Par Ali Fkir, 31/5/2014
Des jeunes « apolitiques », des jeunes qui
ont réussi leurs études, sans problèmes particuliers avec les gens du quartier.
Ce qui est rare dans notre bled d’aujourd’hui.
Leur principal handicap reste leur naïveté.
Ils croient à ce que racontent les médias officiels.
De quoi s’agit-il ?
Avec l’apparition du Mouvement 20 février
qui a pu secouer les colonnes sur lesquelles s’est bâti un régime despotique, la
police a permis la floraison de hordes de voyous , d’agresseurs, de violeurs qui
s’en prennent aux citoyens « simples ». Il n’est pas question de toucher aux
habitants des quartiers chics. C’est une opération de classes sociales. Ces
groupes de névrosés, issus des « bas-fonds » de la société, s’attaquent en
premier lieu aux femmes.
La police laisse faire. Elle encourage la terreur. Il faut obliger les gens à « souhaiter » l’intervention de la police, à « aimer » la police et donc le makhzen. Aux populations terrorisées devrait (selon le plan du ministère de l’intérieur) incomber la responsabilité de l’insécurité, au mouvement de la lutte pour les droits humains, au mouvement du 20 février, aux forces radicales (progressistes et islamistes)…L’AMDH et le MVT20FEVRIER sont désignés du doigt. Les conséquences sont désastreuses. Des dizaines de jeunes du MVT20FEVRIER, de militants de l’AMDH sont arbitrairement coffrées.
La police laisse faire. Elle encourage la terreur. Il faut obliger les gens à « souhaiter » l’intervention de la police, à « aimer » la police et donc le makhzen. Aux populations terrorisées devrait (selon le plan du ministère de l’intérieur) incomber la responsabilité de l’insécurité, au mouvement de la lutte pour les droits humains, au mouvement du 20 février, aux forces radicales (progressistes et islamistes)…L’AMDH et le MVT20FEVRIER sont désignés du doigt. Les conséquences sont désastreuses. Des dizaines de jeunes du MVT20FEVRIER, de militants de l’AMDH sont arbitrairement coffrées.
« L’instinct de conservation », a poussé la
société à réagir spontanément au plan machiavélique des forces occultes
makhzeniennes. De ses entrailles nait le phénomène « tcharmil ». A l’origine de
« tcharmil », il y a des jeunes qui veulent dénoncer ( à leur manière) cette
guerre menée contre les citoyens et surtout contre les citoyennes. Le mouvement
« tcharmil » est une manifestation de l’instinct de conservation de la société.
C’est une réaction (peut-être inconsciente) face à l’implication de la police
dans la « déstabilisation » de la vie quotidienne des habitant-es des quartiers
populaires. C’est une opération de sensibilisation.
« Tcharmil », est un phénomène social «
incompris ». Les « intellectuels » et autres « analystes » sont complètement
hors-jeux. Seule la police, et donc le makhzen , a compris la nature du
phénomène. C’est pourquoi elle l’a réprimé. Quant aux groupes de névrosés, de
violeurs d’agresseurs… ils continuent tranquillement leur boulot de terreur. Les
blogueurs « tharmilistes », les militants de l’AMDH, du MVT20FEVRIER se sont
retrouvés dans les prisons telle la sinistre prison de Oukacha à
Casablanca
A Mohammedia des jeunes naïfs, qui ont cru
à « la bonne foi » du makhzen, ont voulu participer à cette lutte contre les
groupes de névrosés, d’agresseurs. COMMENT ? En réalisant un film documentaire
sur le phénomène. Des jeunes intellectuels, parmi eux un diplômé dans le domaine
(infographiste)…Leur naïveté, car ils croyaient qu’ils aidaient l’État à «
réinstaurer » la sécurité dans les quartiers populaires, les a poussés à faire
appel aux « services » de « repentis » et ce, pour mieux illustrer des scènes «
d’agression ». Ils ont cherché un grand couteau, déposé leurs portables et
montres et ont commencé à filmer des scènes en présence de badauds et sous la
muraille de la prison, à l’ombre des arbres. Ils sont tellement naïfs et
croyaient bien faire qu’ils sont venus frapper à la porte de « la tanière » de
l’ogresse.
Les autres caméras, celles de la prison, filment les
scènes, alertent la police qui embarque ces innocents qui croyaient bien faire.
Pauvres garçons !
Aujourd’hui, le 31 mai 2014 ils se trouvent
toujours en prison. La maman d’un jeune détenu nous a déclaré : "ils ont jeté mon
petit dans une cellule de 46 détenus (des condamnés à 6 et 8 ans)". Signalons que
cette cellule est conçue pour un maximum de 10 détenus. Il n’a pas de
place pour s’allonger. Ils lui bouffent sa nourriture. Il va soit mourir, soit
devenir fou.
L’INTERSECTION DE LA NAÏVETÉ DE CES 14
JEUNES ET LA BÊTISE DE LA POLICE NOUS A « OFFERT » UN RIDICULE « NATIONAL
»
L’AMDH, section de Mohammedia, a décidé
d’assister ces jeunes. Des centaines de jeunes et de moins jeunes du quartier Derb
Marrakech étaient venu-es en masses demander la solidarité de
l’AMDH.
Des jeunes qui ont cru en la « bonne foi »
de l’État se sont retrouvés coffrés par cet État.
La solidarité nous
interpelle
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