LDH, Copenhague, le 16/1/2011.
Euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) a annoncé vendredi 14 janvier 2011 sa décision de retourner en Tunisie, lors d’une conférence de presse organisée à l’initiative du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) au siège de la Ligue des droits de l’Homme à Paris.
Lors de cette conférence de presse, M. Jendoubi a déclaré « Nous assistons actuellement à un mouvement sans précédent qui traduit la volonté de changement démocratique du peuple tunisien. J’appelle au rassemblement de toutes les forces démocrates pour la formation d’un gouvernement d’union nationale qui sera chargé de l’abrogation de toutes les lois liberticides, de promulguer une amnistie générale et de préparer l’instauration d’une commission justice et vérité pour faire la lumière sur les crimes commis sous le régime de M. Ben Ali ».
Empêché par les autorités tunisiennes de fouler le sol de sa terre natale depuis 1994 du fait de ses activités de défense des droits humains, M. Jendoubi a été arbitrairement privé de son passeport tunisien depuis 2000. En 2005, il n’avait pas été autorisé à assister aux funérailles de son père.
Kamel Jendoubi a également été ces dernières années la cible de menaces et d’attaques de toutes sortes de la part des autorités tunisiennes, et notamment de violentes campagnes de diffamation dans les organes de presse contrôlés par le parti présidentiel.
M. Jendoubi a porté inlassablement les aspirations de la société tunisienne à la justice sociale et à des réformes démocratique auprès des instances internationales et de l’opinion publique. Depuis la répression du mouvement de contestation pacifique du bassin minier de Gafsa-Redeyef en 2008, qui préfigurait le mouvement initié en décembre 2010 à Sidi Bouzid, il ne cessait de rappeler que « Le dossier du bassin minier n’est pas clôt ».
Kamel Jendoubi est président du REMDH depuis 2003. Membre fondateur de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) et du CRLDHT -dont il est l’actuel président- Kamel Jendoubi est également membre du conseil exécutif de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), président de l’Institut du Caire pour les Etudes des droits de l’Homme (CIHRS) et membre du bureau de la Fondation Euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs des droits de l’Homme (FEMDH).
Le REMDH se félicite de la décision de son président de mettre un terme à son exil forcé et appelle avec vigueur à la construction d’un état de droit respectueux des libertés individuelles et collectives en Tunisie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire