Par Arnaud Scherer/ LOR'Actu.fr, 16/1/2014
L’appartement payé par l’Etat
Un présumé terroriste poursuivi par le Maroc d’abord établi à
Metz puis emprisonné à Nancy vient d’être assigné en France dans un lieu
tenu secret. Son avocate estime que sa vie est menacée par les services
secrets marocains…
Rachid. R, informaticien âgé de 37 ans d’abord établi à Metz (Moselle)
vient d’être libéré après avoir été détenu à la prison de Maxéville,
près de Nancy (Meurthe-et-Moselle). L’homme est soupçonné par le Maroc
d’appartenir à un groupe terroriste, AQMI. Depuis 2009, la France est
contrainte de le retenir prisonnier en attendant d’être extradé vers son
pays d’origine. Sauf que la Cour européenne des droits de l’Homme
refuse qu’il soit extradé vers le Marc estimant que sa vie est en
danger.
L’appartement payé par l’Etat
Le présumé jihadiste risquerait en effet la torture dans son pays
d’origine. La chambre de l'instruction de Metz avait en ordonné jeudi
dernier la remise en liberté de Rachid R. Toutefois, le ministre de
l’Intérieur a ordonné son expulsion suite à son interpellation jeudi
dernier. Placé en centre de rétention à Lille dans le nord, il a
finalement été assigné à résidence dans un lieu tenu secret. «M. Rafaa
ne souhaite pas dire où il se trouve assigné à résidence, car il craint
les services secrets marocains. Je redoute un coup tordu et qu'il soit
livré en pâture", a expliqué son avocate à l’AFP. Selon nos
informations, l’appartement dont l’adresse est tenue secrète est payé
aux frais de l’Etat.
Cet arrêté d’expulsion qui s’est finalement transformé en assignation à
résidence pose problème à l’avocate qui défend le présumé terroriste.
L’homme doit se présenter plusieurs fois par jour devant les autorités
puis n’a pas le droit de sortir après 20h. Une sorte de contrôle
judiciaire contraint et forcé selon son avocate. Un recours a été déposé
devant le Tribunal administratif de Paris.
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