à Muhammad
pour en faire un mois dans lequel certains s'appliquent à amener
d'autres à trahir leur parole et leur engagement, c'est le comble de la
perversion. Et c'est ce que semble vouloir faire le groupe qui vient de
rentrer du Maroc. A Rabat, ils ont été convoqués pour la fin du Ramadan.
Mais ils doivent profiter de ce mois sacré pour répandre l'apathie, la
discorde et l'anxiété chez les Sahraouis, pour convaincre le plus grand
nombre d'immigrants à se joindre à leur entreprise.
Ce ne sera pas une tache facile, inchallah
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