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mardi 26 mai 2015

Le Maroc dans le collimateur de la justice espagnole

Tortures et assassinats au Sahara occidental

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El Watan, 25/5/2015| 10h00 Réagissez
Manifestation de militants contre la violence et pour le respect des...







I
 
 Manifestation de militants contre la violence et pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental
Manifestation de militants contre la violence et pour le respect des ddH

                                          Au vu des enquêtes, la justice espagnole estime que la population civile sahraouie a été systématiquement attaquée par la police et l’armée marocaines durant les années qui ont suivi le retrait de l’Espagne du Sahara occidental.

La justice espagnole a lancé un mandat d’arrêt, vendredi 22 mai, contre un ancien gardien de prison marocain accusé de tortures entre 1975 et 1991. Cette période a suivi le retrait de l’Espagne de sa colonie, le Sahara occidental, et le cessez-le-feu encadré par l’ONU. La procédure a été enclenchée, rappelle RFI qui rapporte l’information, en 2007 «suite à des plaintes déposées par une association de prisonniers et de disparus sahraouis, et suite aussi à la découverte d’une fosse commune dans la zone d’Amgala, en plein Sahara». Ils sont désormais 12 Marocains à être dans le collimateur de la justice espagnole.
Certains sont décédés, d’autres sont à la retraite. C’est le cas notamment du dernier homme cité, un gardien de prison de la ville de Smara. L’ordonnance du juge, indique la même source, précise que cet homme est inculpé, comme les 11 autres mentionnés dans une ordonnance datée du 9 avril dernier, «pour sa participation à un délit de génocide» entre 1975 et 1991. «Il est reproché à ces 12 hommes une cinquantaine d’assassinats, 76 tentatives d’assassinats et plus de 200 séquestrations illégales», mentionne RFI.
Au vu des enquêtes, «la justice espagnole estime que la population civile sahraouie a été systématiquement attaquée par la police et l’armée marocaine durant les années qui ont suivi le retrait de l’Espagne du Sahara occidental». Ces procédures, estime au micro de RFI le journaliste Ignacio Cembrero (collaborateur du journal El Mundo et spécialiste du Maroc) pourraient être à l’origine d’«une crise entre l’Espagne et le Maroc comme celle qu’ont connue en 2014 la France et le Maroc».
Ignacio Cembrero pense, en outre, que «sur le plan judiciaire, il n’y aura pas de suite parce que les autorités marocaines ne vont, à aucun moment, permettre à la justice espagnole de s’immiscer dans leurs affaires, d’interroger les supposés coupables ou de les extrader en Espagne».
L’action lancée par la justice espagnole intervient à un moment où le Maroc est très critiqué par les ONG internationales de défense des droits de l’homme. Un rapport rendu public mardi dernier par Amnesty International, intitulé «L’ombre de l’impunité», révèle que la torture est encore une pratique courant au pays du roi Mohammed VI.
Après plusieurs mois d’enquête sur le terrain, l’organisation de défense des droits de l’homme a ainsi pu documenter 173 cas de torture ou de mauvais traitements perpétrés par la police ou les forces de sécurité entre 2010 et 2014. «Si le Maroc a réformé ses lois et signé des conventions internationales, ces pratiques continuent sans qu’aucun auteur ne soit condamné», a conclu AI dans son rapport.
Des pratiques héritées des années de plomb qui, selon Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, perdurent à cause de l’impunité. Ajouté à cela, un projet d’accord de coopération judiciaire entre la France et le Maroc est sur le point d’être voté par les parlementaires. Les humanitaires dénoncent un texte qui pourrait protéger un peu plus les auteurs de tortures.
A.

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