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mercredi 2 décembre 2009

Le Goncourt de la Poésie 2009 attribué à Abdellatif Laâbi

map, 1/12/2009
Le poète marocain Abdellatif Laâbi a remporté le Prix Goncourt de la Poésie 2009, a annoncé mardi l'Académie française Goncourt.
Abdellatif Laâbi a été primé par cette prestigieuse distinction littéraire française "pour l'ensemble de son œuvre", précise l'Académie Goncourt dans un communiqué transmis à MAP-Paris.
"Ce prix lui sera remis lors du déjeuner de rentrée", mardi 12 janvier 2010, ajoute la même source.
Né en 1942, Laâbi est à la fois poète, romancier, homme de théâtre et traducteur. Il est le fondateur de la revue "Souffles". Ses ouvrages de poésie sont publiés aux Editions "La Différence".
Le jury du Prix comprend Tahar Benjelloun, ancien lauréat du Prix Goncourt du roman en 1987, Françoise Chandernagor, Patrick Rambaud, Michel Tournier, Edmonde Charles-Roux, Robert Sabatier, Jorge Semprun, Françoise Mallet-Joris, Bernard Pivot et Didier Decoin.
Abdellatif Laâbi est l'un des écrivains marocains les plus importants de sa génération qui compte une œuvre à la fois prolifique et plurielle.
Né à Fès en 1942, Abdellatif Laâbi a fait ses études de littérature française à l'université Mohammed V à Rabat, ville à partir de laquelle il avait participé, en 1963, à la création du Théâtre universitaire marocain.
Son écriture recèle une grande humanité toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté.
Il compte à son actif une vingtaine de recueils de poésie, la plupart aux éditions +La Différence+, en l'occurrence "Tribulations d'un rêveur attitré" (2008), "Mon cher double" (2007), "Oeuvre poétique I" (2006), "Ecris la vie" (2005), "Les Fruits du corps" (2003), "L'automne promet" (2003), "Poèmes périssables" (2000), "Le Spleen de Casablanca" (1996), "L'Etreinte du monde" (1993) et "Le soleil se meurt" (1992).
Le second tome de l'"Oeuvre Poétique (II)", ainsi qu'un récit "Le Livre imprévu" sortiront chez le même éditeur le 14 janvier 2010, a appris MAP-Paris auprès de la Maison "La Différence".
Chez L'Harmattan, Laâbi a signé "L'Ecorché vif" (1986), "Discours sur la colline arabe" (1985) et "Sous le bâillon le poème" (1981).
Il est aussi l'auteur de "Fragments d'une genèse oubliée" (Paroles d'aube, 1998), "Le Règne de barbarie" (Seuil, 1980), "Histoire des sept crucifiés de l'espoir" (La Table rase, 1980), "Tous les déchirements", avec dessins originaux de Jean Bazaine (Messidor, 1990), "Ruses de vivant", accompagné de dessins de feu Mohamed Kacimi (Al Manar, 2004), et "Petit Musée portatif", dessins de Abdallah Sadouk, préfacé par Françoise Ascal (Al Manar, 2002).
En tant que romancier, il a publié notamment "Le Fond de la jarre" (Gallimard, 2002), et "L'îil et la Nuit", (Atlantes -Casablanca 1969) et (La Différence Minos, 2003), qui représente pour lui "une sorte d'acte de naissance littéraire".
Au théâtre, le poète a compte "Rimbaud et Shéhérazade" (La Différence, 2000), un volume réunissant "Le Baptême chacaliste" (1987) "Exercices de tolérance" (1993), et "Le Juge de l'ombre" (1994). Plusieurs de ses Âœuvres ont été adaptées au théâtre.
Il est également l'auteur de l'anthologie: "La Poésie marocaine, de l'indépendance à nos jours" (La Différence 2005).
Dans le domaine de la presse et des essais, Laâbi était le fondateur, en 1969, de la revue "Souffles" à laquelle collaboraient plusieurs intellectuels marocains notamment Tahar Benjelloun, Mohamed Khaïr-Eddine ou Mostafa Nissaboury.
Dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain, Laâbi œuvre sans cesse pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures.

map : 01.12.2009 - 15:35:00

Il est bien dommage que soit oublié dans son parcours de vie son long passage dans les geôles de Hassan II, période pendant laquelle il n'a pas cessé d'écrire , quand il en avait la possibilité. NDLR

1 commentaire:

  1. bravo pour cette récompense et honte à tous les sites qui passent sous silence les années de prison qu'a subies Laabi durant le règne de "notre ami le roi". Le talent littéraire n'exclut pas le courage politique : saluons donc les deux !

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