Par Philippe Leclercq, militant de la paix et Président de l'Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, 28/5/2013
On lit souvent
des commentaires de personnes qui sont probablement d'origine
marocaine et qui consistent à expliquer que le Sahara Occidental est
une « propriété » de Maroc depuis la nuit des temps. Hé
bien, sur le même mode de raisonnement, je peux affirmer que
l'Alsace et la Lorraine ont été allemandes il y a quelques 150 ans
et que nos ancêtres, les gaulois, … Mais c'est l'histoire
ancienne et il faut vivre avec son temps !!!
Plaisanterie mise
à part, la question qui prévaut dans ce débat est : à quel
moment va-t-on enfin demander l'avis aux intéressés plutôt que de
lire les propos de quelques vindicatifs, installés tranquillement
derrière leur clavier. Et payés pour ça !
Car,
quand on est sur place, les Sahraouis parlent Hassanya, ils ne
parlent pas la même langue que les Marocains. Les femmes sont
en Melfa et les hommes portent souvent la tenue traditionnelle, le
Draa.
Tant que j'y
suis, je vous explique : d'importants travaux de forage sont en
cours afin d'améliorer l'alimentation en eau des familles. Mais les
nappes sont d'eau salée ; il faudra donc traiter cette eau si
elle doit être propre à la consommation. Des ingénieurs espagnols
s'y emploient.
L'aide
internationale fournit quelques produits mais les carences
alimentaires sont, hélas, clairement établies désormais chez les
enfants.
Un centre de
travail pour les jeunes fabrique des tables et des chaises destinées
aux organisations caritatives qui travaillent sur place. Le pain
fabriqué dans ce centre est livré dans les écoles au camp de Smara.
Voilà en
quelques lignes des nouvelles de ceux qui vont sur place … Si vous
en souhaitez d'autres, n'hésitez pas à me demander !
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Les Sahraouis parlent Hassanya, comme les Mauritaniens
Carte très enseignante des langues parlées du Sultanat d'Oman au Sahara Occidental.
A l'ouest en bleu ciel le hassanya, langue parlée par les Sahraouis, bleu foncé le marocain tout au nord.
S'il
y a un paramètre bien évident, c'est que les Sahraouis, en territoires
occupés du Sahara Occidental, zones sahraouies non contestées
(frontières de 56) au sud du Maroc, et dans les campements de réfugiés
parlent hassanya. qui est une langue tout à fait différente du marocain.
Les Mauritaniens et les habitants d'une partie du Mali parlent aussi Hassanya.
Mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui ! On en parle, mais pas tous !
A l'issue des 2 jours de réunion à Addis-Abeba, les
dirigeants africains ont confirmé leur soutien indéfectible à la lutte
du Peuple du Sahara Occidental ; dans la proclamation du
cinquantenaire de l'OUA/UA, signée solennellement lors des travaux de la
21e session de leur sommet, ils ont réaffirmé leur «attachement» au
droit du peuple du
Sahara occidental à l'autodétermination, œuvrant ainsi au parachèvement
«total et définitif» du processus de décolonisation de l'Afrique, entamé
par les pères fondateurs de l'OUA/UA.
Ils ont appelé aussi à mettre fin «rapidement» à «l'occupation
illégale» des territoires du Sahara occidental, tout en insistant pour
que les Nations unies et le Conseil de sécurité «prennent leurs
responsabilités vis-à-vis de ce dossier dont le règlement a trop duré».
La proclamation lance aussi un appel à l'Union africaine pour
«contribuer au processus de règlement de la question sahraouie qui
reste, aujourd'hui, domiciliée aux Nations unies».
Une décision qui a été favorablement accueillie par la militante
sahraouie des droits de l'Homme, Aminatou Haider, qui estime que «le
soutien de l'UA pourra faire avancer le processus de négociations entre
le Front Polisario et le Maroc pour aboutir à une solution politique
définitive qui peut mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui».
Cela fait partie des 16 projets qui ont été approuvés par le Conseil
exécutif de l'UA (réuni du 22 au 24 mai dans la capitale éthiopienne),
et devant être examinés par le sommet, dont il était attendu des
«positions fortes» pour renforcer l'action africaine commune en matière
de paix et de sécurité dans le continent.
