Salah Elayoubi, , Mouvement du 20 février pour la Suisse, 28/5/2013
La
fête des voisins est arrivée au Qatar. Dans le condominium, on s'active
! Moment épique, les français parlent de merguez, les espagnols de
Chorizo, les marocains de couscous, les suisses de cacahuètes et cerise
sur le gâteau, le Qatari d'agneaux rôtis au pluriel, d'amuse-gueules à
n'en plus finir.
Et moi comme une pomme, j'ai évoqué les misérables tout
autour de nous dans les chantiers, les palais, les ambassades. Ces
voisins anonymes, les Bengalis, les Pakistanais, les Indonésiens. Ces
petites mains qui ont fait la richesse du Qatar et qui sont les damnés
de la croissance du petit Emirat et de ses autres frères siamois et
qu'on pourrait inviter comme voisins !
Du coup, chacun a remballé
ses cacahuètes, ses saucisses, son couscous et tout le tremblement et
est retourné à sa place, un café à la main en sifflotant, comme si de
rien n'était ou en me maudissant !
Cette affaire promet une suite !
Pas nécessairement sous forme d'agape indécente. Ou alors j'en serais
exclu, pour cause d'impertinence !
Mais je n'en ai cure. Très tôt,
j'ai eu la chance de partager un pain noir, des olives et un verre de
thé, avec ceux que j'aime. La plupart d'entre eux, des pauvres, parmi
les pauvres. Ils valent tous les caviars et tous les agneaux grillés du
monde !
La fête des voisins est arrivée au Qatar. Dans le condominium, on s'active ! Moment épique, les français parlent de merguez, les espagnols de Chorizo, les marocains de couscous, les suisses de cacahuètes et cerise sur le gâteau, le Qatari d'agneaux rôtis au pluriel, d'amuse-gueules à n'en plus finir.
Et moi comme une pomme, j'ai évoqué les misérables tout autour de nous dans les chantiers, les palais, les ambassades. Ces voisins anonymes, les Bengalis, les Pakistanais, les Indonésiens. Ces petites mains qui ont fait la richesse du Qatar et qui sont les damnés de la croissance du petit Emirat et de ses autres frères siamois et qu'on pourrait inviter comme voisins !
Du coup, chacun a remballé ses cacahuètes, ses saucisses, son couscous et tout le tremblement et est retourné à sa place, un café à la main en sifflotant, comme si de rien n'était ou en me maudissant !
Cette affaire promet une suite ! Pas nécessairement sous forme d'agape indécente. Ou alors j'en serais exclu, pour cause d'impertinence !
Mais je n'en ai cure. Très tôt, j'ai eu la chance de partager un pain noir, des olives et un verre de thé, avec ceux que j'aime. La plupart d'entre eux, des pauvres, parmi les pauvres. Ils valent tous les caviars et tous les agneaux grillés du monde !
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