Manifestation à Rabat, mardi 24 juin, pour demander la démission du Premier ministre après ses propos tenus sur les femmes.REUTERS
Le chef
islamiste du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane a fait une
déclaration polémique sur les femmes la semaine dernière devant les
députés. Il a estimé que le travail ne laissait « plus de temps [à la Marocaine] ni de se marier, ni de devenir mère, ni d'éduquer ses enfants », ajoutant qu'il s'agissait d'une « faute ». « Les foyers marocains se sont éteints lorsque les femmes sont sorties pour travailler », selon lui. Il n'en fallait pas davantage pour mobiliser les associations de femmes, qui ont manifesté ce mardi à Rabat.
Une
centaine de femmes sont rassemblées devant le Parlement, sous les
élégants palmiers de l'avenue Mohammed V, la principale artère de Rabat.
Leur mot d'ordre : la colère. Une colère dirigée contre le Premier
ministre Abdelilah Benkirane, comme l'explique Fouzia Assouli, de la
coordination pour l'application de l'article 19 de la Constitution : « Stop ! », crie-t-elle.
« Le chef du gouvernement, au lieu de prendre des mesures pour rendre effective l'égalité à l'accès au travail, au lieu de féliciter les femmes courageuses qui participent à la croissance, se transforme en prédicateur qui rentre en concurrence avec les mouvements islamistes radicaux, analyse Fouzia Assouli. Oui, nous sommes en colère. On dit : ça suffit ! »
Étaient présentes ce mardi : des femmes de tous les âges, certaines voilées, d'autres non. Mais aussi des hommes. Les participants arboraient parfois une casserole à la main pour se moquer de ceux qu'ils qualifient de « rétrogrades ». Nejia Malek est l'une de ces militantes poussées dans la rue par les propos du chef du gouvernement.
« Pendant six ans, confie-t-elle, je n'ai participé à aucune manifestation, c'est la première fois que je viens. » Et de justifier sa présence par les propos du Premier ministre : « Je crois que c'est une grande maladresse, vu que la femme marocaine a une histoire, qu'elle a toujours été là ; pendant la guerre, pendant la colonisation... C'est impossible que ce discours passe sans problème. »
Malgré son interdiction par la préfecture, le rassemblement s'est dispersé dans le calme en fin d'après-midi.
« Le chef du gouvernement, au lieu de prendre des mesures pour rendre effective l'égalité à l'accès au travail, au lieu de féliciter les femmes courageuses qui participent à la croissance, se transforme en prédicateur qui rentre en concurrence avec les mouvements islamistes radicaux, analyse Fouzia Assouli. Oui, nous sommes en colère. On dit : ça suffit ! »
Étaient présentes ce mardi : des femmes de tous les âges, certaines voilées, d'autres non. Mais aussi des hommes. Les participants arboraient parfois une casserole à la main pour se moquer de ceux qu'ils qualifient de « rétrogrades ». Nejia Malek est l'une de ces militantes poussées dans la rue par les propos du chef du gouvernement.
« Pendant six ans, confie-t-elle, je n'ai participé à aucune manifestation, c'est la première fois que je viens. » Et de justifier sa présence par les propos du Premier ministre : « Je crois que c'est une grande maladresse, vu que la femme marocaine a une histoire, qu'elle a toujours été là ; pendant la guerre, pendant la colonisation... C'est impossible que ce discours passe sans problème. »
Malgré son interdiction par la préfecture, le rassemblement s'est dispersé dans le calme en fin d'après-midi.
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