Le 4 octobre 2012, Omar Brouksy, journaliste à l’Agence France-Presse à Rabat s’est vu retirer son accréditation.
Dans une dépêche du même jour, le journaliste décrivait la compétition électorale entre le parti de la justice et du développement (PJD) et le parti Authenticité et modernité (PAM) dans le cadre des élections législatives partielles de Tanger.
Dans une dépêche du même jour, le journaliste décrivait la compétition électorale entre le parti de la justice et du développement (PJD) et le parti Authenticité et modernité (PAM) dans le cadre des élections législatives partielles de Tanger.
Le préjudice porte sur le rapprochement que fait le journaliste entre la monarchie et le PAM en évoquant la participation de «
candidats proches du Palais royal, se présentant sous la bannière du
parti Authenticité et Modernité (PAM), fondé en 2008 par Fouad Ali El
Himma, un proche du roi Mohamed VI ».
Dans un communiqué, le gouvernement marocain a jugé
la dépêche "anti-professionnelle, véhiculant des allégations mêlant
l’institution monarchique à cette compétition électorale". La direction
de l'AFP a demandé officiellement aux autorités marocaines de bien
vouloir revenir sur leur décision.
Ce n’est pourtant pas la première fois que la
proximité entre le PAM et le Palais royal est mentionnée. Très
régulièrement, chercheurs, journalistes et acteurs politiques se
réfèrent à cette proximité réelle ou supposée. Les câbles diplomatiques
américains révélés par Wikileaks avaient déjà fait état de liens entre ce parti et la monarchie.
Quels que soient les liens entre ce parti et
l’institution monarchique, les propos du journaliste Brouksy ne sont en
aucun cas offensants envers le roi, ils ne portent pas non plus atteinte
au régime politique marocain.
En revanche, cette sanction pose une nouvelle fois
la question de la liberté d’expression dans le royaume. Cette décision
paraît d’autant plus incompréhensible qu’elle va à l’encontre de la
lettre et de l’esprit de la Constitution adoptée au lendemain des
soulèvements populaires dans le monde arabe. Elle donne par ailleurs une
image négative du Maroc qui s’est engagé dans la voie du changement.
Elle contribue enfin à priver les Marocains du débat politique auquel
ils aspirent.
C’est pourquoi, à l’instar des
organisations de défense des droits de l’homme, nous condamnons
fermement cette sanction qui prive Omar Brouksy d’exercer son métier de
journaliste au Maroc et demandons que son accréditation lui soit rendue.
Khadija Mohsen Finan Contacter l'auteur de la pétition
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Liberté pour les prisonniers marocains
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