Place de la République à 15 h contre la guerre, les racismes, la xénophobie d’Etat
Rassemblement à Rennes
à 15h place de la mairie.
Il y a 50 ans, les empires coloniaux de l’époque s’effondraient. Patrice Lumumba était assassiné au Congo et des centaines de travailleurs algériens allaient être noyés dans la Seine, jetés par la police française du préfet Papon, parce qu’ils osaient manifester pacifiquement pour l’indépendance de l’Algérie.
50 ans plus tard, un nouvel ordre colonial se réorganise :
Les discours colonialistes sur « l’homme africain » et sur les aspects positifs de la colonisation positive, le débat sur l’identité nationale, les campagnes anti immigrés, xénophobes à caractère raciste, islamophobe et négrophobe, les référendums suisses sur les minarets et la double peine, prépare une guerre de civilisation qui ne dit pas son nom et prend les immigrés et les peuples du sud comme des boucs émissaires de la mondialisation financière et de la crise.
L’embourbement de la guerre en Afghanistan, l’extension de la guerre au Pakistan, les menaces qui pèsent sur l’Iran, ou en Irak, des guerres menées pour contrôler les ressources pétrolières et de gaz montrent que le spectre de la guerre est plus que jamais menaçant : la progression des dépenses militaires mondiales qui atteignent un nouveau record progressant de 49% par rapport à 2000.
En Palestine, la colonisation et l’occupation continuent en Cisjordanie et à Jérusalem et le blocus transforme Gaza en un prison a ciel ouvert, tandis que les Palestiniens citoyens israéliens sont de plus en plus en butte à la discrimination. Malgré des condamnations répétées pour crime de guerre, Israél poursuit cette politique brutale et dépossède et étouffe le peuple palestinien... sans être inquiété par les autorités de France, de l’UE ou des Etats-Unis.
Au Sahara Occidental, en Tchetchénie, Au Kurdistan, au Sri Lanka, au Sahara Occidental ...des peuples se battent pour le droit à l’autodétermination, contre la colonisation et pour la défense de leurs droits politiques, culturels et sociaux.
En Amérique Latine, les peuples et des gouvernements se battent pour défendre leur souveraineté et leur droits, contre l’embargo de Cuba, pour la défense des peuples indigènes.
En Afrique, en Asie ou en Amérique latine, le paiement de la dette et de ses intérêts sert à étrangler les Etats et les peuples tandis que la politique du FMI , de la Banque mondiale et de l’OMC organisent l’austérité contre les budgets sociaux et la privatisation des biens communs et des services publics. Des millions d’hectares de terres sont accaparées, recolonisées par de grandes entreprises multinationales. Profitant de la crise économique et climatique, la biopiraterie installée par de grands groupes exploitent les ressources de la biodiversité.
Les conséquences du colonialisme sont plus que jamais présentes :
En Afrique , la cellule de l’Elysée pilote les réseaux de la Françafrique qui imposent leur loi pour le plus grand profit des entreprises comme Total , Bolloré, EDF , Bouygues, Veolia ou Areva. Les bases militaires françaises implantées à Djibouti ou en Centrafrique soutiennent les dictateurs de la région.
Dans les dernières colonies françaises dits « territoires d’outre mer », l’inégalité imposée par la situation coloniale engendre les révoltes comme en en Martinique et en Guadeloupe où le LKP exige toujours l’application des accords issus de la grève générale de 2009. En Kanaky, la question de l’indépendance est posée pour 2014 tandis que les Comores demandent conformément au droit international le retour de Mayotte en leur sein.
En France la répression contre des travailleurs sans papiers entretient une main d’oeuvre corvéable à merci tandis que chaque année des lois anti immigrés criminalisent les étrangers qu’ils soient demandeurs d’asiles ou qu’ils fuient la misère de leurs pays d’origines. Des quartiers populaires sont soumis à des interventions policières qui prend de plus en plus un caractère d’occupation avec chasse au faciès, multiplication des controles d’identité, couvre feu pour les jeunes.
Toutefois, grâce à nos actions communes, nous avons fait reculer le pouvoir. Il a déjà supprimé l’article 4 de la loi colonialiste du 23 février 2005. Nous l’avons aussi fait reculer en exigeant et en obtenant la suppression du Ministère de l’Immigration. Il faut maintenant en finir avec la xénophobie d’Etat qui s’appuie sur le concept d’identité nationale et utilise le racisme, l’islamophobie ou la négrophobie .
Face à ce nouvel ordre colonial, nous appelons dans le cadre de la 6ème « Semaine anticoloniale » à une grande manifestation contre la guerre, le racisme et le colonialisme.
Toutes et Tous dans la rue le 26 février à 15 H pour montrer notre rejet de la guerre, de la militarisation et du colonialisme, pour obtenir le retrait des troupes d’Afghanistan, pour réclamer un monde de respect des droits pour tous,
un monde de paix !
Toutes et Tous dans la rue pour lutter contre la colonisation et les occupations, pour le droit à l’autodétermination, pour le respect des droits nationaux et des Droits humains, des peuples Palestiniens, Sahraouis, Tchetchénes, Kurdes, Tamouls ...
Toutes et Tous dans la rue pour l’annulation sans condition de la dette, contre la recolonisation des terres, les politiques du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC, pour lutter contre l’impunité et la criminalité financière et le recours aux paradis fiscaux ; pour l’accès de toutes et de tous à l’alimentation, à l’eau, la santé, l’éducation, à l’emploi, à l’habitat, et à la justice.
Toutes et Tous dans la rue pour dire non à la Françafrique et à l’ordre colonial dans les territoires d’outre Mer. Pour la fermeture des bases militaires françaises en Afrique et l’arrêt de l’aide militaire et policière française aux dictateurs sous couvert d’Aide Publique au développement.
Toutes et Tous dans la rue pour refuser la xénophobie d’Etat et le racisme, pour la régularisation de tous les sans papiers, la liberté de circulation, pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations. Tous ensemble pour sortir du colonialisme !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire