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vendredi 21 janvier 2011

La mare aux têtards

Par  Khalid Jamai, Lakoum, 15/1/2011
 
Un ami me disait dernièrement que la scène politique marocaine n’avait rien à envier à une mare, noire, cloque, nauséabonde, boueuse où se débattent des têtards, appelés aussi queue de poêlons, sous le regard de quelques crapauds et autres grenouilles qui n’arrêtent pas de coasser.
Rappelons que ce batracien a bien des points communs avec un très, très, grand nombre de nos politiciens, pardon de nos politicards.
Ne se distinguent-ils pas, les uns et les autres, par une grosse tête qui se confond avec l’abdomen. Preuve d’une fringale insatiable.
Ne vivent-ils pas en groupe? Ne se livrent-ils pas au cannibalisme lorsque la «nourriture» vient à manquer?
Par ailleurs, les «meilleurs» de ces politicards qui sont devenus des députés se sont mus, poussés par leur « gros ventres » et leur «faim insatiable», en nomades parlementaires, et comme tels sont continuellement à la recherche de «nouveaux pâturages» où l’herbe est plus grasse et de nouveaux «horizons idéologiques».
D’aucuns se presseront de dire qu’ils n’ont pas de principes ou qu’ils en changent comme on change de chemise au gré de leurs intérêts. Ceux qui tiennent un tel discours ont tout faux, car nos transhumants- têtards ont toujours été fidèles au seul principe qui les a toujours guidé : «allah yansar men sbah». Et, dans la foulée, on peut dire que eux aussi sont des «harragas», de surcroît permanents du fait qu’ils ne cessent pas de transiter d’un parti à un autre nonobstant les considérations idéologiques. Ainsi, passent-ils allégrement du P.I au P.P.S, de celui-ci à l’U.S.F.P et au P.S.U et delà au P.A.M tout en faisant un saut au P.J.D.
Pour ces « ultra pragmatiques » qui ne parlent des partis politiques qu’en se référant à leurs symboles :
-La Balance est débalancée
-La Rose a perdu ses épines
-La Lampe n’éclaire plus
-Le Livre est devenu indéchiffrable
-Le Tracteur s’est mu en faucheuse
Peut-être ont-ils compris que «oulad abde wahed, wahed» et que, donc tous ces partis ne font qu’un, in fine. Ne proclament-ils pas que leur programme est celui tracé par le roi ? Qu’ils sont tous pour « Imarat al mouminin», pour l’article 19 et ne se livrent-ils pas une surenchère quant à leur fidélité à la monarchie ?
Pour tout langage, ce ne sont que cris stridents et onomatopées que ponctuent des espèces de joutes, en fait, des pugilats de chiffonniers où tous les coups sont permis, et où l’insulte, l’invective, l’injure, les insanités le dispute à la calomnie et à la…vacuité.
Du toc, du cinéma, de l’esbroufe pour essayer de tromper, leurrer, bercer, duper, mystifier, embobiner le quidam lambda.
Vaine et dérisoire tentative comme l’a montré le très fort taux d’abstention lors des dernières élections de 2007.
Mais, que voulez-vous, comme le dit la fable «poisson chat, jamais têtard ne le deviendra».

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