Les Sahraouis ne sont pas concernés par la manifestation
du 20 février
Par lepost, 21/2/2011
non vérifié par la rédaction
L'agence espagnole Europa Press, se basant sur des sources de l'organisation espagnole pro-sahraouie Thawra, a rapporté dimanche que El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental était pratiquement sous siège par un important contingent de l'armée marocaine arrivée exclusivement pour renforcer la sécurité de la ville.
Les véhicules militaires, selon les mêmes sources, ont été déployés dans l'avenue de Smara et les quartiers populaires d'El Aouda et Maatalla. Des véhicules équipés avec des mitrailleuses automatiques.
Quelques jours avant, le 15 février précisément, le Ministre des Affaires Etrangères, Taïeb Fassi Fihri, avait exprimé ses craintes que l'Algérie et le Polisario ne profitent de la révolte qui secouent les pays arabes pour semer les troubles au Sahara Occidental.
Hier, la presse marocaine s'est fait l'écho de la sortie d'un millier de manifestants dans la ville sahraouie pour revendiquer des droits sociaux. Une manifestation encouragée et dirigée par la CDT pour revendiquer l'amélioration des salaires, de l'enseignement, etc. La manifestation s'est déroulée dans le calme et la sagesse.
Donc, les autorités marocains peuvent se féliciter de la "non-intervention" du Polisario et de l'Algérie pour "leur créer des problèmes". Mieux encore, aucun Sahraoui n'est sorti de chez lui pour manifester. Tout simplement parce qu'ils ne se sentent pas concernés par la manifestation convoquée par la jeunesse marocaine étant donné qu'ils ne se considèrent pas des sujets marocains et ils ne partagent pas les mêmes revendications que les marcheurs du dimanche dernier.
 |
| présence militaire marocaine à El Aaiun, en novembre 2010 |
Que les colons marocains exigent plus de libertés, moins de corruption et d'injustice dans leur royaume, ça ne peut aucunement déranger les Sahraouis. Ceux-ci étant républicains, dans leurs coeurs, ils ne peuvent que se solidariser avec ce mouvement qui, sans aucun doute, refaçonnera le Royaume du Maroc le rendant plus respectueux des droits de l'homme au Sahara Occidental où la population a connu, au mois de novembre dernier, une répression sans précédent à l'occasion de la montée du camp de Gdeym Izik pour protester contre la précarité de ses conditions de vie, où plus de 160 prisonniers politiques croupissent dans les géôles marocaines pour un seul délit : revendiquer le droit à l'autodétermination pour leur pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire