Décharges électriques. Passages à tabac. Viols. Humiliations.
Simulacres d'exécution. Brûlures. Privation de sommeil. Torture à
l'eau. Longues heures dans des postures contorsionnées. Utilisation de
tenailles, de substances médicamenteuses et de chiens. Ces mots sonnent à
eux seuls comme un cauchemar. Pourtant, tous les jours et dans toutes
les régions du monde, ces horreurs inimaginables sont une réalité pour
des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants.
La torture est une pratique odieuse. Elle est barbare et inhumaine.
Rien ne saurait la justifier. C'est une pratique indéfendable,
contre-productive, qui corrompt l'état de droit et le remplace par la
terreur. Personne n’est en sécurité lorsque l'État autorise son usage.
En mai 2014, Amnesty International lance sa campagne mondiale Stop
Torture, dont l’objectif est d’obtenir que chacun soit protégé contre la
torture. À l'occasion du 30e anniversaire de la Convention contre la
torture, l'organisation forte de plus de 50 années d'expérience, demande
instamment aux gouvernements de tenir leurs engagements et de respecter
le droit international. Elle appelle les gens à exiger l'arrêt de la
torture.
Cinq pays prioritaires ont été choisis comme cibles des actions dans
cette campagne : le Maroc, l'Ouzbékistan, les Philippines, le Nigéria et
le Mexique. Ces pays ont été choisis pour le potentiel d'influence
régionale qu'ils représentent: une amélioration dans l'un de ces pays
pourra entraîner une amélioration dans les pays voisins. De plus, dans
ces pays, la pression internationale sur les gouvernements a de grandes
chances d'aboutir à de réels changements dans les pratiques et/ou les
législations favorisant la torture.
Pour chaque pays, un individu en danger a été choisi pour le
lancement de la campagne. Chaque cas est emblématique de la
problématique de la torture dans le pays. Vous pouvez agir pour un ou
plusieurs de ces individus.
De nouveaux cas seront mis en avant tout au long de la campagne, qui durera jusqu'à 2016.
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Campagne mondiale STOP
TORTURE
Ali Aarrass a la double nationalité belgo-marocaine. Lui
et sa famille demandent une assistance consulaire à la Belgique. Amnesty
soutient leur demande. Le ministre des Affaires étrangères, M.Didier Reynders,
la refuse. La Belgique choisit donc de rejeter la demande d’assistance
consulaire aux personnes ayant la double nationalité belgo-marocaine. De plus,
il est choquant de constater que jusqu’à présent - du moins selon les
informations dont Amnesty dispose - les autorités belges n’ont entrepris, auprès
des autorités marocaines, aucune démarche pour dénoncer les tortures infligées à
Ali Aarrass.
Défendre les droits humains et utiliser la diplomatie
pour y parvenir va pourtant bien au-delà d’une simple assistance consulaire. La
torture doit être dénoncée dans tous les cas, et le Gouvernement belge devrait a
fortiori et de toute évidence, s’opposer systématiquement à tout acte de
torture, à tout mauvais traitement, à toute détention arbitraire d’une personne
ayant la nationalité belge. Amnesty International continuera à denoncer
l’attitude répréhensible des autorités belges dans cette affaire.
Amnesty
International demande au Ministre belge des Affaires étrangères qu’il donne des
instructions afin de fournir une assistance consulaire à Ali Aarrass, qu’il
exerce une pression politique et diplomatique sur les autorités marocaines afin
que celles-ci enquêtent sur les plaintes de torture, punissent les responsables
et libèrent Ali Aarrass, en conformité avec les recommandations émanant du
Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
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Affaire Ali Aarrass - Amnesty rappelle à la Belgique son devoir d'assistance consulaire envers Ali Aarrass
Belga |
25 Juin 2014 14h05
A la veille de la Journée internationale de soutien aux victimes de la
torture, Amnesty International Belgique a réclamé justice, mercredi dès
11 heures, devant l'ambassade du Maroc à Bruxelles, pour le détenu
belgo-marocain Ali Aarrass.
Dans le cadre de sa campagne "Stop
Torture!" lancée le 13 mai dernier, Amnesty International a mis en avant
5 individus en danger, parmi lesquels Ali Aarrass, qui purge une peine
de 12 ans à la prison de Salé, au Maroc. Trois instances des Nations
Unies ont reconnu que sa condamnation a été basée sur des déclarations
arrachées sous la torture (au Maroc- ndlr). Amnesty appelle le gouvernement belge à
porter une assistance consulaire à Ali Aarrass et à exercer une pression
diplomatique et politique sur le Maroc pour qu'il mène des enquêtes
indépendantes sur les allégations de tortures. Le ministre des Affaires
étrangères Didier Reynders (MR) s'appuie sur la Convention de La Haye,
non ratifiée par le Maroc, qui stipule qu'un État ne peut exercer sa
protection diplomatique en faveur d'un de ses ressortissants contre un
État dont cette personne possède également la nationalité. Amnesty
estime que cette position est incompatible avec le caractère universel
et absolu de l'interdiction de la torture et avec l'obligation des États
de prendre des mesures pour protéger leurs citoyens. L'appel de l'Etat
belge contre la condamnation de la Belgique pour non assistance
consulaire aura lieu vendredi. Trente ans après l'adoption de la
Convention contre la torture par les Nations unies le 10 décembre 1984,
Amnesty a enregistré ces cinq dernières années des cas de torture et de
mauvais traitements dans 141 des 155 pays signataires. Sur base de
recherches effectuées dans 142 de ces Etats, Amnesty indique que 79
pratiquent encore la torture en 2014. (Belga)
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