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mardi 14 janvier 2014

J'ai découvert le "pain en attente" et "café suspendu" : une belle idée solidaire


J'ai découvert le "pain en attente" et "café suspendu" : une belle idée solidaire


Avatar de Erwann Meriadec

  Plusieurs villes françaises ont été conquises par ce nouveau concept solidaire, tout droit venu d'Italie, à Naples précisément. Le "pain en attente" ou le "café suspendu", dont le principe est d'acheter pour celui qui n'a pas les moyens, se développe un peu partout. Notre contributeur, Erwann Meriadec, vante les mérites de ce pain bon à partager.

Édité par Noëmie Beillon  Auteur parrainé par Mathieu Sicard

Le "pain en attente" est un concept venu tout droit d’Italie, la France commence à l’adopter (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA)

J’aime bien les Italiens. Ils sont épatants, ils trouvent, comme ça, de bonnes idées pour éclairer un peu la grisaille de ceux qui regardent les vitrines mais qui, sans-le-sou, ne peuvent entrer... Et ils nous donnent la marche à suivre.
 Suivons-les donc, dans cette belle initiative de solidarité, le "pain en attente" et le "café suspendu".

Un concept tout droit venu de Naples

Il y a 15 ans, à Naples, le boulanger du "Panifico Mosca", s’est mis à afficher dans sa vitrine, "un pane in attesa", qui signifie "un pain en attente".

Le premier d’une série de gestes de solidarité pour ceux qui n’ont pas de quoi se payer du pain.

Le principe était simple : un client plus argenté payait deux pains, un qu’il prenait, l’autre à mettre en attente pour la personne qui, ce jour-là, n’avait pas les quelques lires pour l’acheter. Le boulanger se servait d’une ardoise qu’il laissait dans sa vitrine, où il indiquait : "un pane in attesa", et l’homme qui avait faim venait le chercher.

L’idée a fait boule de neige en Italie et non seulement pour les boulangeries, mais aussi pour les restaurants qui affichent parfois "un repas en attente".

Du coup, les gargotes sympathiques s’y sont aussi mises. Et voilà l’apparition du "caffe sospeto", le café en attente. On entre, on paie deux cafés, un pour soi et un pour l’inconnu qui n’a pas de quoi se payer une boisson chaude et qui verra dans la vitrine qu’il y a quelques cafés payés d’avance. Question de confiance, mais de mémoire d’homme, personne jusqu’à présent n’a jamais truqué la donne !

Le "pain en attente", ça marche aussi en France

L’idée était trop belle pour qu’on la laisse passer. Elle a mis quelques temps pour traverser la frontière, mais nos villes se sont emparées de la trouvaille généreuse du patron de la boulangerie Mosca.

Bordeaux, Lyon, St Nazaire, Fécamp, Rouen, Mulhouse, Orléans, Brest, Bayonne, Carcassonne, Les Lilas ... et c’est la traînée de poudre. Non seulement cela fait marcher le commerce mais ce geste si généreux, et en même temps, si peu coûteux, se répand à grande vitesse et attire les clients "payants".

N’est-il pas réconfortant de penser que quelqu’un se préoccupe un instant de celui qui reste au bord du chemin ?

Je suis disposé à jouer le jeu 

Je ne connaissais pas le concept, j’en parle à tous ici autour de moi. Les amis sont interloqués, puis tout à fait disposés à jouer le jeu du "café suspendu" et du "pain en attente".

On va tous acheter du pain, non ? Et parfois, ou souvent, s’offrir un "petit noir" au comptoir. Il suffit de mettre le patron dans le coup, qui ne peut refuser sans passer pour un vrai gougnafier.

Tout n’est pas perdu dans ce monde tristounet, tant qu’on arrive à faire un geste aussi facile et aussi désintéressé.
Sur le web: Une galette des rois olonnaise solidaire

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