Abdelkader Taleb Omar, Premier ministre sahraoui, à partir de Boumerdès :
«La
sécurité et la stabilité du Maghreb sont tributaires des comportements
des autorités marocaines qui tentent de déstabiliser la région par la
drogue», a déclaré, jeudi, le Premier ministre sahraoui, Abdelkader
Taleb Omar, lors de la clôture de la 5e édition de l'université d'été de
la RASD et des cadres du front Polisario.
«La drogue est une arme aux mains des Marocains pour détruire la
stabilité des pays voisins, afin de dissimuler leur politique
expansionniste dans cette région», a-t-il précisé avant d'enchaîner :
«D'immenses champs de drogue sont cultivés à travers plusieurs localités
au Maroc et ce, dans le but d'embourber le Maghreb par cette substance
bannie par la loi.»
Selon Taleb Omar, il est impossible de
construire un Maghreb tant que la politique expansionniste du Maroc est
toujours de mise. Le Maroc a quitté l'Union africaine, suite à la
reconnaissance, par cette institution, du Sahara occidental. «Tous les
pays du Maghreb reconnaissent le Sahara occidental et c'est pour cette
raison qu'il tente (le Maroc NDLR) de ne pas mettre les roues sur les
rails pour construire le Maghreb», a-t-il fait remarqué.
Des
chercheurs ont affirmé que l'organisation terroriste du Mujao, était
une fabrication marocaine pour déstabiliser les pays voisins, notamment
l'Algérie, et le soutien de certains pays occidentaux au régime
marocain n'a aucune base que celle de préserver les intérêts au
détriment des souffrances du peuple sahraoui, à qui on continue à
piller ses richesses naturelles. Le professeur Mohand Berkouk a, lors
d'une conférence animée durant la tenue de l'université d'été, estimé
que la politique expansionniste n'est pas dans l'intérêt de la région.
Par
ailleurs, le Premier ministre sahraoui a profité de l'occasion pour
appeler les autorités marocaines à relâcher les prisonniers politiques
sahraouis et les militants des droits de l'Homme. «Le Maroc refuse,
depuis plusieurs années, l'installation d'un mécanisme de contrôle des
droits de l'Homme, car il sait bien qu'il ne respecte pas la volonté du
peuple sahraoui et les droits de l'Homme. Preuve en est, la découverte
d'un charnier collectif, l'année écoulée, et qui a été visité par des
représentants d'institutions internationales», a-t-il affirmé.
En
outre , le Maroc empêche la venue d'experts internationaux et de
militants des droits de l'Homme et de représentants d'ONG et ce, dans
l'optique de dissimuler ses exactions commises à l'encontre des civils
sahraouis, a évoqué pour sa part Pierre Galand, président de l'Eucoco.
«Il y a un grand travail qui se fait pour montrer au monde les
atteintes aux droits de l'Homme commises par le Maroc.
Nous
avons présenté des dossiers aux instances internationales et à Mme
Pillay, du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme pour faire avancer
le dossier d'établissement d'un mécanisme de protection des droits de
l'Homme en territoires occupés», a affirmé en outre Galand qui n'a pas
caché sa colère contre la France, pays des droits de l'Homme, qui
refuse toujours l'établissement d'un mécanisme des droits de l'Homme au
Sahara occidental.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire