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samedi 26 février 2011

16 Sahraouis, en garde à vue aux Canaries, en grève de faim


 Par J.Naranjo, SaharaDoc, 25/2/2011

GuinGuinBali :

Un groupe de 16 Sahraouis, arrivés en pirogue depuis l’île de Lanzarote le 31 janvier dernier et dont le gouvernement espagnol a refusé la demande d’asile politique ont commencé, jeudi dernier, une grève de faim, en signe de protestation. Les jeunes, qui avaient participé au camp de Gdeim Izik, craignent d’être extradés au Maroc, où ils pourraient subir des répressions de la part du régime.
Cette pirogue avait débarqué à Teguise, à l’est de Lanzarote, la nuit du 31 janvier. À bord, 25 – 30 personnes, dont certains ont réussi à prendre la fuite. 17 d’entre eux ont dit être Sahraouis et, après leur transfert au centre d’internement d’El Matorral (Fuerteventura), ont décidé de demander l’asile politique aussi bien à travers la C.E.A.R (Commission Espagnole d’Aide au Réfugié) qu’une avocate. Cependant, le 15 février dernier, l’Office d’Asile et de Refuge (OAR) du gouvernement espagnol décidait de rejeter 16 des 17 demandes et donc de leur refuser l’asile. Tous ont demandé que leurs cas soient révisés pour éviter leur expulsion.
Avec la décision de la grève de faim, les 16 Sahraouis tentent d’attirer l’attention sur une résolution qu’ils considèrent injuste, puisque plusieurs d’entre eux ont fait partie du camp de Gdeim Izik et ont subi la répression marocaine postérieure à son démantèlement. Le problème réside dans l’apport de preuves que la OAR considèrerait suffisantes pour entamer les démarches de la demande.
C’est la deuxième pirogue transportant des Sahraouis qui débarque aux Canaries depuis les graves événements de novembre dernier. La première avait accosté à Fuerteventura le 5 janvier, avec 22 Sahraouis à bord qui, eux aussi, avaient demandé l’asile. Parmi eux, cinq ont vu leur demande acceptée et 17 refusée en première instance.
Suite à un recours, La Salle du Contentieux Administratif des Cours d’Assises a autorisé l’expulsion de 13 d’entre eux, ayant considéré l’absence “d’indices révélant que les autorités marocaines poursuivent systématiquement et généralement les Sahraouis à cause de leur origine ethnique”, selon le mandat. Finalement, la Cour de Strasbourg a intervenu pour recommander à l’Espagne de ne pas expulser les Sahraouis, conseil que le gouvernement espagnol a décidé de suivre.

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