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lundi 18 août 2014

Les Sahraouis en 2018


Par APSO, 17/8/2014




Les Sahraouis en 2018



...une imagination politique
Nous sommes en 2018, les Sahraouis sont indépendants sur leur terre. Le Sahara Occidental n’est plus la dernière colonie d’Afrique.
La joie des retrouvailles entre les familles a tari les larmes de décennies de souffrances. Le deuil des disparus peut se faire après les révélations par les autorités marocaines de l’emplacement des charniers, et leurs fouilles minutieuses.
Les institutions fantômes mises en place par le Maroc sur le territoire ont été remplacées. Les nouvelles sont constituées a minima, les fonctions ajoutées à mesure de leurs nécessités. La justice fait son travail avec impartialité. Les Sahraouis emprisonnés par le Maroc sont rejugés. La prison noire est démolie, à sa place une sculpture symbolise ce que les Sahraouis y ont subi de violence et cruauté.
Les jeunes entrepreneurs sahraouis ont déplacé leurs activités depuis les campements, ils améliorent les  réseaux et partenariats avec les entreprises sahraouies déjà implantées et qui ont pu se développer les années précédentes.
Le peuple a décidé de l’exception de la production sahraouie, les frontières sont fermées à l’importation de tout ce qui se peut produire sur place. Les accords de pêche proposés par la Russie et l’Europe ont été refusés. L’écosystème marin ayant été ravagé par la surpêche et les pratiques interdites des années d’occupation, la République sahraouie a déclaré sa ZEE fermée à toute pêche étrangère jusqu’à nouvelles analyses prouvant des stocks excédentaires.
L’écologie au sens sahraoui est au centre du fonctionnement de la société, la faune et la flore décimée ont été réintroduites avec succès. Le peuple s’est prononcé pour l’exclusivité de la consommation énergétique verte, produite dans le pays. Cela fonctionne au niveau domestique comme au niveau économique et entrepreneurial. Un tourisme éthique, l’apport d’aide en main d’œuvre solidaire s’est développé …
De nombreux Marocains sont remontés dans leur pays au nord. Ceux qui sont restés ont pris la double nationalité Sahraouie-marocaine. Les anciens militaires marocains, longtemps prisonniers du Polisario, ignorés et malmenés par le régime marocain à leur retour, ont pour beaucoup trouvé une place dans la société sahraouie.
Une architecture sahraouie est née, les habitats coloniaux abandonnés sont rasés. Les déchets ciments et bétons sont un problème. Les équipes de recherche sur leur recyclage ont trouvé des solutions, la mise en œuvre est lancée, il faut l’améliorer.
Des dépôts de détritus et pollutions industrielles et chimiques à ciel ouvert découverts aux alentours des villes ou déversés dans les oueds sont à l’étude pour une dépollution complète et durable. Le problème est grave et a eu des conséquences sur la santé qu’il faut traiter. C’est une discipline médicale nouvelle qu’il a fallu introduire. D’autre part, le diabète, l’insuffisance rénale, les maladies de Parkinson et Alzheimer font l’objet de politiques de santé publique, alliant recherche, soin et prévention. Les soins psychologiques se développent et sont accessibles à toute la population. Les années d’occupation et d’exil ont laissé des traumatismes profonds.
Les fermes de production agricoles de Dakhla, ex-propriétés du Roi, des entreprises  françaises Idyl et Azura ont été nationalisées et leur étendue réduite de 90%. Leur surface permet actuellement une production adaptée aux besoins de la population du pays. La consommation d’eau y a été optimisée, les produits chimiques bannis.
Les travailleurs du phosphate à Boucraa ont retrouvé leurs postes, et les retraités leurs pensions. Le nouveau directeur et les cadres ont décidé du renforcement des mesures de protection des travailleurs, et commandité une étude d’impact sur les effets environnementaux de l’extraction et acheminement dans sa forme coloniale.
La démolition du mur et le déminage sont en cours. Les aménagements ont redonné à l’oued Saguia El Hamra, et aux autres oueds le libre cours de leur écoulement et de leur fonction.
Les militaires sahraouis fidèles à leurs réputations de rudesse ont éliminé efficacement tous trafics (carburant, cigarette, drogue, immigration clandestine) du Sahara Occidental.
           
