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samedi 7 juin 2014

Les vérités de Marzouki irritent Mohammed VI


A la une  Relations intermaghrébines

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Mourad Sellami, El Watan, 2/6/14 

 
Les relations algéro-marocaines, évoquées par le président Marzouki, seraient la cause du mécontentement royal affiché par Mohammed VI, lors de son déplacement à Tunis. Les réseaux sociaux ont aussitôt pris le relais tandis que le site électronique tunisien Businessnews a été le premier à parler d’un «différend» entre le souverain alaouite et le président tunisien.

La Toile s’était affolée, avant-hier, à cause d’un imminent départ de Mohammed VI de Tunis, avant la fin de sa visite. Le monarque marocain aurait été irrité par des propos du président tunisien, Marzouki, concernant les relations algéro-marocaines. Qu’en est-il ?
Tout a commencé par un article publié sur le site électronique tunisien, Businessnews, qui a indiqué : «Un différend a éclaté entre le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président tunisien Moncef Marzouki, suite à la remise, sur le tapis, du conflit du Sahara occidental par M. Marzouki. La discussion, tenue hier, a fini par une insulte de la part du roi du Maroc, qui aurait annoncé le gel du reste de ses activités.» La présidence de la République tunisienne a vite nié les faits et le porte-parole de la Présidence, Adnene Mansar, a qualifié cette information «d’absurde» à travers le même Businessnews.M . Mansar a affirmé que «la question du Sahara occidental n’a pas été abordée  au cours de l’entrevue».
Les négations officielles ont été relayées aussi par le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui a affirmé au quotidien tunisien Assabah, que «c’est la première fois que le monarque marocain se fait accompagner à l’étranger par le prince héritier», pour souligner l’importance de cette visite pour le Maroc. Mais, d’autres sources, préférant garder l’anonymat, ont affirmé «qu’il y aurait eu un malaise de la part du monarque marocain lorsque le président Marzouki lui aurait posé une question sur les raisons du prolongement de l’impasse dans les relations algéro-marocaines». Mohammed VI y aurait perçu «un soupçon de responsabilité marocaine derrière ce blocage». Des tractations de coulisses entre les deux délégations auraient permis de faire comprendre au roi du Maroc que le président Marzouki voulait juste «exprimer son désir de trouver une solution aux différends entre l’Algérie et le Maroc».

23 accords mais…
Le roi Mohammed VI s’est fait accompagner à Tunis par une importante délégation formée par une dizaine de ministres, une centaine d’hommes d’affaires et, même du prince héritier, Hassen, et du prince Rachid. La visite a permis de signer 23 conventions et protocoles d’accord de coopération dans plusieurs domaines (recherches scientifique et technologie, industrie, formation, citoyenneté et droits de l’homme, affaires religieuses et waqfs, tourisme, bourse, etc.). Mais la présence du roi marocain à Tunis a également suscité des réactions hostiles de la part d’une partie de la société civile et politique.
Ainsi, le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a refusé de se rendre au dîner officiel, organisé par le président Marzouki, en l’honneur de son hôte, Mohammed VI. Dans une déclaration à El Watan, Hamma Hammami a souligné que «son geste est un signe de protestation contre les procès d’opinion, la torture dans les prisons marocaines et les pressions exercées contre les journalistes et les artistes au Maroc». M. Hamma a également appelé à «la libération de tous les prisonniers d’opinion au Maroc et au soutien de la lutte des voisins Marocains contre l’oppression».
Par ailleurs, une manifestation d’étudiants a été organisée avant-hier à Tunis. Elle a débuté au campus universitaire d’El Manar et a essayé de rejoindre le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC), alors que le roi Mohammed VI tenait son discours. Mais la police a empêché les étudiants d’y parvenir, en les bloquant à plusieurs centaines de mètres du siège de l’ANC. Les étudiants ont crié des slogans de soutien aux jeunes militants du mouvement du 20 Février, mais aussi contre les atteintes aux libertés au Maroc.

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