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samedi 7 juin 2014

Ecole des beaux arts de Casablanca :Après la contestation artistique, place au sit-in aux bougies


Yassine Benargane, 

La grogne des étudiants et lauréats de l'Ecole des beaux arts de Casablanca continue. En sit-in ouvert depuis le 1er mai devant leur établissement, situé sur le boulevard Rachidi, pour dénoncer la non-reconnaissance de leurs diplômes par l'Etat, ils ont décidé de tenir un nouveau sit-in, aux bougies, samedi à partir de 17 heures.



En sit-in ouvert depuis le 1er mai dernier devant leur établissement, les lauréats et étudiants de l'Ecole des beaux arts de Casablanca exigent la reconnaissance de leurs diplômes par l'Etat. /K. Aloui Agrandir
                                         Après la contestation artistique sur le modèle de la fête Holi en Inde, le 19 mai dernier, place à un sit-in aux bougies ce samedi à partir de 17h. /K. Alaoui Agrandir
“Avec tous ce qu'on endure, le slogan ‘le Maroc des arts et des cultures’ n'est justement qu'un slogan”, déclare d'emblée El Mehdi Ouazzani, lauréat de l'Ecole supérieure des beaux arts (EBA) de Casablanca.
Avec d'autres lauréats et étudiants de cet établissement, sis boulevard Rachidi, ils tiennent un sit-in prolongé depuis le 1er mai, contestant la non-reconnaissance de leurs diplômes par l'Etat.
Fondée en 1956, l'Ecole des beaux arts de Casablanca a, depuis, délivré des milliers de diplômes, qui n'ont malheureusement pas servi à grand chose. Selon les étudiants, “l'école est gérée sans une loi fondamentale”, leur permettant tout d'abord de bénéficier du statut d'étudiant.
“On a découvert cette amère réalité par le biais du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration. Ils nous ont dit qu'il est impossible d'appliquer un système LMD (Licence, Master, Doctorat), et que nous ne pouvons pas bénéficier d'une équivalence, sans cette loi fondamentale. Comment est-ce possible pour une école qui existe depuis 1956 ?”
El Mehdi Ouazzani, lauréat de l'Ecole des beaux arts de Casablanca.
“La situation empire d'une promotion à l'autre”, ajoute encore ce lauréat. Pourquoi alors l’État reconnaît les diplômes de l'Institut national des beaux-arts (INBA) de Tétouan et pas ceux de l'EBA de Casablanca ? C'est la question que se posent les grévistes.

Silence radio de la direction de l'EBA
En effet, ils disent qu'il n'y a “aucun rapport” entre leur école, sous la tutelle du Conseil de la ville de Casablanca, et l'INBA de Tétouan, dont les diplômes permettent d'accéder aux deuxième cycle de l'enseignement supérieur depuis 2011.
“Les deux établissements enseignent les mêmes matières. L'un est reconnu par l'Etat, l'autre délivre un certificat d'études supérieures, qui ne permet pas de poursuivre ses études ou d'enseigner les arts plastiques dans les lycées. Sachant qu'il y a un besoin et un manque de professeurs pour ces matières.”
El Mehdi Ouazzani.
Interrogé sur leur contact avec la tutelle, El Mehdi affirme que “des personnes” du Conseil de la ville ont invité les étudiants à “reprendre les cours” et qu'elles vont régler la situation après. “Ce sont juste des paroles en air”, s'indigne ce lauréat, qui a fait savoir que les contestataires exigent un contact formel avec les autorités.
Les lauréats et étudiants de l'EBA pointent aussi du doigt la gestion de cette école, accusant la direction d'observer “un silence radio face aux graves dysfonctionnements”.
“Un professeur nous a dit que nous, lauréats et étudiants actuels, n'aurons pas la chance de bénéficier du système LMD, mais les nouveaux étudiants auront cette chance. Ils nous a même invités à jeter l'éponge.”
El Mehdi Ouazzani.
“Ce n'est pas cela qui nous inquiète”, affirme El Mehdi, notant que l'objectif du mouvement est de “positionner l'EBA en tant que deuxième école nationale des beaux arts au Maroc”.
Les lauréats et étudiants de l'EBA Casablanca sont convaincus qu'ils sont seuls contre tous, mais affirment avoir “l'intention de continuer jusqu'au bout”.
Ce samedi devant l'Ecole des beaux arts de Casablanca, ils ont invité, en plus des personnes présentes depuis plusieurs jours, d'autres lauréats pour un nouveau sit-in.
Après la contestation artistique sur le modèle de la fête Holi en Inde, place à un sit-in aux bougies. Ce n'est pas de l'art ça ?

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