Une
gigantesque escroquerie est en train de se mettre en place à Bruxelles, aux
dépens des abeilles, de la biodiversité... et de tous les citoyens qui
se battent depuis des années pour faire interdire les pesticides « tueurs
d'abeilles » en Europe et dans le monde !
Nous
devons la stopper net, avant qu'elle n'ait des conséquences dramatiques sur nos
cultures et notre alimentation à l'avenir. Je vous demande de signer de
toute urgence la pétition européenne
ci-jointe et de la faire circuler autour de vous autant que
vous le pourrez.
Il n'y a
pas un instant à perdre.
Après
des années de lutte acharnée des citoyens et des apiculteurs, la Commission
européenne s'est officiellement décidé à interdire 3 pesticides néonicotinoïdes
extrêmement dangereux pour les abeilles (1).
Les
associations ont crié victoire et baissé la garde. Pourtant...
Le
compromis que devrait adopter Bruxelles est en réalité un plan désastreux imposé
par les multinationales agrochimiques comme Bayer, Syngenta et
compagnie, qui mènent depuis des mois un lobbying effrené et
extrêmement agressif pour arriver à ce résultat (2).
Objectif
: Contrer la volonté des citoyens européens et empêcher l'interdiction REELLE des pesticides
tueurs-d'abeilles – malgré les recommandations expresses des autorités
sanitaires françaises et européennes (3)...
Pour sécuriser les centaines de millions d'euros de profit annuel que
ces produits rapportent aux grosses firmes qui les produisent
!
Officiellement,
les 3 pesticides les plus dangereux seront interdits pour une durée-test
de deux ans à l'issue de laquelle les autorités sanitaires contrôleront
si l'interdiction a mis un terme au massacre des abeilles, et s'il faut ou non
interdire définitivement les néonicotinoides.
Or,
cette soi-disant interdiction n'aura
aucun effet sur la santé des abeilles !
En
fait, les 3 pesticides tueurs-d'abeilles seront interdits seulement quelques
mois par an... et largement utilisés tout le reste de l'année – sur
près de 85% des céréales, et sur une grande partie des cultures de fruits,
légumes et herbes aromatiques – empoisonnant largement les sols et l'eau
absorbés ensuite par les cultures soi-disant « non-traitées ».
De
nombreuses études ont montré que ces substances ultra-toxiques peuvent rester
présentes dans le sol jusqu'à trois ans après le traitement (4), et que les cultures non-traitées
replantées sur le même terrain révèlent des traces de néonicotinoïdes jusque
dans leur pollen... que viennent ensuite butiner les abeilles ! (5)
A la fin
de la période-test de deux ans, les multinationales pourront prouver que les
abeilles continuent d'être décimées malgré la soi-disant interdiction de leurs
produits, et qu'ils n'y sont pour rien. Ils auront réussi à blanchir leurs
pesticides et à maintenir leurs profits – et pour longtemps !
C'est un
plan diabolique, qui nous promet un désastre environnemental sans
précédent.
Nous
pouvons encore empêcher ça.
MAIS IL FAUT AGIR VITE :
d'ici quelques jours, la
Commission européenne se prononcera sur sa version définitive du règlement
européen concernant ces 3 pesticides tueurs d'abeilles.
Nous
devons agir avant, pour exiger l'interdiction REELLE de ces pesticides ! Signez dès maintenant la
pétition européenne pour contrer les lobbys en cliquant ici
!
Si nous
ne faisons rien, voici ce qui va se passer dans les 2 prochaines années
:
- les
pesticides néonicotinoïdes continueront à être utilisés pour les cultures
d'hiver, imprégnant ainsi durablement les sols et l'eau...
- les
cultures de printemps et d'été "non traitées" seront infectées par les résidus
de ces pesticides, et empoisonneront les abeilles...
- la
mortalité massive des abeilles ne déclinera pas, malgré la soi-disant
"interdiction" des néonicotinoïdes
-
Syngenta, Monsanto, Bayer et tous les laboratoires agrochimiques pourront à
loisir clamer que leurs produits n'ont rien à voir avec la mortalité des
abeilles, et obtenir leur réhabilitation totale sur le marché.
