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samedi 18 janvier 2014

L’étau se resserre autour de l’ambassade du Maroc à Paris


 L'ambassade du Maroc à Paris durant une protestation devant ses grilles (Photo DR)
L’ambassade du Maroc à Paris durant une protestation devant ses grilles (Photo DR)
Le maire de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter, successeur et homme à tout faire de l’industriel et sénateur français Serge Dassault, a été déféré hier vendredi à Paris en vue de sa mise en examen dans une enquête sur des achats de votes présumés. Bechter a été présenté au juge en état d’arrestation.
L’élu était en garde à vue depuis mercredi dans les locaux de la division nationale des investigations financières (DNIF), dont le siège est à Nanterre (Hauts-de-Seine). Bechter est soupçonné d’avoir bénéficié d’achat de votes présumés, et il risque une mise en examen pour blanchiment et corruption. Sous la pression policière, l’élu risque de « chanter », c’est-à-dire de balancer tout et de révéler certaines vérités pas très reluisantes pour l’ambassade du Maroc à Paris, devenue une dépendance policière.
Car c’est Bechter qui, dans une conversation téléphonique mise sur écoutes par la police, a révélé que le second de l’ambassade du Maroc à Paris, Riad Ramzi, avait promis à Dassault de faire en sorte que la police marocaine « s’occupe » de trois habitants de Corbeil-Essonnes, dont deux citoyens marocains, durant un déplacement qu’ils allaient effectuer au Maroc.
« S’occuper » dans le jargon diplomatico-barbouzard signifie arrestation abusive, incarcération, et comme c’est souvent le cas, torture chez nos amis de la DST, la police politique, dans la nouvelle prison secrète de Aïn Aouda, dans la banlieue de Rabat.
Maintenant, si les autorités marocaines ne font pas pression sur leurs copines françaises pour obtenir une « bonne décision » de justice comme celle, récente, du Conseil d’Etat dans l’affaire Dieudonné, il est probable que le parquet de Paris demande à Rabat de lever l’immunité diplomatique de Riad Ramzi pour l’interroger.
Et comme tout le monde sait que le diplomate-barbouze fait partie de l’entourage royal (de deuxième classe,  il est vrai, la première classe c’est El Himma, Mansouri et compagnie), il n’est pas certain que le ministère des affaires étrangères le consente.
Il ne restera alors plus au Maroc qu’à rappeler son diplomate à l’administration centrale ou le nommer dans un pays autre que l’Union européenne.

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=29341
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 Mohamed Jaite
"Des voix s’élèvent pour favoriser l’ouverture d’une enquête sur le rôle de l’ambassade marocaine à Paris. Dans une lettre conjointe, deux sections de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) basées en France ont demandé l’ouverture « urgente d’une enquête indépendante sur l’implication de l’ambassade du Maroc à Paris dans la préparation d’une séquestration de deux citoyens franco-marocains »."

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