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mardi 26 mai 2015

Une étude du ministère de la Santé lève le voile sur la prostitution au Maroc




    PROSTITUTION
    ENQUÊTE - Alors que la question fait débat au lendemain de la diffusion des extraits de "Much Loved", le film "déjà" polémique de Nabil Ayouch, une étude menée par le ministère de la Santé dont les résultats viennent d’être publiés par Médias24 lève le voile sur la réalité de cette pratique au Maroc. Les chiffres à retenir.

    19.000 prostituées réparties dans quatre villes
    Dans le cadre de son étude, le ministère de la Santé a interrogé un échantillon de 300 à 400 travailleuses du sexe à Agadir, Fès, Rabat et Tanger sur leur quotidien en questionnant leur statut matrimonial ainsi que la nature de leurs pratiques sexuelles et le profil de leurs clients.
    L’étude estime à 19.000 le nombre de prostituées dans ces quatre grandes villes. Rabat arrive en tête avec quelque 7.333 prostituées.

    62% à 73% des travailleuses sont actuellement divorcées ou veuves
    Sur ces 19.000 prostituées, très peu sont mariées (entre 0 et 2%). Elles sont à peine plus à vivre en concubinage. La majorité des femmes interrogées vivent donc seules mais soutiennent financièrement (dans 50 à 80% des cas) une ou plusieurs personnes.
    La moitié des travailleuses du sexe rapporte en outre avoir fréquenté les bancs de l’école. Une majorité des prostituées qui ont été scolarisées se sont arrêtées aux portes du collège.

    Une première relation sexuelle entre 15 et 19 ans
    Cela a été le cas pour 58,5 à 66% des femmes interrogées. À noter qu’une proportion non négligeable des sondées (de 11,6 à 19,3%) déclare avoir eu son premier rapport avant 14 ans.
    Près d'une travailleuse du sexe sur deux se déclare "incapable d’un autre travail" et plus d’un quart dit "se faire plus d’argent qu’avec n’importe quel autre travail".

    Entre 75 et 95% des prostituées démarchent leurs clients par téléphone
    À l’exception de Fès (44%), la majorité des interviewées déclarent ne pas recourir à l’aide d’un intermédiaire pour trouver des clients. Elles sont 18% à Agadir et à Rabat, 35% à Tanger et 43% à Fès à faire appel à une agence ou un proxénète.
    Dans une grande majorité des cas (jusqu’à 98% à Agadir), la relation sexuelle a lieu chez le client. 

    Entre 15 et 25% des travailleuses n’utilisent pas de préservatifs
    La majorité des sondées déclarent en outre n’avoir recouru qu’occasionnellement à l’usage du préservatif durant les 30 jours précédant l’enquête. Tanger fait exception à cette règle : 58% des travailleuses tangéroises disent utiliser systématiquement un préservatif.
    Celles qui ont des rapports non protégés avancent deux principales raisons : l’indisponibilité du préservatif et la réticence du partenaire à le porter.
    La prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe est par ailleurs assez faible. À Agadir où elle est la plus élevée, elle dépasse tout juste les 5%.

    70 à 96% des clients de prostituées au Maroc sont marocains
    Sur les six mois précédant l’enquête, l’écrasante majorité des clients des travailleuses du sexe sont des Marocains vivant au Maroc. Ils sont suivis par les MRE (entre 1,2 et 22% selon les régions). Les clients originaires des pays du Golfe (entre 0,8 et 6%) viennent en 3ème position.
    Dans la majorité des cas, le tarif d’une relation varie ente 100 et 500 dirhams.
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