Maroc :
76 prisonniers européens entament une grève de la
faim
Paris-Rabat, 22
octobre 2012. 76 Européens emprisonnés au
Maroc entament aujourd’hui une grève de la faim pour protester contre les actes
de torture et les procès inéquitables dont ils ont été victimes, et pour
s’élever face à l’absence totale d’assistance de leurs gouvernements
respectifs. L’ACAT soutient leur
initiative et espère que leurs revendications seront entendues.
Ils sont
Français, Belges ou encore Espagnols, plusieurs ont
la double nationalité marocaine et tous ont en commun d’avoir été victimes de
graves violations de leurs droits aux mains des autorités marocaines. La grande
majorité d’entre eux ont été torturés à la suite de leur arrestation afin de
leur extorquer des aveux qui ont ensuite été utilisés par les juges pour fonder
leur condamnation.
« Confrontés à de vrais calvaires, explique
Hélène Legeay, de l’ACAT France, tous
s’attendaient à ce que les représentants consulaires de leur pays d’origine se
mobilisent et leur viennent en aide. Or, dans le meilleur des cas, ils ont été
juste écoutés. Les moins chanceux se sont même entendus conseiller de se taire,
pour ne pas empirer leur situation… Rien n’a été fait pour qu’ils obtiennent
justice ! Chaque gouvernement a pour obligation de protéger l’intégrité physique
et morale de ses ressortissant ! Pourquoi certains de nos concitoyens n’ont-ils
droit qu’à une protection consulaire au rabais ?
»
ADIL |
L’ACAT-France a
saisi le rapporteur spécial des Nations unies sur la
torture pour deux des grévistes, Adil
Lamtalsi, producteur de cinéma et Moustafa Naïm, animateur social. Ces deux
Franco-marocains, aujourd’hui détenus à la prison de Salé, ont été condamnés
pour des crimes de droit commun. Deux affaires différentes mais des récits
similaires : plusieurs jours de sévices au centre de détention secret de Temara,
aux mains de la Direction générale de la surveillance du territoire, des aveux
signés sous la contrainte, des magistrats complices et des plaintes pour torture
restées lettre morte.
MOSTAPHA |
Face au silence
coupable des autorités marocaines et à la frilosité de la
France, Adil Lamtalsi et Moustafa Naïm
voient dans cette grève de la faim l’ultime chance de faire entendre leur
désespoir. Ils se rejoignent, avec leurs codétenus, autour des revendications
suivantes :
-
le droit à un
procès équitable excluant notamment les aveux obtenus sous la torture ;
-
un transfèrement rapide dans leur
pays ;
- une protection consulaire
respectueuse des engagements internationaux souscrits par les Etats européens en
matière de droits de l’homme ;
- la poursuite de leurs
tortionnaires.
L’ACAT-France soutient leur
initiative et espèrent que les autorités marocaines et européennes se montreront
à la hauteur de leurs attentes légitimes.
Contact :
Hélène Legeay, responsable des
programmes Maghreb / Moyen-Orient à l’ACAT-France
01 40 40 74 10 / helene.legeay@acatfrance.fr
01 40 40 74 10 / helene.legeay@acatfrance.fr
Hélène LEGEAY – 01
40 40 02 10
Responsable des
programmes Maghreb / Moyen-Orient
Action des chrétiens
pour l'abolition de la torture
www.acatfrance.fr –
7 rue Georges
Lardennois - 75019 Paris
–
Tél. : 01
40 40 42 43
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