Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

samedi 1 juin 2013

Maroc : La répression des manifestations et le nombre de militants arrêtés au Maroc augmente

 


Selon l'AMDH, la répression policières des manifestations pacifiques a tendance à augmenter. Dimanche, trois manifestations du Mouvement du 20 février ont été réprimées à coups de matraques, de nombreux militants ont été blessés. Selon l'association, près de 100 personnes seraient aujourd'hui emprisonnées au Maroc pour des raisons politiques.















Après des mois de relative tranquillité, les militants du Mouvement du 20 Février (M20F), descendus dans les rues, dimanche 26 mai, comme de coutume, ont été accueillis à coups de matraques et dispersés par les forces de sécurité à Rabat, Casablanca et près d’Al Hoceima. « Depuis le début de l’année, il y a une augmentation de la répression policière des manifestations pacifiques », indique, aujourd’hui, mardi 28 février, Youssef Raissani, membre du comité de suivi des organisations de soutien au Mouvement du 20 février de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH).

Au moins 23 personnes ont été blessées à Rabat dont des membres âgés de l'AMDH, mais aucun militant n’a été arrêté, indique l’Association Marocaine des Droits humains AMDH, lors d’une conférence de presse, hier, lundi 27 mai, rapporte l'AFP. « A Rabat, la manifestation était organisée en plein centre à Bab El Had, les forces de l’ordre sont arrivées et ont joué de la matraque. Je sais que Abdelhamid Amine [ex-président de l'AMDH, ex-syndicaliste, opposant historique au Makhzen, ndlr] a été roué de coups », raconte Rachid Habab, membre de la coordination de Casablanca du Mouvement du 20 février et membre du Parti Socialiste Unifié (PSU).

100 prisonniers politiques
Au total, selon l’AMDH, près de 100 personnes peuvent être aujourd’hui considérées comme des prisonniers politiques. « 22 étudiants de l’Union Nationale des étudiants Marocains (UNEM) sont emprisonnés à Fès, d’autres sont retenus à Marrakech, à Meknes, à Rabat, à Al Hoceima ... pour avoir participé à des manifestions, sans oublier les prisonniers politiques sahraouis, notamment, après le procès de Gdeim Izik », énumère Youssef Raissani.
Les militants sont souvent accusés de délits criminels, comme la possession de drogue, pour masquer leur militantisme, a déclaré Mohammed Sadkou, membre de l’AMDH, lundi. Les autorités ont réalisé que ces procès nuisent à leur image en tant que pays qui respecte les droits de la personne, alors elles ont commencé à juger des militants dans le cadre de procès criminels », a précisé l’avocate Naima El Guellaf.
 
Benkirane plaide l'ignorance

Interrogé dans l’émission Internationales, sur TV5 Monde, en février, Abdellilah Benkirane avait été interpelé par un journaliste sur les prisonniers politiques du M20F. « Je ne pense pas […] qu’il y a un seul jeune févrieriste qui est là parce qu’il appartient le 20 févier. Ce que je vous dit ce sont les informations que j’ai. Maintenant, pour quelles raisons ils sont là bas [en prison], comment ils ont été pris … Est-ce que vous pouvez affirmer que c’est parce que l’un d’entre eux avait dans sa poche un truc de cannabis ou parce qu’il fait parti du 20 février ? Il n’y a que la justice [pour pouvoir trancher] et elle est absolument souveraine ! », avait-il répondu.
Devant l’insistance des journalistes, il plaide l’ignorance mais avoue à demi-mot que le cas du rappeur Lhaqed, membre du M20F relevait bien d’une décision politique. « Je sais que ça doit se faire un peu partout dans le monde, mais moi comment voulez vous que je puisse juger. Pour moi en tant que chef du gouvernement, ce sont des gens qui ont été pris par les services, je ne vais pas aller pour faire l’enquête moi-même ! […] Bien sûr qu’on a des doutes parfois quand on entend quelqu’un chanter quelque chose qui dépasse un peu les limites. Après on a des doutes, mais qui va trancher ses dossiers ?, interrogeait-il, avant de conclure, Il y a 5 ans cette discussion [l’interview sur la question des prisonniers politiques au Maroc, ndlr] n’aurait jamais pu avoir lieu. Aujourd’hui, nous le faisons, le 20 février descend encore dans la rue et personne n’empêche les gens de descendre. » Preuve a été faite, dimanche, qu’il n’en était rien.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire