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vendredi 22 août 2014

Wafaâ Charaf : "Je peux mourir dans ma cellule en levant les symboles de la victoire et de la fierté"

 Politique  nationale

Après l'appel lancé aux autorités marocaines par Amnesty International pour la libération des militants condamnés pour fausses allégations de torture, l'une des concernés, Wafaâ Charaf s'est exprimée du fond de sa cellule dans une lettre adressée à ses camarades militants. Elle n'a pas l'intention d'abandonner son combat. Détails.
"Je peux mourir dans ma cellule en levant les symboles de la victoire et de la fierté". C'est en ces termes que Wafaâ Charaf s'exprime dans une lettre rédigée depuis la prison civile de Tanger où elle est détenue depuis le 8 juillet dernier. "Mon attachement au combat aux côtés des ouvrier-e-s de Tanger ainsi que mon appartenance politique constituent les raisons principales pour que le régime répressif éteigne ma voix", ajoute-t-elle.
Condamnée le 12 août dernier à un an de prison pour "fausses allégations de torture" après avoir porté plainte pour des actes de torture dont elle a été victime après sa participation à une manifestation des travailleurs à Tanger en avril dernier, Wafaâ purge sa peine. Laquelle est assortie de 1 000 dirhams d'amendes et 50 000 dirhams de dommages et intérêts dus à la police marocaine.

"Ma détention n'était pas une surprise"
Dans sa lettre dont une copie a été publiée par Lhumanite.fr, la jeune militante se montre très consciente de ce qu'elle risquait depuis le début. "Ma détention n'était pas une surprise, car je savais - et dès les premiers instants de mon enlèvement et de la torture que j'avais subie psychiquement et physiquement - que le régime (Makhzen) cherchait à redorer son blason avec une idée préalable visant à falsifier les faits avant même un simple début d'enquête à ce sujet", écrit-elle.
Wafaâ fait également un clin d’œil à son "camarade" Oussama Hassni, un autre militant des droits de l'homme condamné, le 23 juillet dernier à trois ans de prison ferme pour "allégations mensongères de torture".
Dans un état de santé instable, la jeune femme dit souffrir régulièrement de "crises de dépression aiguës". Elle considère ce qu'elle vit actuellement comme un "complot, parmi tant d'autres, contre tous les militants des droits de l'homme qui s'opposent au régime".
La semaine dernière, Amnesty International a appelé les autorités marocaines à libérer Wafaâ Charaf et Oussama Hassni, estimant que leur condamnation est un "message dissuasif pour faire taire" les victimes de torture. Mais jusqu'à présent aucune réaction du côté de Rabat.

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