N’avez-vous pas ressenti une certaine lassitude quand vous avez
commencé à raconter le conflit du Sahara occidental à quelques amis et
que ces derniers ont ouvert de grands yeux interrogatifs avant de lâcher
: « qu’est-ce que c’est compliqué, ton histoire !!! » ? Et bien, cette
bande dessinée qui vient d’être traduite de l’espagnol vers le français
vous tend les bras et ne demande qu’à être offerte à vos amis ! Le
conflit du Sahara occidental en moins de 3000 mots… à télécharger et
envoyer sans retenue.
L’initiative vient d’Espagne : une bande-dessinée imaginée par l’auteur Mauro Entrialgo pour
rendre plus accessible un conflit géopolitique vieux de près de 40 ans.
20 pages en accès libre (lien de téléchargement à la fin de cette page)
que l’auteur présente ainsi : »L’auteur reconnaît que cette bande
dessinée est une exposition schématique, avec des intentions
vulgarisatrices, d’un conflit d’une grande complexité« . Œuvre
vulgarisatrice certes mais qui présente l’avantage de faire ressortir
certains éléments souvent occultés, comme les véritables raisons du
tracé de la frontière entre le Sahara (alors espagnol) et la Mauritanie
(alors territoire français), en page 10 et 11, ou encore le don en 1976
par l’Espagne de 65 % des parts de la mine de phosphates de Boucra au
Maroc en plus de l’ensemble du territoire, en page 8.
Des dessins humoristiques illustrent les principaux faits qui
émaillent l’histoire du conflit.
Une partie « Un bref historique »
rappelle les dates principales, et des pages consacrées à des éléments
essentiels pour bien comprendre les enjeux proposent un éclairage sur
« Les phosphates », « La Marche verte », « Les murs », ou encore « Les
camps de réfugiés ».
Acacia tortilis ou talha en hassanya (langue parlée par les Sahraouis) |
Un« Mini-dictionnaire » est proposé dans les premières pages. On
peut apprendre par exemple que le « talha » est un arbre typique du
Sahara et que « selon le Polisario, il court le risque d’extinction à
cause de son emploi systématique comme combustible par les 150 000
soldats Marocains installés dans la région« . Ce qui est confirmé sur le site www.mauritanie-decouverte.net : « Souvent seul bois disponible, il est surexploité dans les régions sahariennes ».
On peut également y lire que le hassaniya est le dialecte parlé au Sahara : « la plupart des termes appartiennent à l’arabe classique, mais certains mots proviennent aussi de l’espagnol et du français« .
Précisons que cette langue est un des aspects les plus importants de la
culture sahraouie, mais que ce patrimoine est actuellement en danger.
En effet, le Maroc tente d’en récupérer les principaux attributs. Un
institut pour apprendre le hassaniya aurait été ouvert ces derniers mois
à Rabat. Les Sahraouis ne sont pas libres de leur état-civil,
l’administration n’accepte qu’une certaine orthographe (Hassan pour
Hassana par exemple) et pas autant de noms que la tradition sahraouie le
prévoit.
La traduction en français a été assurée par Moisés Ponce de León de
l’Université Rennes 2 – Haute Bretagne. L’ouvrage a été financé par le
conseil de la jeunesse de la Principauté des Asturies.
Télécharger la BD en PDF : ici
Demander des exemplaires imprimés : envoyer un mail sur poncedeleon-mi@wanadoo.fr
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