Fouad Irnatene, 25/5/ 2015
Droit des peuples à l’autodétermination
Après la rencontre, que la capitale nigériane
a abritée il y a deux ans, avec une forte participation algérienne,
Abuja organisera, par le biais de l’Association des universités du
Nigeria, une conférence internationale de soutien et de solidarité avec
le peuple sahraoui.
Durant deux jours, soit du 2 au 4 juin, précise le docteur Ayachi
président du Comité national de soutien et de solidarité à la cause
sahraouie, joint hier par téléphone, « plus de 600 participants auront à
débattre de plusieurs thématiques liées au droit de ce peuple à vivre
libre et indépendant.»
La délégation algérienne présentera deux
communications importantes par les membres du Cnasps. Smaïl Debch
traitera du « Conflit sahraoui et la stabilité en Afrique du Nord »,
tandis que Belkacem Iratni, doyen de la faculté des sciences politiques à
Ben Aknoun, se penchera sur « la sécurité et la paix au niveau du
Sahel.» L’Algérie, précise le Dr. Ayachi, sera également représentée par
des « délégués de la société civile, des parlementaires et un très
grand nombre de journalistes.» Quant à la délégation sahraouie, celle-ci
sera composée d’une cinquantaine de personnes et personnalités et verra
la participation de « militants venant des territoires occupés pour
témoigner de vive voix les violations des droits de l’homme perpétrés
par le Maroc. » Durant cette conférence, explique le président du
CNASPS, 8 ateliers seront organisés et nombre de thématiques débattues.
De son côté, l’ambassadeur sahraoui à Abuja a souligné que les
professionnels vont aborder de nouveaux angles d’approche de la cause
sahraouie. « Outre l’Union européenne, appelée à consentir des efforts
en faveur de notre cause juste, les universitaires auront aussi à
rappeler à l’Union africaine, la nécessité de passer à la phase
offensive.» Le diplomate explique, dans cette optique, qu’après
l’activation de son rôle l’année dernière et la nomination de son envoyé
spécial, en l’occurrence Joaquim Chissano, ancien président
mozambicain, cette Union est « appelée à être davantage présente.» Outre
ce rendez-vous d’envergure internationale, l’ambassadeur annonce la
tenue d’une autre conférence pour le mois d’octobre 2015 à Johannesburg,
et non au Bénin comme cela a été annoncé l’année dernière. Un
changement « d’ordre organisationnel » ont tenu à préciser ses
initiateurs. S’agissant de la conférence d’Abuja, il convient de mettre
en relief le contexte dans lequel celle-ci aura lieu. En deux ans, des
évolutions ont été enregistrées, à commencer par la forte adhésion des
pays qui, unanimes, confirment les dépassements marocains et le martyre
que subit quotidiennement la population sahraouie. Un constat qui a été
confirmé, au mois de novembre dernier, lors de la 39e conférence
européenne de soutien à la cause sahraouie. Parlementaires et
responsables d’associations étaient venus nombreux avec la ferme
intention de porter assistance aux Sahraouis jusqu’à l’indépendance. La
Suède, à titre d’exemple, a réaffirmé, par la voix de son ministre des
Affaires étrangères, Mme Margot Wahlstrom, son opposition à
l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental par le
Maroc.
D’autres militants des droits de l’homme et hautes personnalités se
sont dits prêts à toute initiative à même de changer la position de
leurs pays respectifs, jusqu’à certains alliés traditionnels du royaume
chérifien. Et presser davantage le Maroc à se mettre en conformité avec
la légalité internationale. Aussi, à la fin du mois d’avril, le Conseil a
prorogé d’un an le mandat de la Minurso afin de lui permettre d’élargir
ses prérogatives à la surveillance des droits de l’homme au Sahara
occidental. Au roi Mohamed VI, il est demandé de « faire preuve de
volonté politique en vue de parvenir à une solution durable et
mutuellement acceptable.» Et de « travailler dans une atmosphère propice
au dialogue afin d’engager des négociations plus résolues et plus axées
sur le fond.» Par conséquent, le Conseil préconise une solution «
politique, juste, durable.»
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/78225
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Abuja : Conférence internationale sous le titre de “Vers la libération de la dernière colonie en Afrique”
L'Union du Personnel
Enseignant des Universités nigériennes a annoncé hier 25 mai la tenue ,
du 2 au 4 juin 2015 d'une “conférence international sur la
décolonisation du Sahara Occidental” sous le titre de “Vers la
libération de la dernière colonie en Afrique”.
Des académiciens, politologues, historiens, juristes, économistes,
journalistes, militants des droits humains et experts du conflit du
Sahara Occidental d'Afrique, d'Europe, de l'Amérique du Nordet du Sud,
de la Russie et du Moyen-Orient prendront part à cette conférence pour
étudier la question sahraouie du point de vue politique, historique et
juridique et rechercher les “moyens d'accélérer le processus
d'autodétermination du peuple sahraoui”, selon le communiqué du comité
préparatoire de la conférence.
“Les forces vives du Nigeria et de l'Afrique en général, dénoncent
l'occupation marocaine d'une grande partie de la République Sahraouie,
sa politique basée sur la répression et violation des droits de l'homme,
le pillage des ressources naturelles du territoire, l'appauvrissement
de la population au vu et au su de la communauté internationale et des
Nations Unies dont la mission de paix s'y trouve depuis 1991”, ajoute le
communiqué qui accuse “les grandes puissances, en particulier la France
et l'Espagne, d'être responsables des la poursuite des souffrances du
peuple sahraoui”. SPS
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