L’après midi d’hier (jeudi 13 janvier) a été mouvementé dans la capitale. Après une première interdiction lundi, le sit-in de la Coordination marocaine de soutien aux démocrates tunisiens (CoMaSoDeT) s’est finalement tenu hier à Rabat. Mais non sans quelques couacs entre manifestants et forces de l’ordre.
Le sit-in a été émaillé d'incidents, photo hespress.com
« Le sit-in a eu lieu mais difficilement », nous confie Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH). Les manifestants ont fait face aux policiers qui avaient bouclé le périmètre entourant l’ambassade de Tunisie à Rabat. Ne pouvant pas accéder au lieu de la représentation tunisienne, les manifestants se sont divisés en petits groupes dans les alentours.
Toutefois, cela n’empêchera pas quelques accrochages avec les forces de l’ordre. Ces derniers ont tabassé certains manifestants, de même que des journalistes assure Mohamed El Awni, membre des organisateurs de ce sit-in de soutien aux contestataires tunisiens.
La manifestation, avait été interdite une première fois. Elle devait se tenir le lundi dernier (10 janvier). Mais le Wali de la capitale s’y était opposé pour absence de d’autorisation justifiant l’existence de la CoMaSoDeT. Des raisons de sécurité avaient également été évoquées par les autorités. Des mesures jugées « infondées » par les responsables de la coordination. Dimanche, lors d’une réunion au siège de l’AMDH, la CoMaSoDeT indiquait que les ONG qui la composent bénéficient de toutes les reconnaissances de la part des autorités.
Pour la coordination, cette interdiction était synonyme de « régression du climat des libertés publiques ». L’interdiction à quatre reprises de la cérémonie de remise du Prix de l’intégrité de Transparency Maroc en est, selon elle, une autre illustration.
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