Les chefs d'Etat et de gouvernement africains, qui ont exprimé leur
«détermination à atteindre l'objectif d'une Afrique sans conflits», ont,
d'autre part, pris la décision de constituer une capacité africaine de
réponse immédiate aux crises.
D'après le Commissaire à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra,
il s'agit d'«un développement de portée historique dans la mesure où
jusque-là, (... ) il n'y avait pas d'instruments pour la mise en œuvre
de ce principe au-delà des instruments pacifiques».
«La crise au Mali et en République Centrafricaine et l'agression
terroriste contre le Niger ont montré qu'il y avait un besoin pour
l'Afrique d'être en mesure de déployer rapidement une force pour aider
les pays africains qui en font la demande ou dans les situations comme
en Somalie où il n'y avait pas de gouvernement pour en faire la
demande», a-t-il expliqué.
c'est ce qu'écrit Amar Rafa, dans La
Tribune, le quotidien d'information algérien. Curieusement aucun média
marocain n'a rapporté le compte rendu de cette réunion ! Etonnant, non ?
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La proportion d'enfants en retard de croissance au Sahara occidental
sous occupation marocaine est de 40%, a affirmé mercredi à Alger le
représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Thomas
Davin. "Il y a un vrai besoin. La proportion d'enfants en retard de
croissance au Sahara occidental est de 40%, c'est absolument grave", a
souligné M. Davin lors d'une conférence au forum hebdomadaire au
quotidien "Liberté".
Une partie de la population sahraouie vit
dans des conditions extrêmement difficiles dans les territoires occupés
du Sahara occidental, alors que celle se trouvant dans les camps de
réfugiés, depuis 1975, survit grâce aux aides humanitaires.
Inscrit
depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes et éligibles à
l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU
portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples
coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique,
occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France.
Posté par amaidan-salah
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Le mur marocain qui coupe le Sahara Occidental en 2 parties, une partie occupée une partie libérée
Le mur marocain qui coupe le Sahara Occidental en deux, et sépare les familles sahraouies depuis les années 80.
A
l'ouest, la partie "utile", ou se trouvent les mines de phosphate, de
sel, la côté très poissonneuse, occupée par le Maroc, et l'autre le
désert, administré par le peuple originaire, les sahraouis, organisés
autour du mouvement de libération le POLISARIO.
Ci-dessous les
étapes de la construction de ce mur marocain, à grand renfort, selon
plusieurs sources, de l'aide de pays européens, des USA et d'Israël.
Le mur actuel est celui que l'on voit sur les cartes officielles de l'Organisation des Nations Unies (voir en dessous).
Philippe Leclercq, militant de la paix et Président de l'Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, 31/5/2013
Un grand danger pour tous !
De plus en plus de voix s'élèvent des deux côtés du mur de la
honte ; tous s'inquiètent du déminage qu'il faudra bien effectuer un
jour ou l'autre... quelle que soit la solution finalement adoptée par le
Peuple du Sahara Occidental.
Le danger existe aujourd'hui pour
quiconque s'approche de ce mur. Lorsqu'on est du coté du territoire
libéré, on peut s'approcher du mur pour constater (de loin !) que les
soldats marocains surveillent continuellement les faits et gestes ... Ce
qui, soit dit en passant, coute une fortune au budget du royaume.
Mais une autre question est au moins aussi important pour TOUS :
qui sait où sont les mines ? Les agents du roi qui ont eu la "bonne
idée" de les disséminer au long des 2.700 kms ne sont plus tous
vivants ! Et AUCUN plan n'a été dressé de ces implantations... Ce qui a
pour conséquence que qui que ce soit, partisans ou opposants, qui
s'aventurera plus tard dans cette partie du monde, courra un énorme
risque !
Ça sera peut être nos enfants ou petits-enfants... Chacun est concerné !
C'est
d'ailleurs le sens du communiqué de la "REMMSO" : "Il a également
appelé à la nécessité de supprimer le mur qui constitue une catastrophe
humanitaire et le désarmement de toutes les mines et de déterminer leur emplacement."
Ne pas l'organiser serait criminel et irresponsable ! Et personne ne doit l'être ici...
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