Ce qu’il s’est passé ?
Les évaluations et constats étaient négatifs et pessimistes. La gestion des campements de réfugiés jugée non satisfaisante.
Sur la proposition de Echo, bailleur européen des crises d’urgences oubliées, la distribution de l’aide alimentaire s’est simplifiée. Supprimant les intermédiaires, le montant alloué aux familles est versé directement sur les comptes des mères sahraouies. La qualité de l’alimentation s’est améliorée avec la possibilité d’exigence sur les fournisseurs, un système collatéral de profit a été démantelé. 
Conséquence de cette mesure, la création de la banque sahraouie a entraîné un profond changement dans la société et modifié la perception de l’argent et du temps.
L’État providence a été abandonné, les institutions refondues. Les citoyens ont décrété une année d’« effort collectif pour la solution » et chacun a fait sa part dans le monde entier. La grande confusion initiale des idées et actions dans tous les domaines s’est progressivement organisée en une grande force démocratique.
Dans le territoire occupé du Sahara Occidental, de façon concomitante l’américain  Kosmos Energy a trouvé du pétrole, la Française Total aussi. Une ruée a suivi dans le désordre et les morts, un grand choc pour la société sahraouie, mais aussi pour le peuple marocain voisin.
Les Sahraouis ont refusé d’être satisfaits de chaque décision de l’Onu et rejeté tout nouveau plan. Avant de démissionner, Christopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental a réussi à imposer que l’Onu place les revenus des ressources naturelles sous son administration. Le processus en cours a accéléré la déliquescence du système économique marocain basé sur les ressources volées, et coupé court aux arguments sécuritaires.
Alertée par une épidémie grave et largement répandue géographiquement de cas d’empoisonnement suite à la consommation de poissons et pélagiques étiquetés Maroc, l’Europe a ouvert une enquête et bloqué 10 mille tonnes de produits de la mer provenant en fait du Sahara Occidental, et pêchés par les Marocains et Espagnols. Les analyses indépendantes révèlent des ruptures répétées de la chaîne du froid, - ce que laissaient supposer la présence des bactéries Salmonelles et Listéria monocytogènes -, mais aussi la présence de cadmium dans les sardines péchées dans la zone nord du Sahara Occidental, entre les latitudes 27°1’N et 27°17’N, correspondant aux alentours du port de El Aaiun et des usines de traitement du Phosophate. Des cas plus isolés sont signalés en Russie dont les navires étaient dans la zone en vertu d’un accord de pêche bilatéral avec le Maroc.
Sous la pression des peuples européens, après 2 décès, l’accord de pêche UE-Maroc est dénoncé et annulé. De façon cohérente, les accords agricole, ALEAC, de bon voisinage et le statut avancé ont été suspendus par l’UE pour révision.
Parallèlement, les Sahraouis dans un système de représentation élargie laissant une très grande place aux jeunes s’étaient réunis, déterminés à rester ensemble  jusqu’à avoir pris une décision allant dans le sens d’une solution.
Puis, dans les campements de réfugiés, ils ont préparé leurs bagages et sont partis à pied pour passer le mur et rentrer. La joyeuse marche du retour, voitures civiles en appui pour les anciens et enfants, a été accueillie en territoires occupés par la même marche sahraouie de bienvenue, partie de toutes les villes des territoires encore occupés. Les amis, quidam et représentants politiques les accompagnaient, - Sahraouis du monde entier et solidaires -, pour la récupération de facto du territoire, sous les yeux des médias. Le peuple ainsi rassemblé a mis en place le referendum et choisi l’indépendance.

C’est le Sahara Occidental en 2018, une la solution a été trouvée pour préserver la paix.
Sinon, imagine…

Nous sommes en 2018. 
 
La compagnie américaine Kosmos Energy a trouvé du pétrole offshore du Sahara Occidental...

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