Et là,
il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer…
Il faut
tuer dans l'œuf ce plan démoniaque, et exiger de la Commission européenne
qu'elle interdise purement et simplement ces pesticides tueurs d'abeilles, comme
elle prétend le faire d'ailleurs !
Pas de
compromissions, pas de petits arrangements... Si l'on doit faire un test de 2
ans pour évaluer réellement l'impact de ces pesticides sur les pollinisateurs,
alors allons-y franchement !
Les
agriculteurs eux-mêmes n'auraient pas à y perdre :
d'après
l'INRA, on pourrait réduire rapidement la consommation de pesticides en France
de 30 à 40 % – sans aucune perte de revenus pour les agriculteurs – en revenant
simplement à un système de rotation des cultures qui permettrait de combattre
efficacement les parasites en réduisant durablement l'usage des traitements
chimiques (6).
Ca
représente tout de même, pour la France uniquement, plus de 20 000 tonnes de
substances ultra-toxiques déversés chaque année en pure perte dans nos campagnes
!
En fait,
les seuls qui seraient ébranlés, ce seraient les chiffres d'affaires des géants
de l'agrochimie... Mais la Nature n'a que faire de leurs profits !
Alors
s'il vous plaît, aidez Pollinis à créer une
véritable onde de choc à travers le pays et l'Europe toute entière,
pour que notre pression sur la Commission européenne soit plus forte que celle
des lobbys agrochimistes qui sacrifieraient sans vergogne votre santé, votre
alimentation et l'avenir même de la Nature pour satisfaire à leurs profits
immédiats.
Signez la pétition, et transmettez cet email à un maximum de personnes
autour de vous.
D'avance,
merci !
Nicolas
Laarman
Délégué général Pollinis
Conservatoire des Fermes et de la Nature
Délégué général Pollinis
Conservatoire des Fermes et de la Nature
Pour en
savoir plus :
1- Le
texte de la Commission européenne interdisant 3 néonicotinoïdes :
2-
L'excellent rapport de Corporate Union Observatory sur le sujet (en anglais)
:
Ou ici
en français, le bon petit résumé publié en ligne dans le Journal de
l'environnement :
3- Début
2013, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport
confirmant que les néonicotinoides présentent un risque important pour les
abeilles et les pollinisateurs :
4 -Les
néonicotinoides persistent dans l'environnement, la demi-vie de la clothianidine
dans le sol a été mesurée à 148 à 6900 jours par l'Agence de protection de la
santé américaine :
Voir
aussi l'étude de J. DeCant et M. Barrett publiée en 2010 dans la revue
Environmental Protection (pp. 1-99) : Environmental Fate and Ecological Risk
Assessment for the Registration of CLOTHIANIDIN for Use as a Seed Treatment on
Mustard Seed (Oilseed and Condiment) and Cotton.
5- La
persistance des néonicotinoïdes contamine l'environnement au sens large,
notamment le pollen.
L'imidaclopride
par exemple peut être absorbée par des cultures non-traitées, jusqu'à deux ans
après la première utilisation, et peut se retrouver dans le pollen et le nectar
des fleurs non traitées à des niveaux toxiques pour les abeilles :
Bonmatin,
J. M., et al . (2003) A sensitive LC/APCI/MS/MS method for analysis of
imidacloprid in soils, in plants and in pollens. Anal. Chem. 75 (9),
2027-2033.
En 2002
et 2003, 69,1% du pollen récolté par les abeilles de 25 ruchers dans cinq
départements français, sur des plantes traitées et non traitées étaient
contaminés par de l’imidacloprid, bien que cette neurotoxine ait été interdite à
l'utilisation sur le tournesol en janvier 1999 :
Chauzat
M.P. et al (2006). A survey pesticides residues in pollen loads collected by
honey bees in France. Journal of Economic Entomology, 99:253-262
6-
Rapport Ecophyto R&D de l'INRA : « Réduire l'usage des pesticides »
:
Pollinis – Réseau des
Conservatoires Abeilles et Pollinisateurs
Association Loi 1901 Conservatoire des Fermes et de la Nature
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org
Association Loi 1901 Conservatoire des Fermes et de la Nature
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org
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